jeudi, 09 février 2006
Prophète Mahomet
On t'a mis une bombe sur la tête
Et de la poudre à canon plein le nez.
Dans ton Coran c'est un grand sacrilège
D'avoir droit de te caricaturer.
C'est un mensonge fort bien accepté !
Quelques mosquées crachent sur tes paroles,
Incitant leurs fidèles à la guerre
A brûler les drapeaux de nos cités.
Les minarets sont des paratonnerres,
Pour protéger Allah d'une fatwa
De mort qui pourrait bien lui arriver.
Le muezzin lâche toutes ses sourates,
Belles colombes pour se faire tuer.
Prends garde à toi prophète Mahomet,
Certains imams portent des mitraillettes.
Ces faux amis veulent t'assassiner.
21:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 07 février 2006
Hommage à ton visage
Visage perdu, visage arraché,
Visage reçu, visage remodelé,
Visage vivant !
Les masques ont quitté ta nuit.
Ô femme, tu es la plus belle !
Tu embellis nos journées.
Toutes les fleurs de la terre
ne suffiraient pas à combler ton bonheur
ni le nôtre
Ô beauté ! infinie, retrouvée.
Tes Pygmalions méritent bien d'être encensés.
Merci de nous permettre
d'admirer ton visage ensoleillé.
http://sciences.nouvelobs.com/sci_20060118.OBS2546.html
16:25 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 04 février 2006
DIS PAPA... ?
Un bouquet de plumes
Dans un ciel d'acier
L'oiseau tombe en vrille
Le chasseur l'a touché
Le feu a roussi les feuilles du peuplier
La fin de cette journée traîne
Une odeur de fumier
La fourche est bien trop lourde pour le soulever.
Tiens, j'ai des perles de sang
Au bout des doigts
J'attendrai
Que l'hiver déshabille les bois,
Pour les essuyer.
Nuit sans étoiles
Un chat-huant s'est pendu
Maladroitement
En voulant crier.
Dans l'âtre de la cheminée
Les bûches dansent contentes
Elles vont quitter un monde parfait
Mais sans joie.
Comme chaque soir,
La télévision touille la même soupe,
Epicée et amère.
Dis papa, pourquoi les gens sont aussi méchants?
11:00 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (2)
Je est un autre...
Je divague souvent dans des contrées austères,
Sous un ciel de métal, où mon esprit se perd.
Je est vraiment un autre. Aux confins de ces terres
Des êtres mystérieux s’emparent de mes vers.
Il faudra bien un jour arrêter ma toupie.
Partir à tout jamais, sans espoir de retour.
Tirer ma révérence : adieu la compagnie,
Errer au marécage, au pays des vautours.
Il me faudra goûter, de ce carton putride,
Attendant ce soleil, caché, présent en moi.
Il jaillira d’un coup, de mon corps apatride.
Je le serrerai fort, pour calmer mes émois.
Ce soleil radieux irradiera mon âme
Et je n’aurai plus peur, car enfin délivré
De ce carcan hideux où souvent je me pâme
Pauvre hère perdu, au milieu des crevés.
Mon départ imminent, s'inscrit dans les étoiles
Dans mon jardin, les fleurs caressent doucement
Ma belle âme araignée, accrochée à la toile
La jacinthe me chante l'air pour un amant
Je ne suis pas pressé de quitter l’éphémère
Les rêves de maya emplissent mes sabots
J’avoue, en vérité, j'aime ton giron, terre,
Ma douce prostituée, aux mensonges si beaux.
06:15 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (1)
Que veulent les hommes ?
Mon poing au pelochon, à tête de requin.
Graver un myosotis au lobe de l'oreille.
Brailler un chant paillard lorsque tombe la nuit.
Faut bien tuer le temps plutôt que les baleines.
La barque du pêcheur ballotte sur les flots.
La lamproie va mourir et oublier la mer.
Chasser et massacrer est à l'ordre du jour
Tous les loups et les ours vont quitter notre terre.
Une perle d'étoile est nichée dans un lys.
Un chat émerveillé regarde un oiseau mort.
Rien ne vaut une vie, au bas même du cœur.
L'enfant casse ses jouets, comme le fait son père.
Les cerisiers en fleurs ont envie de pleurer;
Ils voudraient bien savoir ce que veulent les hommes.05:44 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 02 février 2006
Un évangile pour un enfant
J'ai vu hier mille corbeaux dans un champ.
C'est pas possible dit son ami,
Comment as-tu pu les compter ?
Sur mes doigts.
Ce n'est pas possible lui dit son ami :
Tu n'as pas assez de doigts ?
Si, j'ai pris mes dix doigts,
et les dix doigts de tous ceux que j'aime :
Mon père, ma mère, mon frère, ma sœur,
Un africain, un chinois, un indien, un papou, un américain.
Tu pourras le faire toi aussi demain.
Les mille corbeaux reviennent dans le même champ tous les matins.
Son ami s'en alla triste, il ne pouvait pas :
Il s'était fâché avec son frère le jour même…
05:50 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 27 janvier 2006
Un jour et une nuit
Je plane sur les toits comme les hirondelles.
Je niche dans ta coiffe, épinglée de clous d’or.
Dans tes ciseaux si doux je cueille des airelles.
Ma tête sur ton ventre où je rêve et m’endors.
Dans les coquelicots, les bleuets des prairies,
Je brasse le soleil de ton corps, nu, parfait.
Sur les autels en fleurs, la Madone je prie.
Reviens-moi en riant des larmes de regret
Un jour et une nuit de joie et de folie,
Dans les rues, un hôtel, nous nous sommes aimés
Mon cœur s’est embrasé et s’est mis en charpie,
Et puis on s’est quitté, avec les yeux mouillés.
Tu étais bien trop jeune, innocente, insouciante.
Moi j’étais déjà vieux et j’avais tout raté.
Je rêvais d’un amour fougueux comme l’enfance.
Tu me l’as bien servi, mais j’en reste blessé.
08:08 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 15 janvier 2006
Rien que le vent
Léon Bloy
Rien que le vent dans tes cheveux
Et de la cendre dans mes poings.
Que ton corps tendu comme un arc
Et mon visage appuyé sur le tien.
Rien que les mots de notre couche,
Les écrits en feu de nos lèvres.
Rien que toi au sommet des vagues
Et cet amour impossible car acheté,
Au carrefour d’une rue détestable.
Je t’y ai enlevée au cours d’un soir d’orage.
Belle des caresses de tous les hommes
De leurs désirs et de leur cruauté.
Rien qu’un éclair, un songe dans ma tête
Et tout fut changé pour l’éternité.
Tout amour surtout misérable
Reste inscrit dans les gènes de l’humanité.
De notre humanité et de nos vanités.
Croire qu’un Dieu en nous pourra tout contrôler.
Bénie soit notre folie réprouvée
Cet amour impossible en nos corps torturés.
Tu cultivais en toi ce chancre de la mort
Tu m’en a protégé, pleurant larmes de rage,
Fuyant les eaux troubles de nos désirs
Les passions prohibées de nos abîmes
Les joies enfumées au bout de nos doigts .
Pourtant nos étreintes nous ont trahis.
Nous avons su que l’enfer nous était promis.
Je t’ai quittée et tu ne m’as pas retenu,
Car tu n’étais qu’une fille maudite
Rien qu’un amour de passage pour me punir
D’avoir bien trop aimé les masques de la nuit.
Gaudeamus
12:50 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (5)
lundi, 09 janvier 2006
JOIE -William Blake
Joie
Joie, o vie ailée,
Brisée d’être captive;
Éternité promise
Au baiser qui s’accorde à ton vol.
He who binds to himself a joy
Does the winged life destroy;
But he who kisses the joy as it flies,
Lives in eternity's sunrise.
13:45 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 06 janvier 2006
Mariez-vous !
Ta taille est com’ ton anneau à serviette
Peint à ton nom, sur un morceau de bois.
Je l’aperçois sur la table et les miettes
De ton festin que tu as fait sans moi.
Tu es partie vivre une autre aventure
Qui tenaillait, depuis longtemps, ton cœur,
En me laissant tes miettes en pâture.
Bof ! je t’attends, tu reviendras en pleurs,
Me murmurer à l’oreille : « je t’aime »
Et retrouver tes miettes, ton anneau
Ta serviette, ton assiette, la même,
Avec dedans un anneau bien plus beau :
Une alliance gravée aux initiales
De notre amour retrouvé et heureux.
Nous connaîtrons la laisse conjugale
Et les enfants que nous ferons à deux.
De nos amours et de notre existence,
Il en sera tels les couples unis.
Nous mènerons nuit et jour une danse,
Faite d’amour, joie, de haine, d’ennuis.
Danses tangos, macabres, séguedilles.
Vieillir en couple, à trois, quatre, on s’en fout !
Buvons, dansons, avec ou sans béquilles.
Pour vivre à deux, il faut être un peu fous !
*C’est moi qui vous le dit…
Divorcer pourquoi pas ? On peut aussi danser,
A deux, trois, quatre, et plus. Bien ou mal mais en couples.
L’union est carnaval, joyeux, triste, insensé,
Grande marche nuptiale, en pingouins pas très souples.
*Malgré tout, je vous crie de bon cœur : Mariez-vous !…
15:30 Publié dans HUMOUR - IRONIE | Lien permanent | Commentaires (1)
Mise en garde
Copier, plagier c’est mal, mais demander c’est bien,
Sinon, vous subiriez, tel l’écrivain Tallien :
Copieur sans foi ni loi qui par un beau matin
A chopé deux grands maux : une vilaine lèpre
Et un mal de la main, appelé Dupuytren.
14:15 Publié dans HUMOUR - IRONIE | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 05 janvier 2006
Maître du Temps
Maître du temps
Incorrigible présent
Non, rien ne peut t’arrêter.
Chaque seconde t’imprègne
D’ennui ou de folie tendre,
Ton grappin toujours présent.
J’attends serein le verdict,
L’étoile collée au front.
Veux-tu de moi le matin ?
Le soir, je ne suis pas libre.
Fragile château de cartes
Un souffle de vent subit
Peut m’écarter de ma route
Mais je n’en frémirai pas.
Comme Socrate mon maître
J’attends serein le verdict
En surveillant chaque pas.
La moulinette du temps,
Ah ! voudrait bien se mouvoir,
Dans mes mains aux paumes d’ombre,
Mais moi seul en suis le maître.
Je boirai cette ciguë
Pour me délivrer du temps
Quand je le déciderai
Il appartient à moi seul
De tourner la moulinette
J’en serai toujours le maître.
Mais voilà qu’une faux noire
Apparaît à ma fenêtre.
Ne serait-ce pas le temps,
Ce vieux temps qui me poursuit ?
Si tu n’es pas froussard, entre !
Je vais te tordre le cou,
Car je suis toujours mon maître,
Le seul maître de mon temps…
20:40 Publié dans HUMOUR - IRONIE | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 04 janvier 2006
Instant de Bonheur

"Mozart danse au bras de la lumière qui meurt" ((Christian Bobin "Mozart et la pluie")
Sous un ciel de laine
Grands arbres crucifiés, en très beaux pains de sucre,
Poudrés, tels des acteurs de théâtre givrés.
Mains et bras suppliants, accueillants, c’est selon…
Au fond, la cathédrale, en dentelles de verre,
Illuminée par un soleil pâlot
Qui couve sous des pelotes de cendres.
Craquements étouffés, sous des coussins de neige.
Temps suspendu, figé et un peu irréel.
Dans le ciel, sept corbeaux, à petits cris froissés,
Comme une craie sur une ardoise d’écolier,
Ecrivent ces deux noms, liés en un seul nom :
Beauté Tendresse
Soudain, grimpe à mon âme, en joie, émerveillée,
Aux barreaux d’une échelle, appuyée à mon cœur,
Une sonate pure et douce de Mozart.
Adagio et andante, allegro, puis piano
Pour finir de pincer la harpe de mon être.
Toute beauté mérite un instant de tendresse.
Toute Beauté Tendresse, accueille une musique,
La musique de l’Âme.
Gaudeamus
12:05 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 01 janvier 2006
Bonne année 2006
Bonne année
|
Bonne année à toutes les choses : Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Rosemonde Gérard |
19:50 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 décembre 2005
NOEL

Un arbre de Noël et trois flocons de neige,
Tous les cœurs sont en fête et le monde est changé .
Dans la cour de l’école, un bonhomme de neige,
Tel un clown au soleil, fond des joues et du nez.
Dans les yeux des enfants, des étoiles de rêve…
Ils en font un poème ou de jolis dessins.
Ils ont l’esprit ailleurs, mais sont de bons élèves.
Ils attendent Noël, ce délicieux matin.
En paillettes d’argent, les rues et les boutiques
Jettent tous leurs éclats, sur les piétons pressés.
Certains flânent gaiement au son de la musique
Qui sort d’un peu partout, pour mieux les caresser.
On achète de tout, mais surtout ce qui brille.
Le réveillon approche, on se couchera tard .
Une bougie de plus et le vin blanc pétille.
Le bonheur est partout, même chez les clochards .
Les anges dans les cieux, chantant Paix sur la terre
Et le Père Noël, la hotte sur le dos,
Annoncent qu’un enfant peut supprimer la guerre.
Mais accepterons-nous ce merveilleux cadeau. ?
Il est né sur la paille et par une nuit fraîche,
Un âne et un gros bœuf lui soufflent de l’air chaud.
Le petit Jésus dort, dans une pauvre crèche.
Marie parle tout bas, Joseph un peu trop haut...
11:00 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 18 décembre 2005
Père Noël Chinois
Cette année, c’est certain, notre Père Noël
Sera un vrai chinois, la hotte toute pleine
De produits made in Chine, aux inconditionnels
Computers, DVD, jouets. Ah ! quelle veine !
Tout le monde en aura, même des écrans plats :
Des petits et des grands, en toute garantie.
De un jusqu’à trois ans, n’ayez aucun tracas.
Belle fabrication, nos bottes bien remplies.
Transformons en thé noir, notre bon vieux pinard
Et mangeons la salade, en pinçant les baguettes
Et buvons du saqué, entre copains au bar
Adieu verveine, marc et hideuses fourchettes.
Dans tous les magasins, on commerce chinois
Pleins feux dans les rayons, sur le sport, les chaussures
Les montres, le textile. On mange pékinois
On s’habille à Hongkong, pas de demi-mesure.
Nos poupées ont les yeux en amande et bridés
Vendons leur nos Airbus, couleur jaune citrouille.
La fée halloween va les métamorphoser,
En gros dragons ailés.Nos chinois morts de trouille !
On nous copie partout, à Pékin, à Shanghai.
On refait nos produits, contrefaçons parfaites.
Tous nos fruits du terroir, le miel et même l’ail.
Restons français, vivons chinois, faisons la fête.
Et Joyeux Noël !
Gaudeamus
16:00 Publié dans HUMOUR - IRONIE | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 15 décembre 2005
Les promesses de l'aurore

L’incendie rose,
D’une aurore joyeuse,
Embrase une vitre de la cuisine,
Où flotte une forte odeur de café.
A la table rustique, en bois chêne doré,
Elle se tient assise, inondée de lumière,
Dans son déshabillé de soie bleue, rouge et jaune,
Aux motifs japonais qui jouent dans le soleil.
Dans sa tasse, elle avale, à petites gorgées,
Ses rêves de la nuit, dans des méandres mauves.
Nos ébats amoureux se lisent sur ses lèvres.
Sa nuque blonde auréolée de gloire
Etincelle de grâce et de douceur.
Je pose ma main sur sa cuisse chaude,
Son genou frissonnant et mon cou plein d’abeilles.
D’un sourire, elle appuie, à ma joue un baiser.
Elle tourne vers moi ses grands yeux verts et graves,
Chargés des embruns clairs, de toutes nos étreintes.
D’un coup, un oiseau de feu
Tape du bec dans la vitre.
Il m’invite à danser et brûler avec elle,
Dans le soleil éclatant .
Ensemble nous entrons dans une ardente aurore ,
Aux promesses radieuses .
Toutes les féeries ne sont vécues qu’à deux .
Et tout ce qui fait ombre, au dedans, au dehors,
Ne peut rien contre nous.
Gaudeamus
18:35 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 12 décembre 2005
Discorde

La pomme de discorde, en nos cœurs coléreux.
Quelques larmes de sel, au canevas « je t’aime. »
Dans la ferme isolée, un coq, toujours le même,
Lance un cocorico, tel un roi amoureux.
Tu t’enroules sur toi, dans nos draps en charpie.
La chambre est trop petite et le lit bien trop grand.
Sur nos deux oreillers, brillent de faux diamants.
On mange du pain noir. On boit, jusqu’à la lie
Un café noir amer, dans deux bols mal lavés.
Dans la salle de bains, la douche goutte-à-goutte
M’empêche de pleurer. Mais ce que je redoute
Voilà, des pleurs, des cris qui vont tout raviver.
Des reproches passés, des querelles anciennes.
Nous n’avons plus le temps de nous raccommoder.
Le soleil est brûlant. Le coq est fatigué.
Je ferme ma valise et ouvre les persiennes.
On se tourne le dos. On est tout dépeignés.
N’ai-je rien oublié ? Je vais payer la note.
Tu me suis, et très fort, tu m'étreins et chuchotes :
« Nos deux brosses à dents sont restées dans l’évier. »
Gaudeamus (Poésies)
20:05 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 10 décembre 2005
Haïkus
Haïkus
Le Haïku japonais a 17 syllabes ou moins, ou plus qui sait ; il faut enfermer l’oiseau dans la cage et le laisser voler en liberté. C’est tout un poème…
.
Cet oiseau doit faire réfléchir et être beau. Il lui faut peu pour être beau, seulement un peu de sel, d’eau et quelques mots...
Pour le premier Haïku, en février 2002, un matin dans la ville de Saint-Etienne, « un fait divers », dans l’indifférence des badauds…
1
La femme couchée
dans les clous d’or protégés
sans bruit, va mourir.
2
Le chien fait le guet
près de son maître malade
lequel va mourir ?
3
Le soleil sourit
les tomates rougissent
qui va les manger ?
4
Un bruit dans le ciel
je regarde les nuages
un ange sourit
5
Un rêve d’enfant
Dans mon bol de café noir
Et tout devient rose
6
J’ai lu un poème
Dans ma tête comprimée
D’aspirines .
7
Un passant m’aborde
Sur la place du village
Il cherche son chien.
8
Quand les oiseaux chantent
Mon cœur me serre la main
Il me dit : sourit !.
9
Mon pain est vivant
Il m’a parlé ce matin
Il m’a dit bonjour.
10
J’ai chanté la messe
Le prêtre était endormi
Il veillait un mort.
11
Regarde la lune
Qu’elle drôle de bobine
Elle est bien malade
12
La petite fille
A des yeux couleur pervenche
On dirait le ciel.
13
Mon Haïku s’endort
Il cherche toujours
Son trésor.
14
J’écris une lettre
Dehors hurle la tempête
Mon encre est chagrin.
15
Je n’ai goût à rien
Le cerisier est fleuri
Il s’en moque bien.
16
Le jardin n’a pas de fleurs
La petite fille pleure
Papillon sèche lui ses pleurs.
17
J’ai vu un ami
Il m’a serré dans ses bras
De chanvre et de lierre.
18
Il s’est bien pendu
Sous l’olivier
Qui n’a pas cédé.
19
Le marbre a pleuré
Au Requiem d’un enfant
Drapé de lys blancs.
20
J’aime bien Cadou
Poète de la Brière
Il chante l’amour.
21
Récupérez-les
Les violeurs, les assassins
Ils saignent des mains.
22
Sous le chapiteau
Des livres crient aux auteurs
D’arranger leurs mots.
23
Le bazar est beau
Au-dehors, mais au-dedans
Quel capharnaüm.
24
Les blouses blanches
Sont penchées sur un gros cœur
Un cœur de cochon.
25
Sur la toile blanche
On se bat, on se tue
Pour noircir l’écran.
26
Au commissariat
Les flics abattent leurs cartes
Biseautées.
27
Soleil d’automne
Un papillon blanc sur l’herbe
Cherche une pâquerette.
28
Dans le froid des rues
Un clochard boit son sang chaud
A pleine bouteille.
29
La femme à la canne
ombre à petits pas voûtée
soliloque sur trois jambes.
30
Les feuilles d’automne
Couleurs châtaigne, or fripé
S’ébrouent dans le vent.
31
Anneau à l’oreille
Blouson gris à capuchon
Jeune homme qui est ton maître ?
32
miroirs brisés
sous les pas des piétons
dans les flaques d’eau
33
Les pommes sont cuites
Chez le sommelier
Son vin est piqué.
34
Le soleil endort
Les agneaux de lait
Couchés dans le ciel
35
Pour son enterrement
On a tiré un vin noir
Dans les nuages.
36
Chair cartonnée
Aux cendres du temps
Vous ridez.
37
La lune bleue affûte
Les poignards
Accrochés aux mains.
38
Ombre et lumière
Nuit et jour
A quelle chandelle vous accrocher ?
16:00 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (3)
Israéliens, Palestiniens
Supplique
Israéliens, Palestiniens,
Puissiez-vous vous serrer la main.
Les enfants des deux camps
Joueraient ensemble,
Sur les places, les rues
Et ramasseraient côte à côte
les épis dans les champs.
Les femmes pleureraient de joie,
Et sans crainte mettraient au monde des enfants.
Israéliens, Palestiniens,
Je n’ai de parti pris.
Je ne suis d’aucun bord .
Je pense qu’il devient urgent
De vous serrer la main.
Oubliez vos rancunes ,
Oubliez vos rancœurs.
Ils ne vous apportent que le malheur.
O Seigneur Jésus, n’êtes-vous venu
Que pour semer la guerre ?
Vous n’aviez ni chars ni tanks ni avions,
Pour vous défendre de vos ennemis .
Vous fûtes le seul kamikaze
De votre vie,
Par amour pour nous tous, pour eux, pour tous les hommes.
Hélas, votre message
N’a pas été compris.
O revenez Jésus, sur cette pauvre terre.
Elle souffre Elle n’en peut plus
De larmes, de sang, et de guerres.
Israéliens, Palestiniens,
Embrassez-vous,
Serrez-vous la main.
Grâce à ce geste,
Un nouveau genre humain éclairera le monde.
Gaudeamus (mes textes)
14:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)