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vendredi, 27 janvier 2006

Un jour et une nuit

 

Je plane sur les toits comme les hirondelles.

Je niche dans ta coiffe, épinglée de clous d’or.

Dans tes ciseaux si doux je cueille des airelles.

Ma tête sur ton ventre où je rêve et m’endors.

 

Dans les coquelicots, les bleuets des prairies,

Je brasse le soleil de ton corps, nu, parfait.

Sur les autels en fleurs, la Madone je prie.

Reviens-moi en riant des larmes de regret

 

Un jour et une nuit de joie et de folie,

Dans les rues, un hôtel, nous nous sommes aimés

Mon cœur s’est embrasé et s’est mis en charpie,

 Et puis on s’est quitté, avec les yeux mouillés.


 

 

Tu étais bien trop jeune, innocente, insouciante.

Moi j’étais déjà vieux et j’avais tout raté.

Je rêvais d’un amour fougueux comme l’enfance.

Tu me l’as bien servi, mais j’en reste blessé.

 
 

dimanche, 15 janvier 2006

Rien que le vent

Une sainte peut tomber dans la boue et une prostituée monter dans la lumière, mais jamais ni l'une ni l'autre ne pourra devenir une honnête femme.
Léon Bloy


                                        

Rien que le vent dans tes cheveux  

Et de la cendre dans mes poings.   

Que ton corps tendu comme un arc  

Et mon visage appuyé sur le tien.   

Rien que les mots de notre couche,   

Les écrits en feu de nos lèvres.   

Rien que toi au sommet des vagues  

Et cet amour impossible car acheté,    

Au carrefour d’une rue détestable.   

Je t’y ai enlevée au cours d’un soir d’orage.

Belle des caresses de tous les hommes 

De leurs désirs et de leur cruauté.      

Rien qu’un éclair, un songe dans ma tête 

Et tout fut changé pour l’éternité.  

Tout amour surtout misérable   

Reste inscrit dans les gènes de l’humanité.  

De notre humanité et de nos vanités. 

Croire qu’un Dieu en nous pourra tout contrôler.

Bénie soit notre folie réprouvée

Cet amour impossible en nos corps torturés.

Tu cultivais en toi ce chancre de la mort  

Tu m’en a protégé, pleurant larmes de rage,

Fuyant les eaux troubles de nos désirs 

Les passions prohibées de nos abîmes 

Les joies enfumées au bout de nos doigts .

Pourtant nos  étreintes nous ont trahis.

Nous avons su que l’enfer nous était promis.

Je t’ai quittée et tu ne m’as pas retenu,  

Car tu n’étais qu’une fille maudite

Rien qu’un amour de passage pour me punir

D’avoir bien trop aimé les masques de la nuit. 

Gaudeamus

http://www.sosfemmes.com

 

 

 
   
 

lundi, 09 janvier 2006

JOIE -William Blake

Joie

Joie, o vie ailée,
Brisée d’être captive;
Éternité promise
Au baiser qui s’accorde à ton vol.

He who binds to himself a joy
Does the winged life destroy;
But he who kisses the joy as it flies,
Lives in eternity's sunrise.

vendredi, 06 janvier 2006

Mariez-vous !

 

 

Ta taille est com’ ton anneau à serviette

Peint à ton nom, sur un morceau de bois.

Je l’aperçois sur la table et les miettes

De ton festin que tu as fait sans moi.

 

Tu es partie vivre une autre aventure

Qui tenaillait, depuis longtemps, ton cœur,

En me laissant tes miettes en pâture.

Bof ! je t’attends, tu reviendras en pleurs,

 

Me murmurer à l’oreille : « je t’aime »

Et retrouver tes miettes, ton anneau

Ta serviette, ton assiette, la même,

Avec dedans un anneau bien plus beau :

 

Une alliance gravée aux initiales

De notre amour retrouvé et heureux.

Nous connaîtrons la laisse conjugale

Et les enfants que nous ferons à deux.

 

De nos amours et de notre existence,

Il en sera tels les couples unis.

Nous mènerons nuit et jour une danse,

Faite d’amour, joie, de haine, d’ennuis.

 

Danses tangos, macabres, séguedilles.

Vieillir en couple, à trois, quatre, on s’en fout !

Buvons, dansons, avec ou sans béquilles.

Pour vivre à deux, il faut être un peu fous !

 

*C’est moi qui vous le dit…

 

Divorcer pourquoi pas ? On peut aussi danser,

A deux, trois, quatre, et plus. Bien ou mal mais en couples.

L’union est carnaval, joyeux, triste, insensé,

Grande marche nuptiale, en pingouins pas très souples.

 

*Malgré tout, je vous crie de bon cœur : Mariez-vous !…

         

Mise en garde

Copier, plagier c’est mal, mais demander c’est bien,

Sinon, vous subiriez, tel l’écrivain Tallien :

Copieur sans foi ni loi qui par un beau matin

A chopé deux grands maux : une vilaine lèpre

Et un mal de la main, appelé Dupuytren.

jeudi, 05 janvier 2006

Maître du Temps

Maître du temps

 

Incorrigible présent

Non, rien ne peut t’arrêter.

Chaque seconde t’imprègne

D’ennui ou de folie tendre,

Ton grappin toujours présent.

J’attends serein le verdict,

L’étoile collée au front.

   

Veux-tu de moi le matin ?

Le soir, je ne suis pas libre.

Fragile château de cartes

Un souffle de vent subit

Peut m’écarter de ma route

Mais je n’en frémirai pas.

 

Comme Socrate mon maître

J’attends serein le verdict

En surveillant chaque pas.

La moulinette du temps,

Ah ! voudrait bien se mouvoir,

Dans mes mains aux paumes d’ombre,

 

Mais moi seul en suis le maître.

 

Je boirai cette ciguë

Pour me délivrer du temps

Quand je le déciderai

Il appartient à moi seul

De tourner la moulinette

J’en serai toujours le maître.

 

Mais voilà qu’une faux noire

Apparaît à ma fenêtre.

Ne serait-ce pas le temps,

Ce vieux temps qui me poursuit ?

Si tu n’es pas froussard, entre !

Je vais te tordre le cou,

 

Car je suis toujours mon maître,

Le seul maître de mon temps…

         

 

mercredi, 04 janvier 2006

Instant de Bonheur

"Mozart danse au bras de la lumière qui meurt" ((Christian Bobin "Mozart et la pluie")

                   

Sous un ciel de laine

Grands arbres crucifiés, en très beaux pains de sucre,

Poudrés, tels des acteurs de théâtre givrés.

Mains et bras suppliants, accueillants, c’est selon…

 

Au fond, la cathédrale, en dentelles de verre,

Illuminée par un soleil pâlot

Qui couve sous des pelotes de cendres.

 

Craquements étouffés, sous des coussins de neige.

Temps suspendu, figé et un peu irréel.

 

Dans le ciel, sept corbeaux, à petits cris froissés,

Comme une craie sur une ardoise d’écolier,

Ecrivent ces deux noms, liés en un seul nom :

Beauté Tendresse

 

Soudain, grimpe à mon âme, en joie, émerveillée,

Aux barreaux d’une échelle, appuyée à mon cœur,

Une sonate pure et douce de Mozart.

Adagio et andante, allegro, puis piano

Pour finir de pincer la harpe de mon être.

 
 

Toute beauté mérite un instant de tendresse.

Toute Beauté Tendresse, accueille une musique,

La musique de l’Âme.

Gaudeamus

dimanche, 01 janvier 2006

Bonne année 2006

Bonne année

 

Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas ...
Et bonne année aussi , quand même ,
A tous ceux qui ne m'aiment pas.

 

Rosemonde Gérard