dimanche, 05 mars 2006
Graine d'assassin
Il tague son cœur, son front et ses mains
Du mot HAINE.
Même le soleil ne peut le regarder en face.
Il est trop noir,
Ses yeux trop sombres.
Il a du sang sur les mains.
Pour lui les miroirs ont perdu leur tain.
Il est trop noir
Bien trop vilain
Il a une sale gueule d'assassin
Il ne met pas la pitié dans son vin
Il le boit pur
Pour mieux cracher son venin.
Des hommes cagoulés l'ont menotté
Et jeté en prison.
Il ne mérite même pas la pendaison.
Les jurés lui donneront la perpette…
Et dans vingt ans,
Pour bonne conduite,
S'il est toujours en vie,
Il retrouvera le soleil,
Les mains propres, blanchies.
Toujours noir,
Mais couvert d'oubli.
Les gens diront : "Qu'avait-il donc fait ?
Son nom ne nous dit rien".
Et ils s'en retourneront tranquilles
S'occuper d'un autre assassin,
Celui-ci bien au quotidien.
De la vraie graine d'assassin.
09:30 Publié dans POEMES "COUPS DE GUEULE" | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
salut stop l'assassin
sara - chamonix - 74 -newsbdx16@voila.fr
Écrit par : sara | dimanche, 05 mars 2006
bravo pour ce poème poète! Il sortira même peut-être avant
Écrit par : André | lundi, 06 mars 2006
J'ai compris l'allusion sara, mais ce n'est pas le genre ici...
Écrit par : Gaudeamus | mardi, 07 mars 2006
voici sur le même thème un copier-collé en date du 25 février en réponse à un texte appelé "ecce homo barbaricus"
ECCE HOMO JUDICIARUS
Il n'est ni bien ni mal en ce bel univers
Tous les évènements sont neutres par essence
C'est le regard d'où est absente la lumière
Qui crée cette vision signifiant ignorance
C'est l'éternel retour de l'erreur initiale
Le pur produit du conditionnement mental
Les yeux engourdis par le flot de mille images
Anesthésiant la conscience et son héritage
Tout est absolument normal, rien n'a besoin
D'être qualifié par un juge dont le pouvoir
S'arrête aux limites de sa personne, confins
Qu'il ignore bien d'où cette opinion dérisoire
L'arbre ancien de la connaissance trône encore
Au milieu d'idées préconçues et pas nouvelles
De là ne pourra surgir aucun des trésors
Que la Paix génère dans l'êtreté essentielle
Écrit par : gmc | samedi, 11 mars 2006
Quand un homme veut tuer un tigre, il appelle cela du "sport". Quand le tigre veut le tuer, l'homme appelle cela "férocité". La distinction entre le crime et la justice n'est pas plus grande.
G.B.SHAW
Écrit par : Gaudeamus | samedi, 11 mars 2006
et que peux-tu bien appeler justice dans un monde où il est impossible de trouver un seul homme juste?
Écrit par : gmc | mardi, 14 mars 2006
Ne soit pas aussi pessimiste gmc, il y en a, ily en a des hommes justes et peut-être toi le premier...
Cordialement
Écrit par : Gaudeamus | mercredi, 22 mars 2006
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