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mardi, 29 novembre 2005

Louis Lefebvre

Prière du soir

 

Mon père, me voilà ; ma journée est finie.

Si j'ai fait quelques biens, je vous en remercie ;

Et si j'ai fait le mal,  que votre charité

Pardonne encore à ma constante indignité !

 

Dans ce calme nocturne où je crois vous entendre,

Je songe à l'autre nuit que je verrai descendre

Lorsque le dernier jour à mes yeux aura luit.

Car la mort tombera comme tombe la nuit,

 

Comme elle irrésistible et profonde comme elle.

Que de toutes mes nuits elle soit la plus belle.

Ce soir, ainsi qu'on fait à l'heure de la mort,

Je vous offre mon âme à l’heure où je m'endors.

 

Mon père, accueillez- la cette pauvre âme offerte,

L’élevant un instant hors de la chair inerte,

Faites que je la sente hésiter et partir,

Afin qu'en m'endormant, je m’apprenne à mourir.

 

Louis Lefebvre (La prière d'un homme)

Louis Lefebvre

Prière du matin,

 

Dans le matin naïf comme ces doux enfants

Qui ne font jamais rien de ce qu'on leur défend,

Dans le matin, tout jeune et pur sous sa rosée,

Je vous adore avec une âme reposée.

 

J'aime bien vous jeter mon appel matinal :

Je n’ai  pas encore eu le temps de faire mal,

J’ai moins honte de moi, misérable et sincère,

Et je pense toujours que je saurai mieux faire.

 

Cette fraîcheur inexprimable du matin,

Comme d’un clair manteau de fragile satin,

Mon père, couvrez-m’en pour toute ma journée !

Maintenant sitôt ma prière terminée,

 

Je vais rentrer parmi les hommes et le bruit ;

Faites qu'au milieu d’eux, et jusqu'à cette nuit,

 Je sente, pure et fraîche en moi comme l'aurore,

Mon âme se lever et se lever encore !

 

Louis Lefebvre

 « La prière d'un homme »

 
 

Sully Prudhomme (1839 -- 1908)

Les yeux.

 

Bleues ou noires, tous aimés, tous beaux,

Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;

Ils dorment au fond des tombeaux

Et le soleil se lève encore.

 

Les nuits  plus douces que les jours

Ont enchanté des yeux son ombre ;

Les étoiles brillent toujours

Et les yeux se sont remplis d'ombre.

 

Oh ! Qu'ils Aient perdu le regard,

Non, non, cela n'est pas possible.

Ils se sont tournés quelque part

Vers ce qu'on nomme l’invisible ;

 

Et comme les astres penchants

Nous quittent, mais au ciel demeurent,

Les prunelles ont leurs couchants,

mais il n'est pas vrai qu’elles meurent :

 

Bleues ou noires, tous aimés, tous beaux,

Ouverts à quelque immense aurore,

De l'autre côté des tombeaux

Les yeux qu’on ferme voient encore..

 
René-François Sully Prudhomme (1839 -- 1908)
 

 ( La Vie Intérieure)

Sully Prudhomme (1839 – 1908 )

Le vase brisé

Le vase ou meurt cette verveine

D'un coup d'éventail  fut fêlé ;

Le coup dut  l'effleurer à peine,

Aucun bruit ne l'a révélé.

Mais la légère meurtrissure,

Mordant le cristal chaque jour,

D'une marche invisible et sure

En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte-à-goutte

Le suc des fleurs s'est épuisé.

Personne encore ne s’en doute,

N'y touchez pas, il est brisé.

 

Souvent aussi la main qu'on aime

Effleurant le corps, le meurtrit ;

Puis, le corps se fend de lui-même,

La fleur de son amour périt  ;

 

Toujours intact aux yeux du monde,

Il sent  croître et pleurer tout bas

Sa blessure fine et profonde :

Il est brisé, n'y touchez pas.

 

Sully Prudhomme (1839 – 1908 )

 (La Vie Intérieure - 1865)

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891)

 

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière

Accrochant follement aux herbes des haillons

D'argent, où le soleil de la montagne fière,

Luit ; c'est un petit val qui mousse de rayons.

 
 

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu

Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

 

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

Sourirait un enfant malade, il fait un somme.

Nature, berce le chaudement : il a froid !

 

Les parfums ne Font pas frissonner sa marine ;

Il dort dans le soleil la main sur la poitrine,

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891)

(Poésies)

Rimbaud a publié ses vers, un « Croquis de Guerre » , en novembre 1870 , dans le Progrès des Ardennes.

Émile Goudeau (1850 -- 1906)

Le clown de l'ironie.

 

Brillamment, tout le jour, il avait combattu

Pour ses rêves, pour ses espoirs, pour ses idées,

Lançant, audacieux, ses forces débridées

A l’assaut du bonheur, cet assiégé têtu.

 

Les assistants disaient : « ce lutteur est vêtu

D'ironie et de grâce et, par le larges bordées,

Le rire éclate aux coins de ses lèvres fardées :

On ne l'a jamais vu ni las, ni courbatu. »

 

Le soir, il salua debout la galerie,

Clown élégant qui veut qu’au Public on sourie,

Puis, pour aller dormir un peu se retira.

 

Dans le logis hanté du spleen et des migraines,

Il lorgna vaguement les étoiles sereines.

Et, quand il eut fermé sa fenêtre, il pleura ...

 
Émile Goudeau (1850 -- 1906)

Albert Samain (1858 -- 1900)

La cuisine.

 

Dans la cuisine où flotte une senteur de thym,

Au retour du marché, comme un soir de butin,

S’entassent pêle-mêle avec les lourdes viandes,

Les pruneaux, des radis, les oignons en guirlandes.

 

Les grands choux violets, le rouge potiron,

La tomate vivace et le pâle citron.

Comme un grand cerf-volant la raie énorme et plate

Gît, fouillée au couteau, d’une plaie écarlate.

 

Un lièvre au poil rougi traîne sur les pavés

Avec des yeux pareils à des raisins crevés.

D'un tas d'huîtres vidé d'un panier couvert d'algues

Monte l'odeur du large et la fraîcheur des vagues.

 

Les cailles, les perdreaux au doux ventre ardoisé

Laissent, du sang au bec, pendre leur cou brisé ;

C'est un étal vibrant de fruits verts, de légumes

De nacre, d'argent clair, d’écailles et de plumes.

 

Un tronçon de saumon saigne et, vivant encore,

Un grand homard de bronze, acheté sur le port,

Parmi la victuaille au hasard  entassée

Agite, agonisant, une antenne cassée.

 

Albert Samain (1858 -- 1900)

(Le Chariot d'Or -- 1901)

Albert Samain (1858 -- 1900)

Il est d’étranges soirs...

 

Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme

Où dans l'air énervé flotte du repentir,

Où sur la vague lente et lourde d'un soupir

Le cœur le plus secret aux lèvres vient mourir.

Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,

Et ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

 

Il est des clairs matins fils, de roses se coiffant,

Où l’âme a des  gaietés d’eaux vives dans les roches,

Où le cœur est un ciel de Pâques plein de cloches

Où la chair est sans tache et l’esprit sans reproches.

Il est de clairs  matins de roses se coiffant,

Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant

 

Il est de mornes jours où, las de se connaître,

Le cœur, vieux de mille ans s'assied sur son butin,

O% le plus cher passé semble un décor déteint,

Où s'agite un vague et minable cabotin.

Il est de mornes jours, las du poids de connaître,

Et ces jours-là, je vais courbé comme un ancêtre !

 

Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,

Où l’âme, au bout de la spirale descendue,

Pâle et sur l'infini terrible suspendue,

Sent le vent de l'abîme et recule perdue !

Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,

Et ces nuits-là, je suis dans l’ombre comme à mort.

 

Albert Samain (1858 -- 1900)

(Au Jardin de l’Infante -- 1893)

 

Théodore de Banville (1829 - 1891)

A ma mère.

 

Lorsque ma sœur et moi, dans les forêts profondes,

Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,

En nous baisant au front, tu nous appelais fous,

Après avoir maudit nos courses vagabondes.

 

Puis, comme un vent d’été confond les fraîches ondes

De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux ,

Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,

Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

 

Et pendant bien longtemps, nous restions là blottis,

Heureux, et tu disais parfois : « O chers petits  !

Un jour, vous serez grands, et moi je serai vieille ! »

 

Les jours se sont enfuis d’un vol mystérieux,

Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille

Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

 

Théodore de Banville (1829 -- 1891)

(Roses de Noël)

Mon clochard

 
 

Dans le parc désert

Sous un froid glacial

Un clochard barbu

Et bien mal vêtu

Boit à la bouteille

Les dernières gouttes

De son sang gelé.

Je m’approche de lui

Je lui tends la main.

Son regard perdu

Son regard lointain

Cherche  dans sa tête.

« Est-ce mon ami

Ou un ennemi ? »

« T’as pas un euro ? »

« Plutôt un refuge ? »

« Qu’on me fout’ la paix ! »

Le bonhomme insiste :

« T’as pas un euro ? »

Je lui en sers dix.

Il rit, me sourit.

Il bafouille un mot :

Un petit merci

Et vite m’oublie

Je pars mécontent

Bouillant de colère

Dans mon sang bien chaud

Mais, ai-je le droit

D’obliger un pauvre

A mener la vie

D’un petit bourgeois ?

J’en sais foutre rien.

Sa richesse à lui

C’est son vin. Putain !

 

Gaudeamus

 
 
 

samedi, 26 novembre 2005

Mort comme un chien

 Aujourd’hui 25 novembre 2005  

J’ai effacé de mon blog tous mes écrits, poèmes, etc., pour le dédier à cet homme mort ce matin de froid, et aussi à tant et tant d’autres d’hier, d’aujourd’hui et, hélas ! encore demain…  

Quand cela prendra-t-il fin ? Il y en a marre des bons sentiments, des promesses des hommes politiques, de cette société aveugle, sourde, indifférente au malheur qui les entoure… Il y en a marre, archi marre ! Mais bon dieu ! quand cela prendra-t-il fin ?

 

 

 

Mort comme un chien.

 

Ô mon Dieu pourquoi, mais pourquoi ?

Un homme a été expulsé,

Comme un chien galeux, misérable.

Bien sûr, juste avant les grands froids.

 

On l’a retrouvé ce matin

Mort gelé, mort dans sa voiture

Avec quelque argent dans ses poches

Et des provisions dans son coffre.

 

Ô mon Dieu pourquoi, mais pourquoi ?

Il est mort fier, en plein hiver,

Rejeté, déçu par ses frères

Qui ne savaient pas, mais pourquoi ?

 

Le cœur de l’Abbé Pierre pleure,

Lui, le combattant du malheur.

Je dédie ces quatrains, à Toi,

Pauvre Inconnu, mort comme un chien.

 

Gaudeamus

 

 

vendredi, 25 novembre 2005

Léon Deubel

 

Merci de vos commentaires et je vous répondrais par ce poème de Léon Deubel qui a connu la vie de bohème…avec l’abandon, la détresse et le désespoir.

Une nuit de janvier 1906, sa misère le conduit au Carrrousel, et là, sur un banc, dans l’ombre, il composa cette prière : la prière de l’âme humaine qui souffre, et entrevoit, au travers de ses douleurs, Le Consolateur.

 

 Seigneur ! je suis sans pain, sans rêve et sans demeure.
Les hommes m’ont chassé parce que je suis nu,
Et ces frères en vous ne m’ont pas reconnu
Parce que je suis pauvre et parce que je pleure.
 
Je les aime pourtant comme c’était écrit
Et j’ai connu par eux que la vie est amère,
Puisqu’il n’est pas de femme qui veuille être ma mère
Et qu’il n’est pas de cœur qui entende mes cris.
 
Je sens, autour de moi, que les bruits sont calmés,
Que les hommes sont las de leur fête éternelle.
Il est bien vrai qu’ils sont sourds à ceux qui appellent.
Seigneur ! pardonnez-moi s’ils ne m’ont pas aimé !
 
Seigneur ! j’étais sans rêve et voici que la lune
Ascende le ciel clair comme une route haute.
Je sens que son baiser m’est une pentecôte,
Et j’ai mené ma peine aux confins de sa dune.

Mais j’ai bien faim de pain, Seigneur ! et de baisers !
Un grand besoin d’amour me tourmente et m’obsède,
Et sur mon banc de pierre rude se succèdent
Les fantômes de Celles qui l’auraient apaisé.
 
Le vol de l’heure émigre en des infinis sombres,
Le ciel plane, un pas se lève dans le silence,
L’aube indique les fûts dans la forêt de l’ombre,
Et c’est la Vie, énorme encor qui recommence !


 


lundi, 21 novembre 2005

UN AMI

.

 

                                                                                          
 

La ville m’a pris par la main.                                           

De rues en rues et de places en squares.                           

Je flâne sans souci du lendemain.                         

Le beau kiosque à musique                                           

S’envole dans un claquement d’ardoises.  

 

Les jets d’eau, un moment troublés,                                   

Déversent leurs colliers de perles irisées          

La préfecture en blanc se fait une beauté.                               

J’échafaude les toits et le ciel des mansardes.        

 

Derrière les hauts murs, l’école maternelle               

Piaille d’anges rieurs, insouciants et bruyants.               

Une pervenche colle ses poèmes ,

Sur le front des voitures   

Tous les chevaux de bois     

S’enivrent de soleil, et tournent à tue-tête                

Soudain, un inconnu demande son chemin. 

Je lui offre le mien.                                    

Triste et las  il me dit :     

 « Ah ! mais c’est toi, comment vas-tu ? » 

« Bien, et toi aussi à ce que je vois… »  

Mais je ne l’ai pas reconnu.                                

Il me tourne le dos, en haussant les épaules.               

 

Léger je continue à me baguenauder.                 

La mémoire, soudain, à l’esprit  me revient.     

Je pense à Toi Seigneur.   

Et si  c’était Toi cet ami perdu ?      

Peut-être que Tu me l’as envoyé.                 

 

Je me mets à sa recherche, avec fièvre,  

De rues en rues et de places en squares.

Hélas !Je n’ai pas pu le retrouver.                                              

 

Je suis rentré, chez moi, triste en me maudissant. 

 

Pardon Seigneur, pardon.      

Je ne T’ai pas reconnu ce jour-là.

Cet ami, je ne l’ai pas écouté, 

Je ne l’ai pas guidé.              

Ce jour-là, O Seigneur    

Mon cœur était bien trop léger, bien trop.

Encore pardon, j’étais loin de Toi.                    

 

Plus Tu es près de moi et moins je pense à Toi. 

 
 
 Gaudeamus (mes textes)

dimanche, 20 novembre 2005

Partir

 

 

PARTIR                                                                     

Tout abandonner , 

 Sans se retourner,                   

Sans espoir de retour            

PARTIR                                       

Un soir ou un matin                    

Qu’importe                                 

PARTIR                                            

Sans un quignon de pain                      

Ne compter que sur soi                 

Ses forces et ses mains                     

PARTIR                                      

Tout oublier                   

Ses joies, ses lendemains                      

Ses amours, ses chagrins           

PARTIR                                               

Ne devoir plus rien à personne                    

Même pas la charité du prochain  

PARTIR                      

Tout quitter , disparaître.                          

Prendre un nouveau chemin                    

Devenir un homme nouveau   

Quitter ses oripeaux              

Changer de peau                                          

Garder seulement les meilleurs morceaux  

PARTIR                                              

Se perdre à tout jamais, pour mieux se retrouver .           

.

 

Revenir  un jour vers  les siens            

Un soir ou un matin             

Qu’importe                                          

Se présenter à eux,             

En véritable homme nouveau       

Avec tous ses meilleurs morceaux                           

Les embrasser, comme on embrasse                                  

Pour la première fois quelqu’un qu’on aime.           

Les tenter,  les encourager,                                                            

A faire de même : PARTIR   

Pour s’aimer intégralement soi-même   

Et ainsi, mieux aimer et comprendre les autres.             

 

               

                           

 
 
 
 

 

samedi, 19 novembre 2005

19 novembre 2005

Fermé

Jean Sulivan " La mort"

Fermé

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vendredi, 18 novembre 2005

Jean Sulivan

Fermé

22:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (1)

"Rhumeurs" Intérieures

Fermé

Prière Indienne

A tous ceux que j'aime et qui m'aiment...

Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,

laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir.

Ne pleurez pas en pensant à moi.
Soyez reconnaissants pour les belles années.
Je vous ai donné mon amitié, vous pouvez

seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.

Je vous remercie de l’amour que chacun m’a démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine,
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin, et la vie continue…

Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Même si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher,

je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez

clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.

Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas.

Je suis les milles vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.

N’allez pas sur ma tombe pour pleurer.
Je ne suis pas là. Je ne suis pas morte.


- Prière indienne -


    
 
 
 

 
 

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"Rhumeurs" intérieures

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