mercredi, 13 novembre 2024
Des drogues terrestres et spirituelles : Lesquelles choisir ?
Des drogues terrestres et spirituelles : Lesquelles choisir ?
Les drogues terrestres sont souvent recherchées pour échapper aux difficultés, chercher des sensations ou un sens. Elles offrent des portes éphémères vers des réalités altérées, mais elles laissent souvent des blessures, des illusions et des dépendances. Elles sont comme des feux follets qui attirent, mais égarent.
Les drogues célestes, quant à elles, ne se trouvent pas dans des substances, mais dans des expériences spirituelles, des états de conscience élevés et une connexion profonde avec le divin. Elles n’anesthésient pas, mais illuminent, éveillant en nous la sagesse, la paix intérieure et une vision du monde transformée. À travers la méditation, la prière, ou même le service aux autres, elles nous offrent une ivresse douce qui libère, sans éroder l’âme.
Les drogues célestes ouvrent des chemins infinis vers des réalités transcendantes, où chaque pas devient une danse, chaque souffle une prière, et chaque battement de cœur un rappel de notre connexion avec le Tout. Remplacer les drogues terrestres par ces expériences célestes, c'est choisir la clarté au lieu de l’oubli, et la liberté intérieure à la place de la dépendance.
Gaudeamus
13/11/2024
12:45 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 18 février 2022
Dans le Parc
Je vais à petits pas dans le parc
Désert
Des feuilles jaunies tombent des arbres
Comme des papillons fatigués
Derniers jours d’été
Le soleil un peu roussi
Fait des grimaces sous les nuages
L’automne pointe son nez.
Un vieil homme passe la porte du parc
Canne à la main
Il me croise
Triste, taciturne, le regard lointain
Que lui est-il donc arrivé ?
Je regrette un peu de l’avoir laissé filer.
GAUDEAMUS
17:56 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 02 octobre 2008
Trottoir
Trottoir
La vie pousse sur le trottoir
Un pissenlit rabougri
Se bat pour la vie
Trois mégots aplatis
Se perdent dans l’oubli
Dans le bitume du trottoir
Des yeux me regardent
Des pas lents ou pressés
Légers ou incertains
Se collent à mes souliers vernis
Sur le trottoir on se bat pour la vie
Lavé par la pluie
Balayé par le vent
Brûlé par le soleil
Le trottoir suit son chemin tranquille
Il chante la vie
Il se moque pas mal de mes souliers vernis…
Gaudeamus
15:13 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 26 septembre 2008
L'homme et son chat
Tel le Mat du tarot,
L’homme arpentait les routes,
Son minet à ses basques,
Cherchant une aventure,
Sûrement improbable.
Un certain soir pourtant,
Il fit une rencontre,
Horrible assurément.
À la branche d’un arbre
Il trouva un pendu…
Il lui tirait la langue,
Le visage barbu,
Les yeux morts et vitreux.
Un chapeau sur la tête.
Un vrai épouvantail.
Il n’osa le toucher.
Il campa près de l’arbre,
Pour mieux le contempler.
Son chat indifférent
Miaulait très affamé.
Il tira de son sac
Un repas de misère,
Pour lui et son minet.
Et se mit à parler
À ce pauvre pendu :
Des mots de compassion,
Pour qu’il prenne des forces,
Et fuir enfin ce monde,
Oublier ses malheurs,
Pour un monde meilleur.
Exténué de paroles,
Il s’endormit d’un bloc,
Son chat à ses côtés.
Quand il se réveilla,
Disparu le pendu !…
À la place de l’arbre,
Dans une aube radieuse,
Un très beau magnolia,
Tout gorgé de soleil,
Etincelait de feux.
GAUDEAMUS
17:28 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 05 septembre 2008
Dévidons le jars*
Dévidons le jars*
Un pauvre giverneur* ,
Après avoir lampé un tord-boyau* ,
S’est fait tortouser* les brancards*,
Par quatre malfrats de la pire espèce.
Ce n’était pas des battaudiers*,
Mais des romanos*.
Ils lui ont tricoté les côtes* ,
Pour lui poisser ses philippes *.
Le giverneur* n’avait hélas rien à accoucher*.
Furieux, ils lui arrachèrent son bénard*,
Et lui enfoncèrent un rossignol* dans le figne*.
Ils l’ont encore trépigné*, tordu la vitelotte* ,
Cassé les apôtres* et crevé les châsses* .
Ils lui épilèrent les hirondelles* ,
Et lui coupèrent les loches*.
N’en pouvant mais, le giverneur* avala sa chique*.
Pour finir, ils lui enlevèrent sa viscope*,
Restée bien vissée sur son caillou*,
Et dénichèrent dans la doublure
Une roue de derrière*.
(Ce n’était pas de la carme à l’estoque*…)
Le cadavre du giverneur*
Fut abandonné à son sort dans le trimard *.
Un troussier * pris de remord
Revint sur ses pas et lui trancha le jabot* avec son amiral*.
Un biffard* de la vergne* les avait pommé marron*.
Il alla en courant rouscailler* aux cognes *
Tout ce qu’il avait reluqué.
Les quatre troussiers* furent accrochés*, entoilés*,
Et condamnés à l’Abbaye de Monte-à-Regret* .
Le faucheur *se fit un plaisir de les raccourcir,
Sans un ratichon* pour les passer au lavoir*,
Ni personne pour les verver*.
Leurs corps n’eurent pas droit à la boîte à domino*.
On jeta de neuil* leurs morceaux dans la mouscaille* ,
Et renvoyés chez le rabouin*…
Bref avec tout ce qui trouillote* .
Abbaye de Monte-à-Regret : guillotine
Accoucher : avouer
Accrocher : arrêter
Amiral : couteau, en argot de bagne
Avaler sa chique : mourir
Battaudier : mendiant
Bénard : pantalon
Biffard : bourgeois
Boîte à dominos :cercueil
Caillou : crâne
Carme à l’estoque : fausse monnaie
Châsses : yeux
Cognes : gendarmes
Dévider le jars : parler argot
Entoiler : emprisonner
Faucheur : bourreau
Figne : anus
Giverneur : vagabond
Jabot : gorge
Lavoir : confessionnal
Les apôtres : les doigts de la main
Les brancards : les jambes
Les hirondelles : moustaches
Les loches : oreilles
Mouscaille : déjections
Neuil : nuit
Poisser ses philippes : prendre son argent
Pommer marron : prendre sur le fait
Rabouin (le) : le diable
Ratichon : prêtre ou abbé
Romano : romanichel
Rossignol : fausse clef
Roue de derrière : pièce de cinq francs
Rouscailler : parler
Tord-boyaux : eau de vie
Tortouser : attacher
Trépigner : battre
Tricoter les côtes : battre
Trimard : chemin
Trouilloter : sentir mauvais
Troussier : assassin
Vergne : ville
Verver : pleurer
Viscope : casquette
Vitelotte : nez
GAUDEAMUS
16:43 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 14 juin 2008
Les mouettes
Les mouettes
L’une dans la lumière
Et l’autre dans l’ombre
Ainsi nous allons
Comme ses mouettes
Nos pensées vont et viennent
Ainsi nous vivons
Un jour de chair
Un jour spirituel
Un jour de sexe
Un jour de prière
Un jour de joie
Un jour de peine
Un jour de pleurs
Un jour de fous rires
Qu’importe l’ombre
Qu’importe la lumière
Heureuse ombre
Heureuse lumière
Il nous faut savoir gérer
Le matériel et le spirituel
Nous sommes faits de chair
Nous sommes aussi faits de soleil
Ô ma sœur Ô mon frère
Le Divin est aussi dans le matériel
Ton ordinateur frère le contient
Tes casseroles sœur le contiennent
Ta demeure sur terre n’est pas éternelle
Ta seule résidence unique est dans le ciel.
18:51 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 01 juin 2008
L'Anachorète
L'Anachorète
En mangeant son pain noir, il laissa sa dépouille.
Et reprit son travail en pleine pâmoison,
Ses yeux bleus éperdus, dans une frondaison
D’architecture rare, hérissée de gargouilles.
Il s’en est retourné, tout son être bredouille,
Sa pauvre tête emplie de merveilleux blasons.
Mais il ne savait pas qu’il absorbait poison
Comme au temps d’Halloween, apeuré de citrouilles.
Dans un bar sous la lune, et un peu goguenard,
Il avala ciguë. C’était un traquenard.
Il en sortit ému et perdit sa casquette.
Il jura en criant comme un palefrenier
Qu’il était un saint homme un peu primesautier.
Un couvent l’accueillit , en tant qu’anachorète.
10:16 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)
mercredi, 14 mai 2008
Ta porte était ouverte
Ta porte était ouverte
Ta porte était ouverte.
Je t’ai rendu visite Marie.
Dans des gobelets
Des flammes scintillaient.
Je t’ai regardée
Et tu m’as souri.
Merci de m'avoir accueilli.
En un éclair j’ai tout compris…
Je t’ai quittée moins fatigué.
Mais une fois dehors,
J’ai tout oublié,
Et je n’ai plus rien compris…
18:33 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 03 mai 2008
Les œillets rouges (Avril 1974)
Les œillets rouges (Avril 1974)
Avec vos capes noires et vos guitares,
étudiants,
votre fado me fait pleurer.
Oh ! Lisbonne ma Beauté,
Je t’ai confié ma Merveille éplorée.
Pourquoi l’as-tu assassinée ?
Je lui chantais mon fado mélancolique.
Elle me répondait par du Pessoa pathétique.
Oh ! Merveille , Oh ! ma Beauté,
On me l’a assassinée,
sous un ciel noir un peu bas,
un vilain soir d’été.
Son seul tort :
de s’être penchée,
pour ramasser quatre œillets rouges,
un peu fanés,
qu’on avait jetés, sur la route de l’espoir.
Mais pourquoi, à cet endroit précis,
l’a-t-on assassinée ?
12:02 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 13 avril 2008
Au bord de la rivière
Au bord de la rivière
J’ai déformé mes mots,
J’ai cabossé ma tête,
Pour massacrer mes maux,
Pour pouvoir faire la fête.
J’ai roulé des cailloux,
Pour remplir la rivière.
J’ai arraché mes genoux,
À faire des prières.
J’ai cru aux préludes,
Mais l’amour n’y était pas.
Et c’est dans les turpitudes
Que mon cœur a fait les premiers pas.
Roule belle fille de joie.
J’ai laissé ma peau à tes cuisses,
Pour oublier mon désarroi.
Je t’ai bien payée pour ce préjudice.
Un jour, là bas, au bord de la rivière,
Une jeune fille toute pure
M’apparut et me fut très hospitalière.
Elle m’a retenu tendrement dans ses guipures.
Depuis mon cœur chante la joie.
Je sais que l’amour est sauvage,
Bien planqué, mais pas rabat-joie.
Il attend patiemment pour faire un doux ravage.
La rivière murmure toujours comme une abeille.
Des jeunes couples y viennent en riant,
Mais aussi des vieux et des vieilles,
Le dard amoureux toujours aussi vaillant.
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dimanche, 30 mars 2008
Le pied de vigne
LE PIED DE VIGNE
Tout au fond du jardin,
Un pied de vigne mort,
Avec une tête de clown :
Bien triste d’être mort.
Un rayon de soleil,
Quelques gouttes de pluie,
Ne lui redonnent vie.
Pourtant un matin de printemps…
Une corneille malicieuse,
Sur son nez de guignol,
Lui chie sans vergogne
Un gros caca tout blanc.
Le triste pied de vigne
Se remet soudain à sourire.
Il se sait enfin utile,
À satisfaire les besoins des grolles.
15:07 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 19 mars 2008
Entre ciel et terre
Dans la cave
Il y a encore les cris
Les angoisses du petit garçon.
Les sirènes qui déchirent les tympans
Les pleurs d’une maman
Des enfants effrayés
Les tremblements de la voûte
Des bruits assourdissants
Des lueurs des éclairs
Des bombardements
Le vasistas n’est vraiment pas assez fermé
Une petite fille a pris ma main
Elle a pris ma bouche
En me serrant fort
Elle m’a murmuré :
Tu sais, avec toi, je n’ai pas peur .
10:03 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 24 février 2008
Jalousie
Le serpent aux yeux verts.
C’est un amour non partagé :
D'instants faits de feu et de glace.
Le cœur part en toupie et tombe,
S’écrase en vrille, sans tendresse.
Le regard fuit, devient mordant,
Plein de jalousie, de rancune,
D’un passé toujours bien vivant,
Comme un serpent lové en elle,
Tel un lierre tenu, tenace.
Il ne la tente pas de pommes,
Mais plutôt de fermer ses cuisses,
Et de cadenasser son sexe.
Debout elle ronge son frein.
Couchée elle se donne au diable,
En s’offrant seule du plaisir,
Pour se punir et le punir
De ne rien trouver dans ses poches.
Des soupçons nébuleux, informes.
L’homme qui partage sa vie
La croit frigide ou asexuée,
Ou ayant regret d’un amant.
C’est un serpent lové en elle
Il l’emprisonne, la tenaille,
Lui bouffe le cœur, les entrailles.
Qui peut la délivrer du monstre,
L’extirper de sa pauvre tête ?
En vain des psy ont essayé…
Mais le serpent est bien plus fort.
Il est né de la nuit des temps,
Et il œuvre dans les ténèbres.
Il sait enchaîner ses esclaves.
Il possède leur corps, leur âme.
C’est son unique subsistance.
L’espoir a quitté cette femme
Son cœur a épongé l’amour.
Sa vie sur terre est un enfer.
Elle est sous l’emprise infernale
Du cruel serpent aux yeux verts.
10:15 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 23 décembre 2007
Noël 2007
Noël 2007
Noël est ce qu’il y a de plus beau
Naissance d’un Enfant Divin
Dans le plus grand dénuement
Par amour pour le genre humain
Noël est ce qu’il a de plus beau
Un bœuf et un âne dans une étable
Pour réchauffer de leur souffle
Un enfant né dans une mangeoire
Noël est ce qu’il a de plus beau
Des bergers des rois mages
Qui s’inclinent sur un berceau
Les mains pleines de cadeaux
Noël est ce qu’il y a de plus beau
Une étoile très brillante
Pour guider tout ce monde
Vers le plus majestueux des enfants
Noël est ce qu’il y a de plus beau
La promesse d’une ère nouvelle
Basée sur l’amour universelle
Et la victoire sur la mort
Noël est ce qu’il y a de plus beau
Plus qu’un conte pour enfant
Le retour tous les 25 décembre
Aux merveilles renouvelées de notre enfance
Noël est ce qu’il y a de plus beau
Des anges, des chants, des musiques, des lumières
Des cadeaux qui nous tombent du ciel
Offerts par des mains pleines de tendresse.
Noël est ce qu’il y a de plus beau
De la joie, de la gaieté, des élans d’amour
L’espoir de la fin de tous les conflits
De toute souffrance, de tout emprisonnement…
C’est les vœux que je formule pour ce Noël 2007
Gaudeamus
20:40 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 21 octobre 2007
Un voisin de tout repos
Un voisin de tout repos
Le jardin est en friche,
La maison volets clos.
Mon voisin a quitté
Les plaisirs jardiniers,
Pour un très long voyage,
Dans le champ des étoiles.
Et sa veuve éplorée
Ne quitte plus la chambre.
Les saisons n’y font rien.
Elle attend impuissante
Que l’herbe envahit tout,
Pour calmer son chagrin.
Elle transmet ainsi
Sa grisaille souffrance,
À tous ses bons voisins.
Quand je contemple l’herbe,
Si haute, jaune et dense,
J’ai souvent l’impression
De revoir mon voisin,
Endormi dans ce foin.
Je n’ose réveiller
La cause du chagrin qui dort…
22:45 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 05 septembre 2007
Rien de sérieux
Rien de sérieux
Tout le monde aujourd’hui vit en parfaite erreur
On débroussaille à fond toute pensée fatale
Philosophes, savants, religieux ont très peur
D’afficher une idée aux rumeurs sépulcrales
Les manifestations aux sordides taudis
Vont et viennent partout même sous les tropiques
Un vrai unijambiste ira au paradis
Et une femme enceinte restera pathétique
Au soleil, sous la lune, un caravansérail
Fouette un monde nouveau en danger de pirouettes
Les droits sont éventrés, et la femme éventail
Dort aux bras de la nuit, jupée en salopette.
Agitateurs reclus ou dans les vents braillards
La ville s’émoustille en compagnie jalouse
Un vieux radote et roule un tabac égrillard
Les jeunes jouent au foot en saignant la pelouse
Pourquoi s’égosiller, pourquoi tant de raffut
Demain nous mourons tous, en belle mélodie
Les yeux éteints, crevés et les sourcils touffus
Alors marchons tête haute et la mine ravie.
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vendredi, 31 août 2007
S'Ouvrir
S’Ouvrir
S’ouvrir au monde
De l’esprit
Des monstres
Des anges
Des assassins
Des démons
Des saints
S’ouvrir au monde
Du sexe
Des corps
Des âmes
Des simples
Des cupides
Des avares
Des luxurieux
Des enfants
S’ouvrir au monde
Des gays
Des pédophiles
Des prêtres
Des voyants
Des druides
De tous les corps
De métiers
Des femmes enceintes
Des guerriers
Des peintres
Des écrivains
Des artistes
Des fourbes
Des comédiens
S’ouvrir à un monde
Virtuel
Réel
Passé
Présent
Futur
Eh ! merde
S’ouvrir au cloaque du monde
Pour
Le comprendre
Le haïr
L’aimer
Le détester
En faire un Dieu
De Majesté
En pleine pourriture
En pleine transformation
Pour sa résurrection….
GAUDEAMUS
18:40 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 18 mai 2007
Du fond des âges
Du fond des âges
D’autres âges cherchent à naître
Le matin plane sur les eaux
Terre âpre de tous nos ancêtres
Leurs combats, c’étaient leurs drapeaux
Terre née dessus le chaos
Plaintes des ruptures célestes
Vous n’avez pas ce beau nom d’arbre
Vallon ignore le vallon
L’oiseau se découvrait un nom
La Parole une ombre qui passe
Les eaux se présentaient de face
L’espérance fleur aux buissons
Dans la salive du langage
La vision de Qui se nommait
Les bouleaux grandissent l’espace
Les montagnes sans leurs sommets
Le mot majesté l’approuvait
L’outil luit comme une cuirasse
Tous ces mots signifiaient Lumière
La nuit obtint qu’on la nommât
On vit des yeux dans les ténèbres
Chaque souffle fut un combat
Le cri qui nous dresse une croix
L’homme prit sa lampe-tempête
Déluge accablant de vocables
Babel effondrée te répond
Le pain la pierre de la fable
Séparer farine du son
Le berger mettra ses moutons
Au ciel à la secrète étable.
Condamnés à planète terre
Cherchant aussi le Merveilleux
Les travaux conduisent aux cieux
Aimons l’esprit moins que la chair
La grande école du mystère
Ceux-là multipliant les dieux
Paysans des mots, des labours
Conduisant l’Eternel sillon
Village, il nous faut des faubourgs
Les mots tristes de nos prisons
Ces mots que nous apprivoisons
Et seuls avec le monde autour
Ce monde à qui donner son âme
Fait la somme de nos raisons
Paysans des mots, des étoiles
Ouvriers en morte-saison
La source où l’eau redevient flamme
Promis à la Rédemption
Chantons au fond des puits aveugles
Encor l’amour et le malheur
Témoins de nos tristes épreuves
Voici plongés dans la douleur
Soumis de l’errance à l’erreur
La mort comme une jeune veuve.
23:00 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (1)
Rêve d'écorce
Rêve d’écorce
Je vois un essaim de paupières
Dans un grand jet d’eau de lumière
Et des ailes en mouvement
Des fronts de lèpres et de pierres
Un monde bleu en bercement
Passants sous les toits de la ville
Des soirs aux lampes difficiles
Des gares où sanglotent des trains
Pour nous un calme domicile
Avec des brouillards du matin
Inquiets les oiseaux de passage
Ils nous rapportent nos visages
Transfigurés des pays froids
Vieilles années dans des sillages
Cœurs glacés, soleil dans les bois.
Ton corps cherche la transparence
Au bord des vallées de silence
Tes mains sur les harpes du vent
Et dans tes yeux tu recommences
A rouler un sable ignorant.
Etés parcourus de fontaines
Migration d’arbres vers la plaine
Rajeunissement du troupeau
Lumineux de joie et de peine
Rêve d’écorce sur ta peau
Je m’avance comme un feuillage
Mon sang continue son voyage
Il soupèse ferme ta joue
Ta chair sculptée à mon image
Un épi entre nos genoux
12:50 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 05 avril 2007
Une bouteille à la mer...
À celle qui comprendra et le lira peut-être…
Tu as coupé le fil,
Le fallait-il vraiment ?
Ton choix indéfectible,
De bon sens sûrement.
Tes courriels routiniers,
Bien moins faits pour l’amour,
Mais plus pour l’amitié,
M’auraient porté secours.
Quand vient mon désarroi
Le chat sur ma fenêtre
Me sert de baromètre
C’est du beau temps pour toi.
Alors comme dans le sonnet de Félix Arvers :
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
"Quelle est donc cette femme?" et ne comprendra pas.
Gaudeamus
18:30 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)