lundi, 12 décembre 2005
Discorde
La pomme de discorde, en nos cœurs coléreux.
Quelques larmes de sel, au canevas « je t’aime. »
Dans la ferme isolée, un coq, toujours le même,
Lance un cocorico, tel un roi amoureux.
Tu t’enroules sur toi, dans nos draps en charpie.
La chambre est trop petite et le lit bien trop grand.
Sur nos deux oreillers, brillent de faux diamants.
On mange du pain noir. On boit, jusqu’à la lie
Un café noir amer, dans deux bols mal lavés.
Dans la salle de bains, la douche goutte-à-goutte
M’empêche de pleurer. Mais ce que je redoute
Voilà, des pleurs, des cris qui vont tout raviver.
Des reproches passés, des querelles anciennes.
Nous n’avons plus le temps de nous raccommoder.
Le soleil est brûlant. Le coq est fatigué.
Je ferme ma valise et ouvre les persiennes.
On se tourne le dos. On est tout dépeignés.
N’ai-je rien oublié ? Je vais payer la note.
Tu me suis, et très fort, tu m'étreins et chuchotes :
« Nos deux brosses à dents sont restées dans l’évier. »
Gaudeamus (Poésies)
20:05 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'aime assez la fin de ton poème, comme Dans la fenêtre de mon coeur.C'est toujours inattendu. Continue
Amitiés poète.
Écrit par : Versane | mercredi, 14 décembre 2005
Cest fort bien dit et drôle
Amitiés
Écrit par : Angeline | jeudi, 22 décembre 2005
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