dimanche, 24 février 2008
Jalousie
Le serpent aux yeux verts.
C’est un amour non partagé :
D'instants faits de feu et de glace.
Le cœur part en toupie et tombe,
S’écrase en vrille, sans tendresse.
Le regard fuit, devient mordant,
Plein de jalousie, de rancune,
D’un passé toujours bien vivant,
Comme un serpent lové en elle,
Tel un lierre tenu, tenace.
Il ne la tente pas de pommes,
Mais plutôt de fermer ses cuisses,
Et de cadenasser son sexe.
Debout elle ronge son frein.
Couchée elle se donne au diable,
En s’offrant seule du plaisir,
Pour se punir et le punir
De ne rien trouver dans ses poches.
Des soupçons nébuleux, informes.
L’homme qui partage sa vie
La croit frigide ou asexuée,
Ou ayant regret d’un amant.
C’est un serpent lové en elle
Il l’emprisonne, la tenaille,
Lui bouffe le cœur, les entrailles.
Qui peut la délivrer du monstre,
L’extirper de sa pauvre tête ?
En vain des psy ont essayé…
Mais le serpent est bien plus fort.
Il est né de la nuit des temps,
Et il œuvre dans les ténèbres.
Il sait enchaîner ses esclaves.
Il possède leur corps, leur âme.
C’est son unique subsistance.
L’espoir a quitté cette femme
Son cœur a épongé l’amour.
Sa vie sur terre est un enfer.
Elle est sous l’emprise infernale
Du cruel serpent aux yeux verts.
10:15 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (0)
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