vendredi, 26 septembre 2008
L'homme et son chat
Tel le Mat du tarot,
L’homme arpentait les routes,
Son minet à ses basques,
Cherchant une aventure,
Sûrement improbable.
Un certain soir pourtant,
Il fit une rencontre,
Horrible assurément.
À la branche d’un arbre
Il trouva un pendu…
Il lui tirait la langue,
Le visage barbu,
Les yeux morts et vitreux.
Un chapeau sur la tête.
Un vrai épouvantail.
Il n’osa le toucher.
Il campa près de l’arbre,
Pour mieux le contempler.
Son chat indifférent
Miaulait très affamé.
Il tira de son sac
Un repas de misère,
Pour lui et son minet.
Et se mit à parler
À ce pauvre pendu :
Des mots de compassion,
Pour qu’il prenne des forces,
Et fuir enfin ce monde,
Oublier ses malheurs,
Pour un monde meilleur.
Exténué de paroles,
Il s’endormit d’un bloc,
Son chat à ses côtés.
Quand il se réveilla,
Disparu le pendu !…
À la place de l’arbre,
Dans une aube radieuse,
Un très beau magnolia,
Tout gorgé de soleil,
Etincelait de feux.
GAUDEAMUS
17:28 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ah ces greffiers ! toujours à bouffer du pendu !
Écrit par : polipoterne | vendredi, 26 septembre 2008
Salut et merci du com. Je constate que le vieux françois ne t'est pas inconnu...
Écrit par : Gaudeamus | vendredi, 26 septembre 2008
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