mardi, 10 août 2021
COUP DE GUEULE
COUP DE GUEULE
Juges, psychiatres vos méthodes sont obsolètes,
Il est grand temps que vous en changiez !,
Votre incompétence, votre laxisme,
font de nombreuses victimes innocentes :
femmes, enfants, personnes âgées vulnérables, religieux
« l'âme de la France !».
Et vous parlementaires,
qu'attendez-vous pour promulguer des lois beaucoup plus sévères,
concernant les expatriés, immigrés dangereux qui n'ont
rien à faire sur notre sol,,, ?
INDIGNATION TOTALE !
Tout ce monde est bien endormi !
GAUDEAMUS
11:54 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 septembre 2015
L’enfant de la plage
L’enfant de la plage
C’est une plage vide où s’étalent les vagues
Déversant des bateaux remplis de réfugiés
Transis de froid de faim dont les esprits divaguent
Vers de lointains pays où ils seront piégés
Là, un enfant très jeune étendu sur le sable
S’est noyé comme un rat, ainsi que ses parents.
Un sauveteur tardif devant l’inoubliable
Reste muet et figé, le cœur plein de tourments.
Couché sur le côté, raide mort. Il dérange !
Sorti d’un cauchemar pour devenir un ange.
Le soleil le réchauffe et le sel le durcit.
Il dormira enfin dans une bonne terre
Offrez-lui braves gens des fleurs, une prière.
De là-haut, il sourit et il vous dit merci.
Gaudeamus (4 Septembre 2015)
22:34 Publié dans Blog, POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 03 avril 2008
Sauvez INGRID !
15:02 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
Message à un jeune fainéant
Message à un jeune fainéant
Tu raccourcis le temps,
Dans les méandres de tes pensées.
Tu joues au crevé,
En bousculant tes heures infligées.
Tu tricotes aux minutes
Ta vie paresseuse et inutile.
Tu traînes ta carcasse, les yeux flous,
Les cheveux dépenaillés,
le pantalon en accordéon sur tes baskets,
une cigarette au bec toujours prête à tomber.
Le temps n’a plus cours pour les vivants.
Ils vont triomphants dans de verts pâturages.
Leur existence a un sens.
Ils ne s’accrochent pas aux machines à café.
Leur ordinateur ne chôme pas au travail.
Ils ont sans cesse les manches relevées.
Ils sont souriants, dynamiques, entreprenants,
Des projets à la pelle.
Ils sont amoureux de tout.
En extase devant la moindre manifestation
Des objets, des personnes, des situations,
Qui les entourent, et les yeux brillants.
Ils sont le cœur et les poumons de la société.
Toi fainéant, tu fais partie des crevés…
Secoue-toi, bon sang, pour entrer dans le monde des vivants.
Tu as tout à y gagner.
GAUDEAMUS
14:10 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 novembre 2007
Petits gars poilus de France
Carnet de guerre de Gaston Certain :
"Les morts empestent l'air, on commence à les enterrer. [...] Le spectacle est terrible, le sol remplit de trous d'obus et jonché de cadavres. D'abord ce sont des français on les voit par dizaines au pied des meules de grains, puis viennent les tombes de ceux qu'on a pu enterrer."
8 septembre 1914
Petits gars poilus de France
Enterrés morts ou vivants
Pire que des chiens
Morts pour la France
Ou l’Allemagne
Pour des généraux planqués
derrière le front
Faisant hacher, fusiller les petits gars poilus de France
Et leurs frères allemands
Qui en perdaient leurs bottes et leur pantalon
Dans la merde des tranchées
Se battant pour des généraux bien gras
Qui s’en foutaient de la France et de l’Allemagne
Ils n’en voulaient qu’à leurs décorations
Petits gars poilus de France
Et vous misérables frères allemands
Enterrés sous des tonnes de boue et de ferraille
Pire que des chiens
Morts pour la France
Ou pour l’Allemagne
Pour la gloire de généraux bien gras
Qui ne cherchaient que des décorations
Je vous respecte, vous admire et vous aime.
Que vos souffrances, vos larmes, vos terreurs
N’aient pas été vaines
Dormez en paix dans votre beau sol de France
Ou dans votre sol allemand
Grâce à vous la terre
Est plus fertile, plus féconde
Arrosée par votre sang généreux, glorieux.
Petits gars poilus de France
Associés à vous misérables frères allemands.
Immense armée d’ombres
Si vous sortiez tous de terre
Quel message apporteriez-vous au peuple de France,
et au peuple allemand ?
Vous parleriez de paix, d’amour, de vos joies,
mais aussi de vos peines, de vos souffrances.
Que diriez-vous à nos enfants, petits-enfants ?
La guerre est une connerie
Elle ne profite qu’aux planqués
Aux fabricants de munitions,
Aux généraux bien gras, bardés de décorations.
Donner sa vie pour un patriotisme décadent.
Quelle connerie, quelle merde la guerre !
Vive la France, Vive l’Allemagne, dans une Europe unie.
13:35 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 octobre 2007
Paradis perdu
08:41 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 01 octobre 2007
Souhaits pour Rangoon
Souhaits pour Rangoon
Rangoon a la gueule de bois
De souffre, de sang et de doute.
La junte loin d’être aux abois.
Le peuple groggy et knock-out
Les bonzes vont prier Bouddha
Relancer ainsi la révolte
Soulever un sursum corda
Sans mitrailleuses et sans colt
En robe safran et pieds nus
Sauront-ils faire des émules
Des démocrates reconnus
Pour tordre le cou aux crapules ?
Qu’enfin Rangoon trouve la paix ,
Dans une liberté totale.
Les dictateurs et leurs laquais
Voués au supplice de Tantale !
10:05 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 29 mars 2007
Enfant de"Coeur"
Le Vatican et les crimes sexuels
Crimen Sollicitationis a été écrit en 1962 en latin et donné aux évêques du monde entier qui ont reçu l'ordre de la tenir enfermé dans leur Eglise ! http://www.atheturk.com/index.php?option=com_content&task=view&id=85&Itemid=82Enfant de « Cœur »
« La poésie a aussi le devoir de dénoncer les actes les plus abjects
de certains adultes sur des innocents, sans défense. »
Soutane retroussée
Dans une sacristie minable
Membre dégainé
En garde à toi
Une giclée de lumière
Blanche poisseuse
Entre ses cuisses vierges violées,
Déshabillées de l’aube et du surplis
Sa gorge s’étouffe sur le contre-ut
D’une portée de musique
L’extase n’aura pas lieu
Autre que lui le regard basculé
Des perles de gui
Sur ses lèvres
Et dans sa bouche une communion
Haut-le-cœur, dessalée.
Le coussin du prie-Dieu
Rouge sang
S’agenouille
Consentant
L’immaculé de l’enfant
Imberbe
A perdu sa candeur
Sacrée
Dehors le ciel étincelle de confettis laiteux.
Le plus beau des désastres n’est pas tout consommé.
Le massacre des innocents attendra.
Le bourreau n’est pas pressé.
11:50 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 22 mars 2007
Droit à l'eau! Droit des Hommes !
Droit à l’eau ! Droit des hommes !
Puits trop profonds
Ensablés
Sans fond
Sans eau
Corde trop courte
Chaleur trop vive
Femmes vous peinez
Souffrez
De soif
De faim
Dans l’indifférence
Des pays nantis
Vos enfants meurent
De soif
De faim
L’eau vous est interdite
Vos têtes portent une eau misérable
Et dans vos dos des enfants faméliques
Vos larmes ne sont ni d’eau, ni de sel
Elles sont de rage
De désespoir
De fureur
De mort inévitable
Dans l’indifférence des pays nantis.
Personne n’entend vos cris
De l’eau ! de l’eau !
Pour toute la planète
Sinon elle va mourir !
Droit à l’eau ! droit des hommes !
Pour ne pas mourir !
http://www.planfrance.org/no_cache/actualites.html?uid=80&bi_tracked=1
20:30 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 28 décembre 2006
S.O.S. On meurt dans le froid !
Bon Saint-Martin tu as coupé ton manteau
Pour en faire des tentes.
Tous ces sans-abris auront-ils assez de toiles
Pour se tenir au chaud
Le long du canal qui porte ton nom ?
Le froid tue
La pauvreté est rejetée
On souffre, on meurt dans le froid.
On s’en fout !
La gloutonnerie des fêtes intéresse plus
Les nantis
On bâfre, on boit, on rit, on nique…
Qu’importe ceux qui crèvent,
Ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Les enfants de Don Quichotte
Sont l’armée du bon Saint-Martin
Mais auront-ils assez de force, de voix ,
Pour se faire entendre ?
Et vous politiciens de tout bord qui vivez bien au chaud
Qu’attendez-vous
Pour prendre sérieusement les choses en main ?
http://www.lesenfantsdedonquichotte.org/
12:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (4)
dimanche, 05 mars 2006
Graine d'assassin
Il tague son cœur, son front et ses mains
Du mot HAINE.
Même le soleil ne peut le regarder en face.
Il est trop noir,
Ses yeux trop sombres.
Il a du sang sur les mains.
Pour lui les miroirs ont perdu leur tain.
Il est trop noir
Bien trop vilain
Il a une sale gueule d'assassin
Il ne met pas la pitié dans son vin
Il le boit pur
Pour mieux cracher son venin.
Des hommes cagoulés l'ont menotté
Et jeté en prison.
Il ne mérite même pas la pendaison.
Les jurés lui donneront la perpette…
Et dans vingt ans,
Pour bonne conduite,
S'il est toujours en vie,
Il retrouvera le soleil,
Les mains propres, blanchies.
Toujours noir,
Mais couvert d'oubli.
Les gens diront : "Qu'avait-il donc fait ?
Son nom ne nous dit rien".
Et ils s'en retourneront tranquilles
S'occuper d'un autre assassin,
Celui-ci bien au quotidien.
De la vraie graine d'assassin.
09:30 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (7)
jeudi, 23 février 2006
Pour l'amour d'Ilan
Aux poteaux de la nuit,
Les barbares t'ont supplicié,
Massacré, crucifié.
Au nom de quels intérêts ?
Au nom de quelle religion ?
Ta maman à genoux les a suppliés
Et restera à jamais, meurtrie, éplorée.
Ainsi que tous ceux qui t'aiment.
Ilan, tu seras vengé dans la dignité.
Aujourd'hui et chaque jour à venir,
Un grand cri de toutes les communautés :
Juives, musulmanes, chrétiennes,
A ta mémoire Ilan, contre la non violence
Cette barbarie qui n'a pas de nom.
Je dépose sur ton tombeau
Une brassée de roses blanches.
Que ta belle colombe aille porter
La Paix, l'Amour,
Dans tous les endroits de ta tendresse.
O Israël ! tu pleures ton enfant.
Tes larmes sont les nôtres.
Que son martyr, change nos cœurs en bien,
En hurlant contre toutes les cruautés
Les barbaries, les guerres, les violences,
D'où qu'elles viennent et de qui elles viennent.
Tes souffrances, Ilan, n'auront pas été vaines.
Elles rassemblent tous les hommes.
Elles éveillent leur conscience.
Une cohorte de justes se lève,
Pour apporter, plus d'Amour, de Justice sur la terre.
Que ton âme repose en paix.
.
15:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 21 février 2006
Les volatiles malades de la grippe
Canards, poulets, volailles en tous genres
Vous êtes la cible des biologistes,
Vétos, écolos et tutti quanti.
Ils guettent chaque jour votre trépas
Pour vous disséquer, avec gants et masques,
Connaître les causes de votre mal.
On ne vous a jamais tant étudiés !
Ils vous enferment dans des poulaillers
Grillagés, cadenassés à souhait.
Loin des vertes prairies et du ciel bleu,
Des ruisseaux, du chant maudit des oiseaux.
On vous inocule tous les vaccins
Surtout contre l'influenza aviaire,
Pour votre survie et la financière…
Petits ou grands écrans épargnez-nous
Tous les volatiles dépenaillés,
Bec ouvert, yeux vitreux, plumage terne,
Le cou pendant, malades ou crevés.
Sinon, nous n' allons plus avoir envie
De consommer vos viandes infectées.
Nous sommes déjà tristes et malades
De ne plus voir nos chers gallinacés
Gambader, picorer et caqueter.
Misère! Déjà dans les élevages,
On casse les œufs, on broie les poussins.
Les consommateurs sont trop incertains.
Médias, soyez vigilants, calmez-vous.
Laissez les experts faire leur boulot,
Tordre le cou à cette sale grippe.
Souhaiteriez-vous annoncer à tort
La grande peste pour l'humanité ?
http://www.grippeaviaire.gouv.fr/
22:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 09 février 2006
Prophète Mahomet
On t'a mis une bombe sur la tête
Et de la poudre à canon plein le nez.
Dans ton Coran c'est un grand sacrilège
D'avoir droit de te caricaturer.
C'est un mensonge fort bien accepté !
Quelques mosquées crachent sur tes paroles,
Incitant leurs fidèles à la guerre
A brûler les drapeaux de nos cités.
Les minarets sont des paratonnerres,
Pour protéger Allah d'une fatwa
De mort qui pourrait bien lui arriver.
Le muezzin lâche toutes ses sourates,
Belles colombes pour se faire tuer.
Prends garde à toi prophète Mahomet,
Certains imams portent des mitraillettes.
Ces faux amis veulent t'assassiner.
21:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 10 décembre 2005
Israéliens, Palestiniens
Supplique
Israéliens, Palestiniens,
Puissiez-vous vous serrer la main.
Les enfants des deux camps
Joueraient ensemble,
Sur les places, les rues
Et ramasseraient côte à côte
les épis dans les champs.
Les femmes pleureraient de joie,
Et sans crainte mettraient au monde des enfants.
Israéliens, Palestiniens,
Je n’ai de parti pris.
Je ne suis d’aucun bord .
Je pense qu’il devient urgent
De vous serrer la main.
Oubliez vos rancunes ,
Oubliez vos rancœurs.
Ils ne vous apportent que le malheur.
O Seigneur Jésus, n’êtes-vous venu
Que pour semer la guerre ?
Vous n’aviez ni chars ni tanks ni avions,
Pour vous défendre de vos ennemis .
Vous fûtes le seul kamikaze
De votre vie,
Par amour pour nous tous, pour eux, pour tous les hommes.
Hélas, votre message
N’a pas été compris.
O revenez Jésus, sur cette pauvre terre.
Elle souffre Elle n’en peut plus
De larmes, de sang, et de guerres.
Israéliens, Palestiniens,
Embrassez-vous,
Serrez-vous la main.
Grâce à ce geste,
Un nouveau genre humain éclairera le monde.
Gaudeamus (mes textes)
14:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 décembre 2005
Pourfendre
Pourfendre
L’héritage putride
L’hydre à têtes multiples
Les chacals aux yeux verts.
Le petit homme obscur,
Le pire des insectes,
Plus cruel qu’un félin
Rôde dans le béton.
Les miroirs à facettes
Multiplient l’homme insecte
Les anges blancs maudits n’ont plus droit de cité.
Prêcheurs des parafoudres,
Vous falsifiez les mots !
Vous acérez vos langues,
Dans vos prédications,
Mortelles, mensongères.
Vos oraisons barbues
Sont d’un dieu inconnu.
Chaque instant, un landau peut partir en fumée.
Les poubelles vomir des clous très meurtriers.
Des nuages noirs, lourds, vont cabosser la ville.
Les terrasses , les rues, les magasins, les tours.. .
Pourraient bien éclater, comme des fruits pourris.
Mon cœur blessé entrouvre
Les portes de l’enfer… Gaudeamus (mes textes)
10:40 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 décembre 2005
Outreau réquisitoire
OUTREAU REQUISITOIRE
Malheur à vous juges,
Malheur à vous psys,
Experts en tous genres,
D’avoir condamné,
Autant d’innocents,
Sur la foi d’enfants,
Abusés, violés
Et manipulés,
Par votre justice
Et par des parents,
Indignes du nom
De père et de mère.
Malheur à vous juges,
Malheur à vous psys,
Experts en tous genres,
Beaucoup trop payés.
Vous n’êtes pas dignes
De faire un travail
Si humble soit-il,
Bien mieux accompli,
Par de braves gens,
Plus sérieux que vous.
Réviser vos cours
De psychologie.
Vos rapports humains
Sont un vrai chagrin.
Malheur à vous juges,
Malheur à vous psys,
Experts en tous genres.
Vous êtes des monstres.
Sans cœur, sans pitié.
Vous serez jugés
Serez condamnés,
Par vos inculpés,
Quatorze innocents
Bafoués et dont un
Poussé au suicide
Tous désespérés
Par une justice
Inique et violente.
Qu’ils n’hésitent pas,
Ainsi que vos pairs
Sans faille et intègres,
A vous envoyer
Croupir en enfer.
Gaudeamus
15:20 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 29 novembre 2005
Mon clochard
Dans le parc désert
Sous un froid glacial
Un clochard barbu
Et bien mal vêtu
Boit à la bouteille
Les dernières gouttes
De son sang gelé.
Je m’approche de lui
Je lui tends la main.
Son regard perdu
Son regard lointain
Cherche dans sa tête.
« Est-ce mon ami
Ou un ennemi ? »
« T’as pas un euro ? »
« Plutôt un refuge ? »
« Qu’on me fout’ la paix ! »
Le bonhomme insiste :
« T’as pas un euro ? »
Je lui en sers dix.
Il rit, me sourit.
Il bafouille un mot :
Un petit merci
Et vite m’oublie
Je pars mécontent
Bouillant de colère
Dans mon sang bien chaud
Mais, ai-je le droit
D’obliger un pauvre
A mener la vie
D’un petit bourgeois ?
J’en sais foutre rien.
Sa richesse à lui
C’est son vin. Putain !
Gaudeamus
13:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (3)
samedi, 26 novembre 2005
Mort comme un chien
Aujourd’hui 25 novembre 2005
J’ai effacé de mon blog tous mes écrits, poèmes, etc., pour le dédier à cet homme mort ce matin de froid, et aussi à tant et tant d’autres d’hier, d’aujourd’hui et, hélas ! encore demain…
Quand cela prendra-t-il fin ? Il y en a marre des bons sentiments, des promesses des hommes politiques, de cette société aveugle, sourde, indifférente au malheur qui les entoure… Il y en a marre, archi marre ! Mais bon dieu ! quand cela prendra-t-il fin ?
Mort comme un chien.
Ô mon Dieu pourquoi, mais pourquoi ?
Un homme a été expulsé,
Comme un chien galeux, misérable.
Bien sûr, juste avant les grands froids.
On l’a retrouvé ce matin
Mort gelé, mort dans sa voiture
Avec quelque argent dans ses poches
Et des provisions dans son coffre.
Ô mon Dieu pourquoi, mais pourquoi ?
Il est mort fier, en plein hiver,
Rejeté, déçu par ses frères
Qui ne savaient pas, mais pourquoi ?
Le cœur de l’Abbé Pierre pleure,
Lui, le combattant du malheur.
Je dédie ces quatrains, à Toi,
Pauvre Inconnu, mort comme un chien.
Gaudeamus
16:00 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (16)
vendredi, 25 novembre 2005
Léon Deubel
Merci de vos commentaires et je vous répondrais par ce poème de Léon Deubel qui a connu la vie de bohème…avec l’abandon, la détresse et le désespoir.
Une nuit de janvier 1906, sa misère le conduit au Carrrousel, et là, sur un banc, dans l’ombre, il composa cette prière : la prière de l’âme humaine qui souffre, et entrevoit, au travers de ses douleurs, Le Consolateur.
Seigneur ! je suis sans pain, sans rêve et sans demeure.
Les hommes m’ont chassé parce que je suis nu,
Et ces frères en vous ne m’ont pas reconnu
Parce que je suis pauvre et parce que je pleure.
Je les aime pourtant comme c’était écrit
Et j’ai connu par eux que la vie est amère,
Puisqu’il n’est pas de femme qui veuille être ma mère
Et qu’il n’est pas de cœur qui entende mes cris.
Je sens, autour de moi, que les bruits sont calmés,
Que les hommes sont las de leur fête éternelle.
Il est bien vrai qu’ils sont sourds à ceux qui appellent.
Seigneur ! pardonnez-moi s’ils ne m’ont pas aimé !
Seigneur ! j’étais sans rêve et voici que la lune
Ascende le ciel clair comme une route haute.
Je sens que son baiser m’est une pentecôte,
Et j’ai mené ma peine aux confins de sa dune.
Un grand besoin d’amour me tourmente et m’obsède,
Et sur mon banc de pierre rude se succèdent
Les fantômes de Celles qui l’auraient apaisé.
Le vol de l’heure émigre en des infinis sombres,
Le ciel plane, un pas se lève dans le silence,
L’aube indique les fûts dans la forêt de l’ombre,
Et c’est la Vie, énorme encor qui recommence !
20:50 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)