mercredi, 28 juin 2006
FOOT
FOOT
Une immense clameur escalade le ciel
Un stade en feu, hurlant
Sur des joueurs en shorts, en maillots rouge et blanc
Qui tapent dans un ballon rond,
Avec des cris et des jurons
Chaussettes bien tirées et bandeau sur le front.
L’herbe bleue voltige sous les crampons
Ils jouent leur vie les grands, au jeu des grands enfants
Les vaincus seront hués, jetés à la géhenne
Les vainqueurs adulés et portés en triomphe.
Corps désarticulés, couverts de sueur chaude
La nuit torride et rouge aboie au pied des buts
Mon dieu qu’il fait lourd !
Brusquement, je me réveille en sursaut
Un ballon flotte au-dessus de mon lit
Un ange me sourit
Le gardien de mon âme
Tient dans ses mains le globe étincelant de ma vie.
10:15 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 21 juin 2006
Nietzsche
Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde
Nietzsche
09:05 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 20 juin 2006
Nous les verrons...

Nous les verrons… N. Roerich Nous partons à la recherche des Signes Sacrés. Nous marchons avec attention, en silence.
Passent des gens. Ils rient.
Ils nous appellent à les suivre. D'autres se hâtent mécontents. D'autres nous menacent ils veulent saisir ce que nous possédons.
Les passants ne savent pas que nous sommes partis à la recherche des signes sacrés.
Ceux qui nous menacent s'éloigneront, ils ont tant à faire. Nous, nous chercherons les Signes Sacrés.
Personne ne sait où le Maître a laissé Ses signes.
Ils peuvent être sur le bord des routes. Ou dans les fleurs.
Ou dans les eaux de la rivière.
Nous pensons les trouver.
Dans la voûte de nuages,
À la lumière du soleil
À la lumière de la lune
À la lumière des étincelles de résine
Et des feux de camp, devons-nous chercher les Signes Sacrés.
Nous marchons longtemps.
Avec acuité nous observons.
Maintes personnes nous dépassent.
Réellement, il nous semble qu'ils connaissent le commandement : trouver les Signes Sacrés. L'obscurité tombe.
Il est difficile de discerner le chemin. Indistincts les traces.
Où peuvent-ils être les Signes Sacrés ? Aujourd'hui peut-être nous ne les trouverons pas.
Mais demain il fera jour.
Je sais nous les verrons. - 1915 - " Les Hiéroglyphes - les fleurs de Morya" - Nicolas Roerich
14:50 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 17 juin 2006
Adieu l'Artiste !
15:10 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)
Crimen posteritatis cris !

Crimen posteritatis cris !
18
Sur la place, en mourant, il demanda pardon.
Deux flèches dans le ciel, du temps d’un grand chanoine.
Veillent sur le château, entouré de chardons.
L’alchimie le perdit, dans l’or et l’antimoine.
19
Mon cher Watson exact, au couchant de la France.
Dans les ruines de jade, un vrai trésor d’argent.
Par la douve comblée, on y entre je pense.
Près du D et du vent, sont morts pleins d’innocents.
Opimus, pinguis campus…
La suite sera dévoilée aux âmes pures…
Gaudeamus in sinu
09:30 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 05 juin 2006
Thesaurus 1

15
A un" pouce" le tableau est parfait
Le tombeau l'est moins : belle croûte
Dans le jade un château. Gil y est pour un peu
Des ruines, une allée de platanes
16
Un souterrain fermé. Grande est la maison
Il faut avant aller à la source pétillante
La vierge du bocage donne l'endroit
La chapelle renferme la direction
17
Un poème inséré donne la solution
Le calvaire est fermé mais pas le cimetière
Chapelle rénovée mais fermée
Voir le nom des sœurs. L'autel est semblable...
Sola marmorea…
La suite suivra et sera dévoilée aux âmes pures…
Gaudere in sinu
19:00 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 21 avril 2006
Á une raison
Á une raison
Un coup de ton doigt sur le tambour décharge tous les sons et commence la nouvelle harmonie.
Un pas de toi, c'est la levée des nouveaux hommes et leur en-marche.
Ta tête se détourne : le nouvel amour !
Ta tête se retourne, - le nouvel amour !
« Change nos lots, crible les fléaux, à commencer par le temps », te chantent ces enfants. « Élève n'importe où la substance de nos fortunes et de nos vœux » on t'en prie.
Arrivée de toujours, qui t'en iras partout.
Arthur Rimbaud
20:35 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 18 avril 2006
Aeraria ratio

Aeraria ratio.
10
Giscard tu tournes de travers
Ton chemin de croix tourne à "l'an (vert)"
Les maçons ont pavé damier noir, damier blanc
A midi la dépêche a écrit sans savoir.
11
La grille intr.(a)duite
La grille est un leurre
Saliman a menti : les positions sont fausses
A-dieu mon frère aimé; voir le curé d'Axat.
12
Marie tu es blanche et forte
Marie tu es élevée et abaissée.
Tes lettres sont de Sion et regarde la date.
Déserte le latin et scrute bien le grec.
13
Paraboles, paraboles, que "dépit" !
Paraboles, paraboles, petit manuscrit.
Dagobert II tu mens, dans ta ponctuaSion
Le treize or y est bien, tu es un gros malin.
14
Jean Vie tu envies les chiffres
Jean Vie va donc voir Marie.
Disciples dénombrés, anges tous enfer-més
Saint Sulpice priez, un saint très mensonger.
La suite suivra et sera dévoilée aux âmes pures…
Gaudere in sinu
10:20 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 16 avril 2006
Rennes le Château (suite)

Vereor loqui
Vereor laudare
Quantum audeatis vereor
7
Remettre l'ordre dans les quatrains
Les numéros sont incertains
Comme toujours, le haut reflète le bas.
Un vitrail chante "rouge", un vitrail chante "bleu".
8
La réponse est dans le tout
Les parties sont trompeuses
Regarde le tombeau, la pierre est usée
Pourtant le nom y est : d ou b inversé(s).
9
Les saisons jouent un rôle,
C'est leur rôle de changer de "nom"
Le siècle est important,; les Templiers pour rien
Encore que dans le temple, un diable a le dos" rond".
La suite suivra et sera dévoilée aux âmes pures…
Gaudere in sinu
23:25 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 avril 2006
Louis Pauwels
Louis Pauwels
20:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)
Mort où est ta victoire ?

Mort où est ta victoire ?
La terre s'est ouverte
Plaie béante aux langues de feu
Le Ressuscité a jailli dans son corps de lumière
La souffle de l'Esprit rédempteur
Resplendit sur la terre et dans les cieux.
Mort où est ta victoire ?
Mort tu es vaincue.
Nous sommes toutes et tous des ressuscités
Encore faut-il entrer dans la nouvelle matière
Et découvrir notre corps glorieux.
Le Christ s'est levé
Le Christ règne sur la terre
Il nous dit que nous sommes des êtres de lumière
Que notre âme est immortelle
Que nous sommes tous des dieux.
http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=6408&ru...
12:55 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 09 avril 2006
Lucrèce "De la Nature"
Cesse donc, pour la seule raison que la nouveauté t'effraye, de rejeter mon système de ton esprit; mais aiguise d'autant plus ton jugement,
pèse les choses, et, si la doctrine te semble vraie, avoue-toi vaincu; si ce n'est que mensonge, ceins tes armes pour la combattre.
Lucrèce. De la Nature: L. 2
06:05 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 avril 2006
"Terribilis est locus iste" Rennes-le-Château


"Terribilis est locus iste"
1
Le temps est venu de le dire
Le temps est venu de se taire
Un enfant trouverait s'il grandissait soudain
Il serait terrifié et l'adulte en "mourait"
2
Poignée de terre
Poignée de cire
Tous les "coquelicots" me saluent au passage
La tête des "bleuets" se lèvent vers le ciel
3
Pincée de ciel
Pincée de nuages
Regarde vers la terre où j'ai posé le "vase"
J'ai tourné mes chakras au pied du sanctuaire
4
Les prêtres sacrifient
Le prêtre sanctifie
L'autel est une pierre, une pierre à fusil
Le calice est un "verre" au sang du crucifix
5
Servante dévouée et muette
Servante secrète et bavarde
Dans les scories du four elle y a mis sa "barbe"
Pour oublier la messe, une messe en bleu roy
6
Quand la roue tourne : 10 rayons
Quand la roue s'arrête : 22 rayons
Le centre est toujours creux, le vide est malheureux
Le creux est toujours plein et le plein est heureux
7
Le latin est utile
Le latin est futile
Pourquoi veux-tu comprendre une grande évidence?
L'invisible est visible ; aux profanes caché.
8
J'ai compris la merveille
La merveille m'a stupéfié
J'ai remercié le prêtre et il m'a sanctifié
Le secret bien gardé peut être dévoilé
9
Le code est la clé
La clé et le code sont fermés
Il suffit de chercher au bleu de la fumée
Le soleil peut t'aider mais il peut te tromper
10
Pose ton rêve à tes pieds
Pose tes pieds sur les braises
Aux marches de la Tour compte 2 fois 7 fois
Et tourne tout autour ta langue dans ta bouche.
11Pulvereum solum
Pulverea nubes
Une tombe est au XIII et l'arcane est poussière
Mais comme l'oméga et l'alpha c'est l'inverse
12
Cherche la réponse
Là où t'est venue la question
La réponse est au cœur et la question au centre
Le "mois"est important, comme l'isolement.
13
Le "temps" est venu de répondre
Le "temps" de la réponse est vêtu
Sur la dalle fendue apparaîtra le signe
Les lettres sont désordre, il faut y mettre "l'ordre".
14
Le "germe" est dans la laine
La laine est sur le mouton
La page d'un cahier y est inscrit son nom
La phrase est incorrecte et pourtant c'est la clef
15
Le diable est bénit
Le bénitier bénit le diable
Tout fardeau est ciment, mais la plaque est légère
Toute chaire est parole et l'inscription ouverte.
16
Vierge lourde dans l'incarnation
Vierge sainte dans l'autre monde
Tous les saints font pitié, tous les saints sont enviés
Ils font la chaîne au mur. Ils faut les regarder.
17
Orare deosOrare pro se
L'abbé n'a pas trouvé, tout simplement compris
L'or n'est pas de l'argent; la richesse est tout autre
18
Magdala est son nom
Madeleine est le blason de son nom
Le puits de Béthanie : un coffre ou une grotte
Le temps effrite et tue : immortel est le temps.
19
La lune est féconde
Le soleil chaleureux et guerrier
Tu marches sur de l'or, mais sourd et en dormant
Va, soulève la pierre, un "pieu" t'y aidera
20
L'évangile donne les noms,
Le testament ancien les lieux
La rocaille du lieu apporte des jalons
Et les pierres, les noms, effacés trop souvent.
21
Tu danses et tu chantes
Compte tes pas, écoute la voix
Homme où femme qui sait, hermaphrodite ardent
La danseuse est sa fille et Carmen son "champ"
22
La quête est divine ou profane
Seul le pourcentage est important
La marche est bénéfique aux gros souliers ferrés
Quand tu auras trouvé, ne te retourne pas ….Fuis
"Secreto ab aliis"
1
L'initié est capable
Le non initié beaucoup moins
Le cryptage arrondi devient carrés, triangles
La loupe est nécessaire aux yeux hypnotisés
2
Le pendule a parlé
Son avis est partagé
En suivant le filon, l'énergie est doublée
La cachette est visible, à l'orant dans les transes
3
L'architecte a juré
Le secret bien gardé
L'endroit est très précis, au millimètre près
Il faut fermer les yeux et l'ouverture se fait
4
Aux âmes fortes la paix
Aux âmes faibles la peur
Aux âmes indifférentes l'indifférence
Aux âmes pures, le Graal de la Joie du Monde
5
LES VIBRATIONS SONT PUISSANTES
LES FORCES "INFERNALES"
AU MILIEU DU CERCLE ON Y TROUVE LE BIEN
AU DEHORS DU CERCLE, ON Y TROUVE LE MAL
6
Il faut s'allier aux fées.
Ondines, elfes des quatre saisons
Indiquent le chemin, caillouteux, crevassé.
Quelques heures à peine ET TU SERAS RECOMPENSE…
La suite suivra et sera dévoilée aux âmes pures…
Gaudere in sinu
17:35 Publié dans Esotérisme | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 03 avril 2006
Sonnet de Félix Arvers (1806-1850)
Sonnet de Félix Arvers (1806-1850)
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire.
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas.
À l'austère devoir, pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle
" Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas.
16:00 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Ignorant
L'ignorant
Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance,
plus j'ai vécu, moins je possède et moins je règne.
Tout ce que j'ai, c'est un espace tour à tour
enneigé ou brillant, mais jamais habité.
Où est le donateur, le guide, le gardien ?
Je me tiens dans ma chambre et d'abord je me tais
(le silence entre en serviteur mettre un peu d'ordre),
et j'attends qu'un à un les mensonges s'écartent :
que reste-t-il ? que reste-t-il à ce mourant
qui l'empêche si bien de mourir ? Quelle force
le fait encor parler entre ses quatre murs ?
Pourrais-je le savoir, moi l'ignare et l'inquiet ?
Mais je l'entends vraiment qui parle, et sa parole
pénètre avec le jour, encore que bien vague :
« Comme le feu, l'amour n'établit sa clarté
que sur la faute et la beauté des bois en cendres... »
(L'ignorant, Editions Gallimard, 1957)Philippe Jaccottet
15:40 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 30 mars 2006
Adieu de francis Carco
Cabaret "Le Lapin Agile"
Adieu Si l'humble cabaret , noirci Par la pluie et le vent d'automne , M'accueille , tu n'es plus ici . . . Je souffre et l'amour m'abandonne . Je souffre affreusement . Le jour Où tu partis , J'appris a rire , J'ai depuis pleuré , sans l'amour , Et vécu tristement ma vie . Au moins , garde le souvenir , Garde mon cœur , berce ma peine ! Chéris cette tendresse ancienne Qui voulut , blessée , en finir . Je rirai contre une autre épaule , D'autre baisers me suffiront , Je les marquerai de mes dents . Mais tu resteras la plus belle . . . Francis Carco
18:15 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 29 mars 2006
Hélène
Que tu es belle maintenant que tu n'es plus
La poussière de la mort t'as déshabillée même de l'âme
Que tu es convoitée depuis que nous avons disparu
Les ondes les ondes remplissent le coeur du désert
La plus pâle des femmes
Il fait beau sur les crêtes d'eau de cette terre
Du paysage mort de faim
Qui borde la ville d'hier les malentendus
Il fait beau sur les cirques verts inattendus
Transformés en églises
Il fait beau sur le plateau désastreux nu et retourné
Parce que tu es si morte
Répandant des soleils par les traces de tes yeux
Et les ombres des grands arbres enracinés
Dans ta terrible Chevelure celle qui me faisait délirer.
Pierre Jean Jouve
20:50 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
ROBERT DESNOS
Je chante ce soir non ce que nous devons combattre
Mais ce que nous devons défendre.
Les plaisir de la vie.
Le vin qu'on boit avec les camarades.
L'amour.
Le feu en hiver.
La rivière fraîche en été.
La viande et le pain de chaque repas.
Le refrain que l'on chante en marchant sur la route.
Le lit où l'on dort.
Le sommeil, sans réveils en sursaut, sans angoisse du lendemain.
Le loisir.
La liberté de changer de ciel.
Le sentiment de la dignité et beaucoup d'autres choses
Dont on refuse la possession aux hommes.
Robert DESNOS
14:15 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 mars 2006
Adieu l'ami
Je marche dans les rues, des braises plein les mains
Le museau de l'hiver, bien au chaud dans mes poches
Mon cœur un peu transi a pris froid au soleil
Je sais que le printemps y remettra bon ordre
Il me faudra du temps pour oublier la mort.
Elle a fauché plein fouet un de mes amis chers.
On avait beaucoup ri , dans la roue d'un manège,
En prenant des photos, dans les airs et le froid.
Mes larmes sont taries et je serre les dents,
Je ne suis qu'une impasse, inquiète dans le noir,
Cherchant toujours l'ami, souffrant et las de vivre
Qui a mangé du chanvre, au lever d'un jour sombre.
Cet horrible matin, que pouvions-nous pour toi ?
As-tu connu la peur, sur ce nouveau manège ?
Nous étions pourtant là, pour t'aider, te parler.
Mais tu as préféré partir, seul, sans paroles.
Tu nous laisse groggy et nous t'aimons très fort.
Malgré notre chagrin, va, continue ta route.
Des êtres tant aimés vont te prendre la main.
La Lumière t'attend, au bout de ton chemin.
12:15 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 22 mars 2006
Alain Borne
La main touche une jupe
La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens,
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.
Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l'œillet pourpre,
sur le brasier de myosotis
là-haut où les oiseaux s'étirent.
Carrière de braise rouge,
près d'une eau non doublée de tain
où toute pudeur expire
au vent venu de Si loin,
Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.
Voici la baie de tes jambes,
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.
Terre de l'Été (Robert Laffont, 1945)
Alain Borne (1915-1962)
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/LAB/qui_a_borne/qui_est_a_borne.htm
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/bornealain....
14:40 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (2)