jeudi, 03 avril 2008
Message à un jeune fainéant
Message à un jeune fainéant
Tu raccourcis le temps,
Dans les méandres de tes pensées.
Tu joues au crevé,
En bousculant tes heures infligées.
Tu tricotes aux minutes
Ta vie paresseuse et inutile.
Tu traînes ta carcasse, les yeux flous,
Les cheveux dépenaillés,
le pantalon en accordéon sur tes baskets,
une cigarette au bec toujours prête à tomber.
Le temps n’a plus cours pour les vivants.
Ils vont triomphants dans de verts pâturages.
Leur existence a un sens.
Ils ne s’accrochent pas aux machines à café.
Leur ordinateur ne chôme pas au travail.
Ils ont sans cesse les manches relevées.
Ils sont souriants, dynamiques, entreprenants,
Des projets à la pelle.
Ils sont amoureux de tout.
En extase devant la moindre manifestation
Des objets, des personnes, des situations,
Qui les entourent, et les yeux brillants.
Ils sont le cœur et les poumons de la société.
Toi fainéant, tu fais partie des crevés…
Secoue-toi, bon sang, pour entrer dans le monde des vivants.
Tu as tout à y gagner.
GAUDEAMUS
14:10 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (0)
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