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vendredi, 18 novembre 2005

Jean Sulivan

Fermé

22:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (1)

"Rhumeurs" Intérieures

Fermé

Prière Indienne

A tous ceux que j'aime et qui m'aiment...

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi.
Soyez reconnaissants pour les belles années.
Je vous ai donné mon amitié, vous pouvez

seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun m’a démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine,
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin, et la vie continue…

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Même si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher,

je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez

clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas.

Je suis les milles vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer.
Je ne suis pas là. Je ne suis pas morte.


- Prière indienne -


    
 
 
 

 
 

15:40 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

"Rhumeurs" intérieures

Fermé

René Char

Fermé

14:05 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 novembre 2005

La femme au fruit mûr

                                       

La femme au fruit mûr.                                     

qui va mettre au monde      

tend son ventre au vent,        

au soleil, à la pluie…            

Sa robe, ample, arrondie,                  

son corsage fleuri

au parfum de jonquilles             

cache des trésors                

de douces prairies,             

                 pleines de bon lait,   

                 de fleurs et d’oiseaux 

                                                             

                    

 

               Sa démarche altière    

              lui soutient les hanches.   

                  Cette agitation        

                  va changer sa vie.     

 

       Ses pieds et ses cuisses    

       Sont vraiment immenses      

         pour porter l’enfant ,    

cramoisi, flétri               

comblé de baisers,            

comblé de caresses,             

chargé de promesses,         

 

 qui jaillira de ses flancs, en criant,

 

 pour chanter, pour rire    

et bénir la vie.           

Gaudeamus (Mes textes)

mercredi, 16 novembre 2005

Apaiser l'ombre

                                                               

Apaiser l’ombre                   

Aux créneaux des poings        

Les mots s’étranglent           

Dans des hoquets de sang.                

 

Les chiens policiers                 

Affûtent les couteaux  

Déchirent la haine                      

A crocs acérés                 

             

L’ombre se retire               

Toute lame luisante.                      

Cris perdus dans les murs               

Bouches grandes ouvertes                   

 

Mordre la tempête 

A pleines dents          

Se laver du sang               

Des ordures langagières.        

 

Des hordes déchaînées      

Têtes à bout de piques        

Bavant le mensonge          

Aux  flambeaux rougeoyants.        

 

Soir chargé de grêle               

Trognes rouges dans les vignes.       

Rien ne sera comme avant,

Pour les gorges amères.             

 

Apaiser l’ombre       

Au bas de l’horizon              

Y accrocher                          

Un beau  soleil de juillet.         

 

dimanche, 13 novembre 2005

COULEUR BOCAL


 
 

Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.
Beaumarchais (Pierre Augustin Caron de)

                                                                                               

Un poisson dans un bocal   

Ça fait couleur bocal,  

Sur un piano à queue               

Avec un beau dandy , 

Barré de ses  bretelles 

Et l’amour de ma vie,   

En porte-jarretelles. 

Enfin c’est ce qu’on dit.  

Regardez  bien l’affiche.   

Vous serez édifié.  

A moins que vous lorgnez  

Par le trou de la serrure,  

Sans tourner la poignée.   

 

Un poisson dans un bocal  

Ça fait couleur bocal,           

A vous saper le moral.   

Avec une sonate de Mozart,    

Genre petite musique de nuit,   

Sans l’amour de ma vie.         

Mais avec un dandy,          

Tout ce qu’il y a de plus réussi     

Et les porte- jarretelles  

De l’amour de ma vie,

Jetées sur le tabouret  

Du piano à queue   

Plein de notes romantiques…       

 

Puisque c’est ainsi, je prends      

Le poisson,  le bocal, 

Le tabouret, le piano   

Le dandy et ses bretelles.

Et les horribles, hideuses

Porte-jarretelles grises.  

 

Plouf ! tout dans le grand bocal

De la piscine profonde    

Avec petite chemise de nuit,    

En guise de musique romantique…      

 

N’ai-je pas réussi cette couleur bocal

En noyant le dandy, ce très vilain dandy ?  

 

Enfin redécouvrir la femme de ma vie

Ell’ ne portera plus de porte-jarretelles

Je ne veux plus les voir, posés sur le clavier

De mon piano à queue de ma chienne de vie.   

 

                                                                                               

Gaudeamus ( Mes textes)


 

 

vendredi, 11 novembre 2005

Nécropole

                                                                            

Murs tronçonnés de croix   

Adossées à l’oubli               

Créneaux

Tutélaires de l’au-delà   

Les feux follets le ressuscitent      

 

Les ifs en boules 

Les sombres cyprès    

Fossoyeurs du vent      

Colportent de vagues pourvois     

 

Une brouette plaintive     

Ronge des os blanchis       

Volés à quelques chiens galeux    

Au fond d’un vieux sarcophage    

 

La pierre affûte la faux.    

Le temps affûte le temps.

Gaudeamus  

mardi, 08 novembre 2005

Pour répondre aux incendiaires

A qui la faute ?

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'œuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre est là sur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre.
Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l'erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l'ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c'est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !

- Je ne sais pas lire.

Victor HUGO

 

10:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 07 novembre 2005

Symphonie Automnale ( Ambierte - loire)

   

 

 

Symphonie automnale à Ambierle (Loire)

   

La hotte pourpre et or du cloître bleu vendange

Le soleil de la vigne éclaboussée de sang.

Le pressoir en fusion, entre les doigts d’un ange,

Ecrase les raisins dans un jus ravissant.

 

Le miel des peupliers bruit d’essaims d’abeilles.

Les cierges du coteau, en ordre rassemblés,

Brûlent l’encens roussi des feuilles et des treilles.

Les grives sous les ceps jettent des cris comblés.

 

De la bourgade fleure une moiteur de voûte.

Le prieuré serein, les yeux vermeils, écoute

L’église flamboyante égrener l’air du temps.

 

Le flâneur tresse au ciel des grappes de prières.

Dans cette cuve fauve, aux reflets éclatants,

L’esprit du lieu s’enivre, étourdi de lumière

 

 

Gaudeamus (mes textes)
 

 

vendredi, 04 novembre 2005

Héraclite

« Le grand savoir n’enseigne pas l’intelligence. »
Héraclite

17:05 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 01 novembre 2005

Récite-moi un de nos poèmes.

 

Récite-moi encore                          

 Un de nos beaux poèmes          

Composés pour nous deux.   

 Le bleu vert de tes yeux   

 Riait grand aux éclats   

 Mon cœur tambourinait  

Sur une rime, un vers  

Que tu me récitais, les joues souvent en feu.                              

Je te reprenais, quand tu hésitais.  

Nous étions chaque fois vraiment heureux.  

                       

Mais, parfois tes larmes les murmuraient   

Quand je me bouchais les oreilles   

Pour ne pas entendre ta voix .

Nous déchirions les pages  

Au milieu d’un poème     

Et la fin nous rendait très malheureux.

 

Par une nuit cruelle,   

Une sirène brutale et violente,    

Accompagnée de brancardiers  

T’a emportée 

En plein été.   

 

Ils ne pouvaient savoir qu’ils me laissaient ma peine…

 

La veille nous nous étions disputés  

Pour deux ou trois alexandrins             

Sans importance.               

 

Depuis ce temps              

La poussière de nos poèmes,                

Au vent, à la pluie, au soleil et aux étoiles,    

S’échappe de mes doigts.   

Je ronge mon chagrin                 

Et te redis sans cesse :                     

Tu me manques, je t’aime. 

Gaudeamus                      

                    

     

jeudi, 27 octobre 2005

LES VIVANTS

                                                 
 

Pourquoi pleurer, prier, 

Et refleurir les pierres   

De ce petit coin de terre  

Ou le ciel est absent ?     

 

Les tourterelles y viennent   

Les lézards, les pigeons    

Pour nous dire qu’il existe une autre terre,  

Où vivent les Vivants.    

 

Lumineux dans leur beau corps de lumière   

Ils sourient avec chagrin de nous voir,      

En face d’eux, moins vivants.    

 

Nous alourdissons nos chaînes     

Et leurs corps de lumière            

Avec nos pleurs, nos fleurs et nos prières   

Nous les rendons moins vivants.      

 

Nous irons tous dans cet immense éden    

Où le ciel nous comblera de musique,             

De chants célestes, au milieu de treilles,       

Gorgées d’un divin nectar très puissant.    

 

Réjouissons-nous, nous irons tous un jour  

Nous enivrer de ciel et de soleil ,    

Dans le jardin des Vivants.   

Gaudeamus (Poésies et essais) 

lundi, 24 octobre 2005

Nuits blanches

 


ô nuits blanches !                                                   

Tu me mets sur le flanc des pires cauchemars,        

A l’heure la plus sombre et basse de la nuit.       

Les morts vivants sont imprenables.                                     

Dans mes veines circule un sang d’encre et de mort.            

Une lave brûlante au cœur de mes artères.                             

 

Le globe renversé de tes yeux                       

N’y voit rien à redire.                                    

Les traites dorment bien au chaud ,                       

Quand les chauves- souris                     

Se balancent au ciel de mon lit.   

Un boa y a laissé des plumes                       

Et une pincée de myosotis.                             

 

Au petit matin, les enfants,                  

Le nez piqué dans leur bol,  

Astiquent de leurs poings                             

Les éclats de porcelaine bleue                          

Que leur a légués la nuit.                             

 

Moi, le ressuscité blafard,                                 

Epuisé par une si longue attente,                        

Chasse à grands coups de draps humides              

Le soleil des vivants…                                  

 

Au fond d’une seringue,                          

Ou d’une boîte en carton                           

J’y trouverai mon compte                                

Pour passer la journée, au ralenti et vide.      

Regardant hébété les hauts murs décrépis       

De ma misérable vie.                       

 

Au moment du coucher,                  

Sur la table de nuit,                               

Je reverrai, à coup sûr,                     

Le grand magicien noir              

Ricaner de toutes ses dents             

Qu’on dit de nuits blanches...           

  

 

Gaudeamus ( Poésies et textes)

 

dimanche, 23 octobre 2005

Citations

Fermé

10:30 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 20 octobre 2005

Je trie mes pensées, comme mes poubelles...

 

Je trie mes pensées                              

Comme  mes poubelles.                

L’inverse ne m’aurait pas offensé.                      

                                               

L’affectif,                                                 

Je le vide dans ma chambre à coucher.                     

Mes journaux, mes revues, mes  pubs, mes vieux poèmes 

Je les flanque avec joie dans le contener bleu.                 

 

Le matériel, l’argent,                           

dans ma banque et  partout, je les dépose                     

dans ma maison, grenier, cave, jardin, garage, etc.   

Mes bocaux récurés et mes bouteilles vides                 

Je les casse dans le contener vert.                             

 

Mes problèmes de santé, de travail                   

J’en fais bien profiter mon patron, mes amis ,   

Mon médecin (référent) ma femme, et toute ma famille .

Je jette mes ordures ménagères,                             

Dans le contener gris toujours plein d’à coté. 

 

Mes problèmes méta, physiques religieux,

Et psychologiques,    

J’en fais profiter                                    

Mon curé du dimanche et  mon psy déjanté,

Mon coiffeur attitré, mes copains de café. 

Mes eaux sales, usées                                     

Dans le tout-à-l’égout de ma propriété.  

 

Rassurez-vous, je vois toujours la vie en rose.

Je ne garde absolument  rien pour moi.   

Je suis un bon chrétien, je donne sans compter,

Aux œuvres  répugnantes de la société.

Gaudeamus (mes textes)

 

LES BOURREAUX

medium_les_bourreaux.jpg

 

Je ne sais pas pourquoi tout s’emberlificote,

Dans un monde irréel chargé de désespoir.

J’entends les innocents, écrasés sous les bottes,

Crier et supplier les bourreaux dans le noir.

                       

L’amour n’a plus sa place et le peuple le vote.

Les brutes vont chanter et pourrir au pressoir,

Et la lune grimace aux rôdeurs qui grignotent,

A pleines dents , le blé, arraché aux trottoirs.

 

Les gros rats vert de gris agitent leurs menottes.

Les chiendents caverneux poussent surtout le soir.

Les hommes soleilleux nulle part n’ont la cote.

 

La femme au ventre rond se cache et ne veut voir

Le berceau répugnant de langes, de culottes

Qu’on lui roule en riant, pour tuer tout espoir.

Gaudeamus (mes textes)

mardi, 18 octobre 2005

Tristan Bernard

Fermé

13:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 17 octobre 2005

Nuits blanches

 

 

ô nuits blanches !

Tu me mets sur le flanc des pires cauchemars,

A l’heure la plus sombre et basse de la nuit.

Les morts vivants sont imprenables.

Dans mes veines circule un sang d’encre et de mort.

Une lave brûlante au cœur de mes artères.

 

Le globe renversé de tes yeux

N’y voit rien à redire.

Les traites dorment bien au chaud ,

Quand les chauves- souris

Se balancent au ciel de mon lit.

Un boa y a laissé des plumes

Et une pincée de myosotis.

 

Au petit matin, les enfants,

Le nez piqué dans leur bol,

Astiquent de leurs poings

Les éclats de porcelaine bleue

Que leur a légués la nuit.

 

Moi, le ressuscité blafard,

Epuisé par une si longue attente,

Chasse à grands coups de draps humides

Le soleil des vivants…

 

Au fond d’une seringue,

Ou d’une boîte en carton

J’y trouverai mon compte

Pour passer la journée, au ralenti et vide.

Regardant hébété les hauts murs décrépis

De ma misérable vie.

 

Au moment du coucher,

Sur la table de nuit,

Je reverrai, à coup sûr,

Le grand magicien noir

Ricaner de toutes ses dents

Qu’on dit de nuits blanches...

 

Gaudeamus (Poésies)