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samedi, 24 décembre 2005

NOEL

 

 

Un arbre de Noël et trois flocons de neige, 

Tous les cœurs sont en fête et le monde est changé .

Dans la cour de l’école, un bonhomme de neige,

Tel un clown au soleil, fond des joues et du nez.

 

Dans les yeux des enfants, des étoiles de rêve…

Ils en font un poème ou de jolis dessins.

Ils ont l’esprit ailleurs, mais sont de bons élèves.

Ils attendent Noël, ce délicieux matin.

 

En paillettes d’argent, les rues et les boutiques

Jettent tous leurs éclats, sur les piétons pressés.

Certains flânent gaiement au son de la musique

Qui sort d’un peu partout, pour mieux les caresser.

 

On achète de tout, mais surtout ce qui brille.

Le réveillon approche, on se couchera tard .

Une bougie de plus et le vin blanc pétille.

Le bonheur est partout, même chez les clochards .

 

Les anges dans les cieux, chantant Paix sur la terre

Et le Père Noël, la hotte sur le dos,

Annoncent qu’un enfant peut supprimer la guerre.

Mais accepterons-nous ce merveilleux cadeau. ?

 

Il est né sur la paille et par une nuit fraîche,

Un âne et un gros bœuf lui soufflent de l’air chaud.

Le petit Jésus dort, dans une pauvre crèche.

Marie parle tout bas, Joseph un peu trop haut...

  

 

dimanche, 18 décembre 2005

Père Noël Chinois

 

Cette année, c’est certain, notre Père Noël

Sera un vrai chinois, la hotte toute pleine

De produits made in Chine, aux inconditionnels

Computers, DVD, jouets. Ah ! quelle veine !

 

Tout le monde en aura, même des écrans plats :

Des petits et des grands, en toute garantie.

De un jusqu’à trois ans, n’ayez aucun tracas.

Belle fabrication, nos bottes bien remplies.

 

Transformons en thé noir, notre bon vieux pinard

Et mangeons la salade, en pinçant les baguettes

Et buvons du saqué, entre copains au bar

Adieu verveine, marc et hideuses fourchettes.

 

Dans tous les magasins, on commerce chinois

Pleins feux dans les rayons, sur le sport, les chaussures

Les montres, le textile. On mange pékinois

On s’habille à Hongkong, pas de demi-mesure.

 

Nos poupées ont les yeux en amande et bridés

Vendons leur nos Airbus, couleur jaune citrouille.

La fée halloween va les métamorphoser,

En gros dragons ailés.Nos chinois morts de trouille !

   

On nous copie partout, à Pékin, à Shanghai.

On refait nos produits, contrefaçons parfaites.

Tous nos fruits du terroir, le miel et même l’ail.

Restons français, vivons chinois, faisons la fête.

 

Et Joyeux Noël !

 

Gaudeamus

 

jeudi, 15 décembre 2005

Les promesses de l'aurore

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L’incendie rose, 

D’une aurore joyeuse,

Embrase une vitre de la cuisine, 

Où flotte une forte odeur de café.

 

A la table rustique, en bois chêne doré,

Elle se tient assise, inondée de lumière,

Dans son déshabillé de soie bleue, rouge et jaune,

Aux motifs japonais qui jouent dans le soleil.

 

Dans sa tasse, elle avale, à petites gorgées,

Ses rêves de la nuit, dans des méandres mauves.   

 

Nos ébats amoureux  se lisent sur ses lèvres.

Sa nuque blonde auréolée de gloire

Etincelle de grâce et de douceur. 

Je pose ma main sur sa cuisse chaude,

Son genou frissonnant et mon cou plein d’abeilles.  

 

D’un sourire, elle appuie, à ma joue un baiser.  

Elle tourne vers moi ses grands yeux verts et  graves,

Chargés des embruns clairs, de toutes nos étreintes.    

 

D’un coup, un oiseau de feu

Tape du bec dans la vitre.

Il m’invite à danser et brûler avec elle,

Dans le soleil éclatant .  

 

Ensemble nous entrons dans une ardente aurore ,

Aux promesses radieuses .

Toutes les  féeries ne sont vécues qu’à deux .

Et tout ce qui fait ombre, au dedans, au dehors,

Ne peut rien contre nous.

 

 

Gaudeamus

 
 
 
 
           

lundi, 12 décembre 2005

Discorde

 

La pomme de discorde, en nos  cœurs coléreux.

Quelques larmes de sel, au canevas « je t’aime. »

Dans la ferme isolée, un coq, toujours le même,

Lance un cocorico, tel un roi amoureux.

 

Tu t’enroules sur toi, dans nos draps en charpie.

La chambre est trop petite et le lit bien trop grand.

Sur nos deux oreillers, brillent de faux diamants.

On mange du pain noir. On boit, jusqu’à la lie

 

Un café noir amer, dans deux bols mal lavés.

Dans la salle de bains, la douche goutte-à-goutte

M’empêche de pleurer. Mais ce que je redoute

Voilà, des pleurs, des cris qui vont tout raviver.

 

Des reproches passés, des querelles anciennes.

Nous n’avons plus le temps de nous raccommoder.

Le soleil est brûlant. Le coq est fatigué.

Je  ferme ma valise et  ouvre les persiennes.

 

On se tourne le dos. On est tout dépeignés.

N’ai-je rien oublié ? Je vais payer la note.

Tu me suis, et très fort, tu m'étreins et chuchotes :

« Nos deux brosses à dents sont restées dans l’évier. »

Gaudeamus  (Poésies)

 
 
 
 
 

samedi, 10 décembre 2005

Haïkus


 


 

  Haïkus
 
 
 

Le Haïku japonais a 17 syllabes ou moins, ou plus qui sait ; il faut enfermer l’oiseau dans la cage et le laisser voler en liberté. C’est tout un poème…

.

Cet oiseau doit faire réfléchir et être beau. Il lui  faut peu pour être beau, seulement un peu de sel, d’eau et quelques mots...

 
 
 
 
 
 
 
 
Pour le premier Haïku, en février 2002, un matin dans la ville de Saint-Etienne, « un fait divers », dans l’indifférence des badauds…
1
La femme couchée
dans les clous d’or protégés
sans bruit, va mourir.
 
2

Le chien fait le guet

près de  son maître malade

lequel va mourir ?

 

3

Le soleil sourit

les tomates rougissent

qui va les manger ?

 

4

Un bruit dans le ciel

je regarde les  nuages

un ange sourit

 

5

Un rêve d’enfant

Dans mon bol de café noir

Et tout devient rose

 

6

J’ai lu un poème

Dans ma tête comprimée

D’aspirines .

 

7

Un passant m’aborde

Sur la place du village

Il cherche son chien.

 
 

8

Quand les oiseaux chantent

Mon cœur me serre la main

Il me dit : sourit !.

 

9

Mon pain est vivant

Il m’a parlé ce matin

Il m’a dit bonjour.

 

10

J’ai chanté la messe

Le prêtre était endormi

Il veillait un mort.

 

11

Regarde la lune

Qu’elle drôle de bobine

Elle est bien  malade

 

12

La  petite fille

A des yeux couleur pervenche

On dirait le ciel.

 
 
 
 

13

Mon Haïku s’endort

Il cherche toujours

Son trésor.

 

14

J’écris une lettre

Dehors hurle la tempête

Mon encre est chagrin.

 

15

Je n’ai goût à rien

Le cerisier est fleuri

Il s’en moque bien.

 

16

Le jardin n’a pas de fleurs

La petite fille pleure

Papillon sèche lui ses pleurs.

 

17

J’ai vu un ami

Il m’a serré dans ses bras

De chanvre et de lierre.

 

18

Il s’est bien pendu

Sous l’olivier

Qui n’a pas cédé.

 

19

Le marbre a pleuré

Au Requiem d’un enfant

Drapé de lys blancs.

 

20

J’aime bien Cadou

Poète de la Brière

Il chante l’amour.

 
 
 

21

Récupérez-les

Les violeurs, les assassins

Ils saignent des mains.

 
 
 

22

Sous le chapiteau

Des   livres crient aux auteurs

D’arranger leurs mots.

 
 

23

Le bazar est beau

Au-dehors, mais au-dedans

Quel capharnaüm.

 

24

Les blouses blanches

Sont penchées sur un gros cœur

Un cœur de cochon.

 

25

Sur la toile blanche

On se bat, on se tue

Pour noircir l’écran.

 

26

Au commissariat

Les flics abattent leurs cartes

Biseautées.

 

27

Soleil d’automne

Un papillon blanc sur l’herbe

Cherche une pâquerette.

 

28

Dans le froid des rues

Un clochard boit son sang chaud

A pleine bouteille.

 

29

La femme à la canne

ombre à petits pas voûtée

soliloque sur trois jambes.

 

30

Les feuilles d’automne

Couleurs châtaigne, or fripé

S’ébrouent dans le vent.

 

31

Anneau à l’oreille

Blouson gris à capuchon

Jeune homme qui est ton maître ?

 

32

miroirs brisés

sous les pas des piétons

dans les flaques d’eau

33

Les pommes sont cuites

Chez le sommelier

Son  vin est piqué.

 

34

Le soleil endort

Les agneaux de lait

Couchés dans le ciel

 

35

Pour son enterrement

On a tiré un vin noir

Dans les nuages.

 

36

Chair cartonnée

Aux cendres du temps

Vous ridez.

 

37

La lune bleue affûte

Les poignards

Accrochés aux mains.

 

38

Ombre et lumière

Nuit et jour

A quelle chandelle vous accrocher ?

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 

16:00 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (3)

Israéliens, Palestiniens

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Supplique

 
 
 
 

Israéliens, Palestiniens,                           

Puissiez-vous vous serrer la main.              

Les enfants des deux camps                        

Joueraient ensemble,                                     

Sur les places, les rues                                 

Et ramasseraient côte à côte                       

les épis dans les champs.                             

Les femmes pleureraient de joie,                          

Et sans crainte mettraient au monde des enfants.   

 

Israéliens, Palestiniens,                  

Je n’ai  de parti pris.    

Je ne suis d’aucun bord .   

Je pense qu’il devient urgent   

De vous serrer la main.     

Oubliez vos rancunes ,  

Oubliez vos  rancœurs.  

Ils  ne vous apportent que le malheur.    

 

O Seigneur Jésus, n’êtes-vous venu  

Que pour semer la guerre ?     

 

Vous n’aviez ni chars ni tanks ni avions, 

Pour vous défendre de vos ennemis .   

Vous fûtes le seul kamikaze

De votre vie, 

Par amour pour nous tous, pour eux, pour tous les hommes. 

Hélas, votre message

N’a pas été compris.

 

O revenez  Jésus, sur cette pauvre  terre.  

Elle souffre Elle n’en peut plus   

De larmes, de sang, et de guerres.    

 

Israéliens, Palestiniens,      

Embrassez-vous,                  

Serrez-vous la main. 

Grâce à ce geste,     

Un nouveau  genre humain éclairera le monde.

Gaudeamus (mes textes)

 

vendredi, 09 décembre 2005

Prémonition

    « c'est l'époque où, faute de dryades, on embrasse, sans dégoût, le tronc des chênes » (Baudelaire).

 
 

 

 Prémonition

 
 

Mes doutes, mes espoirs

Survolent tous les toits

Du village endormi

 

La lune mauve hésite

Entre grosse ou petite

 

Le clocher de l’église

Part en petits morceaux

Dans le ciel étoilé

Poursuivi par les ombres.

 

Sous un vieux  chêne énorme,

Je guette l’avenir.

Mes mains caressent l’arbre

Soyeux comme une épaule

D’une femme endormie.

 

De sa crinière rouge

Soudain des glands, des dés

Se collent à mes doigts.

Je couds mes yeux aux siens

Et ma  bouche à la sienne

Toute chair confondue.

 

Voilà, c’est sûr, l’annonce

De la survenue proche

D’une dryade rousse

Déliée de tout serment.

 

Créature plus douce

Créature plus belle

Qu’inattendue ce soir.

 

Dryade ensorceleuse.

Elle arrive porteuse

De toutes les rumeurs

Sauvages, cajoleuses

De cette féerique

Etrange nuit d’été.   

Gaudeamus   (mes textes)                                     

 

 

 

jeudi, 08 décembre 2005

Pourfendre

Pourfendre                                  
L’héritage putride              
L’hydre à têtes multiples            
Les chacals aux yeux verts.         
                       
Le petit homme obscur,                                     
Le pire des insectes,      
Plus cruel qu’un félin               
Rôde dans le béton.                   
                       
Les miroirs à facettes                      
Multiplient l’homme insecte                   
 
Les anges blancs maudits n’ont plus droit de cité.
 
Prêcheurs des parafoudres,                            
Vous falsifiez  les mots !                                       
Vous acérez vos langues,                    
Dans vos prédications,
Mortelles, mensongères.
Vos oraisons barbues
Sont d’un dieu inconnu.         
 
 Chaque instant, un landau peut partir en fumée.              
 Les poubelles vomir des clous très meurtriers.            
 
Des nuages noirs, lourds,  vont cabosser  la ville.                      
 
Les terrasses , les rues, les magasins, les tours.. .                               
Pourraient bien éclater, comme des fruits pourris.                 
 
Mon cœur blessé entrouvre                 
Les portes de l’enfer…          
 Gaudeamus (mes textes)

mardi, 06 décembre 2005

Diderot

« La mélancolie c’est le sentiment habituel de notre imperfection. »
Diderot

21:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 02 décembre 2005

Outreau réquisitoire

OUTREAU REQUISITOIRE

 

Malheur à vous juges,

Malheur à vous psys,

Experts en tous genres,

D’avoir condamné,

Autant d’innocents,

Sur la foi d’enfants,

Abusés, violés

Et manipulés,

Par votre justice

Et par des parents,

Indignes du nom

De père et de mère.

 

Malheur à vous juges,

Malheur à vous psys,

Experts en tous genres,

Beaucoup trop payés.

Vous n’êtes pas dignes

De faire un travail

Si humble soit-il,

Bien mieux accompli,

Par de braves gens,

Plus sérieux que vous.

Réviser vos cours

De psychologie.

Vos rapports humains

Sont un vrai chagrin.

 

Malheur à vous juges,

Malheur à vous psys,

Experts en tous genres.

Vous êtes des monstres.

Sans cœur, sans pitié.

Vous serez jugés

Serez condamnés,

Par vos inculpés,

Quatorze innocents

Bafoués et dont un

Poussé au suicide

Tous désespérés

Par une justice

Inique et violente.

Qu’ils n’hésitent pas,

Ainsi que vos pairs

Sans faille et intègres,

A vous envoyer

Croupir en enfer.

 

Gaudeamus