coheva42

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 08 mai 2015

Qui est Charlie ? - Sociologie d’une crise religieuse (2015) - Emmanuel TODD

 

Emmanuel Todd.jpgQui sommes-nous vraiment, nous qui avons affiché une telle détermination dans le refus de la violence aveugle et notre foi dans la République le 11 janvier dernier ?
La cartographie et la sociologie des trois à quatre millions de marcheurs parisiens et provinciaux réservent bien des surprises. Car si Charlie revendique des valeurs libérales et républicaines, les classes moyennes réelles qui marchèrent en ce jour d’indignation avaient aussi en tête un tout autre programme, bien éloigné de l’idéal proclamé. Leurs valeurs profondes évoquaient plutôt les moments tristes de notre histoire nationale : conservatisme, égoïsme, domination, inégalité.
La France doit-elle vraiment continuer de maltraiter sa jeunesse, rejeter à la périphérie de ses villes les enfants d’immigrés, reléguer au fond de ses départements ses classes populaires, diaboliser l’islam, nourrir un antisémitisme de plus en plus menaçant ?
Identifier les forces anthropologiques, religieuses, économiques et politiques qui nous ont menés au bord du gouffre, indiquer les voies difficiles, incertaines, mais possibles d’un retour à la véritable République, telle est l’ambition qui anime ce livre.

Emmanuel Todd est historien et anthropologue. Il a notamment publié Le Destin des immigrés (Seuil, 1994 et "Points Essais", 1997), Le Rendez-vous des civilisations (Seuil/République des idées, 2007, avec Y. Courbage), Après la démocratie (Gallimard, 2008) et Le Mystère français (Seuil/République des idées, 2013, avec H. Le Bras).

23:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 mai 2015

Film - "Good Kill" de Andrew Niccol

 

 

 

 

Good Kill.jpg

GOOD KILL (VOST Fr)

 

Origine du film : Américain
Réalisateur : Andrew Niccol
Acteurs : Ethan Hawke, Bruce Greenwood, Zoë Kravitz
Genre : Thriller
Durée : 1h42min
Date de sortie : 22 avril 2015
Année de production : 2015
Distribué par : La Belle Company
Note presse : 2,7/5
Note spectateurs :  3,3/5 (314)



 

Synopsis :



Le Commandant Tommy Egan, pilote de chasse reconverti en pilote de drone, combat douze heures par jour les Talibans derrière sa télécommande, depuis sa base, à Las Vegas. De retour chez lui, il passe l’autre moitié de la journée à se quereller avec sa femme, Molly et ses enfants. Tommy remet cependant sa mission en question. Ne serait-il pas en train de générer davantage de terroristes qu’il n’en extermine ? L’histoire d’un soldat, une épopée lourde de conséquences.

 

 

15:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

Le bruit court et enfle... "C'est pas sérieux" - Dany

 

Le point puritains.jpg

Le bruit court et enfle

Tous les français puritains

Que nenni mon frère !

 

Regarde plus bas ...

DANY 2.jpg

(Dany - BD - "C'est pas sérieux")

Chérie cherche un peu

Ton tablier de cuisine

 

Fera bien l’affaire.

10:41 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

Vivement la fin ?!...

 

 

Vivement la fin.jpg

Vivement la fin ?!

Pourquoi ne pas continuer

Encore cinq ans ?!

 

Il a la stature pour

Pas de chômage pour lui.

09:07 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 mai 2015

Lettre à Vincent - Éric Godin

Vincent 2.jpg 

 

Le 14 décembre 2009, Vincent Godin s'enlevait la vie à l'âge de 16 ans. Son père, le peintre et illustrateur Eric Godin, en a perdu pendant longtemps le goût de vivre et de créer. Puis, un jour, encouragé par un ami, Zïlon, il a tenté de mettre, à défaut d'images, des mots sur le geste de son fils. Il en a résulté Lettre à Vincent, sorte de message qu'Eric a glissé dans une bouteille qu'il a ensuite jetée à la mer. Depuis, que ce soit sous la forme d'un essai interactif produit par l'ONF ou par le biais du Web, cette lettre a trouvé sur sa route d'autres naufragés tentés d'imiter Vincent ainsi que des parents survivants en quête d'un baume à l'âme. Un livre utile et précieux. Des mots simples, mais fabuleusement denses, percutants, sur des encres tantôt poignantes, tantôt apaisantes de Zïlon. Les mots germés dans le cœur d'un artiste menotté par la mort. La lettre d'un père à son fils suicidé.

18:28 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 mai 2015

Négocie la Paix...

 

 

L'Histoire N° 411.jpgNégocie la Paix

Ne divulgue surtout pas

Ton talon d'Achile

15:08 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 mai 2015

Le tombeau des lucioles - Film Japonais de Isao Takahata

 

 

le tombeau des luciolesz.jpgJapon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite soeur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s'installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu'ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite soeur. Ils se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne et vivent des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer.

 

 

Origine du film : Japonais
Réalisateur : Isao Takahata
Acteurs : Tsutomu Tatsumi, Ayano Shiraishi, Yoshiko Shinohara
Genre : Animation, Drame, Guerre
Durée : 1h 30min
Date de sortie : 19 juin 1996
Année de production : 1988
Titre Original : Hotaru No Haka
Distribué par : 
Les Films du Paradoxe
Note presse : 
Le Tombeau des lucioles 4,0/5
Note spectateurs : 
Le Tombeau des lucioles 4,3/5 (11 825)

11:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 02 mai 2015

Psy d'urgence - 30 récits au cœur de la folie ordinaire – Gérard Tixier

PSY d'urgence.jpg

 

 

Gérard Tixier est psychiatre et psychanalyste. Il est intervenu pendant plus de 20 ans dans le cadre de l'association "Urgences psychiatrie". Il est co-auteur de plusieurs ouvrages dont Les Paranos : mieux les comprendre chez Payot et Éloge de la déprime : non à la dictature du bonheur ! chez Milan.

"J'arrive lorsque la situation est mûre, au paroxysme du conflit. Dès que je pénètre sur les lieux, je dois percevoir l'intensité et les caractéristiques de la crise, capter les moindres SIGNES (gestes, intonations, expressions) et tenter de dédramatiser. Puis, il me faut décrypter ce qui se joue tout en discernant le rôle de chacun et opter pour une stratégie thérapeutique." À toute heure du jour et de la nuit, Gérard Tixier, psychiatre "urgentiste", parcourt la ville pour apporter à domicile les premiers soins à des personnes atteintes d'une souffrance psychique, d'un choc émotionnel ou de troubles mentaux plus ou moins graves.
30 récits d'intervention "à chaud" nous entraînent au cœur de la folie ordinaire, celle de la détresse affective, mentale, familiale ou sexuelle, et révèlent pour la première fois l'envers du décor d'une société en crise.
Ce témoignage unique a une vertu pédagogique : il donne des clés pour repérer les prémices de troubles majeurs, fournit une méthodologie d'intervention et aide à rétablir le dialogue.

Sommaire:

Je suis vide comme le vent
La voix qui tue
Les dents de l'amour
L'homme sans visage
A double tranchant
Internement aux frontières du réel
Huis-clos sexuel
Le ventre du cyclone
Du haut de la tour
Ma vie est un secret
La vieille dame indignée
Je suis une pourriture
Panique dans la plantation de bananes
Née du mensonge
Sous haute surveillance
Bouchées doubles
L'élu de Dieu
Détruire, dit-il
Je n'arrive pas à me guérir de ma mort
Le cyclotron mental
Pour l'agonie du père
La tête dans la cuvette
On m'a crevée dans l’œuf
L'odeur du complot
Ma douleur et ma foi
Une caresse de mort
Je veux retourner dans ton ventre
Conduisez-moi vite au bout du monde !
Entre deux eaux


 

 

13:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Désarroi des êtres...

 

nOUVELLE QUINZAINE.jpg

Désarroi des êtres

Comment attraper l'amour

Glisser ventre à terre...

12:25 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 01 mai 2015

Offre du muguet...

 

 

muguet.jpg

Offre du muguet

Tu trouveras du travail

Si tu es chômeur.

11:35 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 30 avril 2015

Alberto Moravia

"Toute passion se dissout en moi par l'acide de la réflexion; manière comme une autre de la dominer et d'en détruire à la fois l'emprise et la souffrance".

Alberto MORAVIA (in "L'amour conjugal")

15:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 29 avril 2015

Check-Point - Jean-Christophe Rufin

Check-Point.jpgMaud, vingt et un ans, cache sa beauté et ses idéaux derrière de vilaines lunettes. Elle s'engage dans une ONG et se retrouve au volant d'un quinze tonnes sur les routes de la Bosnie en guerre. Les quatre hommes qui l'accompagnent dans ce convoi sont bien différents de l'image habituelle des volontaires humanitaires. Dans ce quotidien de machisme, Maud réussira malgré tout à se placer au centre du jeu. Un à un, ses compagnons vont lui révéler les blessures secrètes de leur existence. Et la véritable nature de leur chargement. A travers des personnages d'une force exceptionnelle, Jean-Christophe Rufin nous offre un puissant thriller psychologique. Et l'aventure de Maud éclaire un des dilemmes les plus fondamentaux de notre époque. A l'heure où la violence s'invite jusqu'au cœur de l'Europe, y a-t-il encore une place pour la neutralité bienveillante de l'action humanitaire ? Face à la souffrance, n'est-il pas temps, désormais, de prendre les armes ?

10:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 25 avril 2015

A mort Latin Grec !

 

 

 

Grave_relief_of_Iulius_Baccus_Römisch-Germanisches_Museum_Cologne.jpg

inscriptions-latines-14935369.jpg

A mort Latin Grec !

Homme arrache tes racines

Tu vas en mourir.

11:08 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 24 avril 2015

Révoltons-nous aussi contre les génocides

 

Charnier près de Erzeroum - 1896

charnier près de Erzeroum 1896.jpg

Ne pas reconnaître

Les génocides passés

C'est vomir la vie.

 

Sur les corps ensevelis

Poussent pourtant fleurs et blé.

17:40 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

Révoltons-nous - Francis Lalanne

 

 

Francis Lalanne.jpgNous sommes au bord de l'implosion. Précarité, malbouffe, mondialisation outrancière, conflits, rupture sociale, dérèglement climatique, goinfres financier... autant de plaies béantes à nos portes, aux pieds de notre vie. Notre société n'est plus en mesure de nous garantir nos besoins minimum. Gauche ou droite, même politique, même hommes aux mêmes places. L'envahisseur est le même. Nous sommes assiégés, prisonniers, asservis de la plus grande guerre de l'humanité. Ce livre est libre, nous pouvons, nous devons, le partager et l'échanger, le faire savoir au plus grand nombre. C'est un tract résistant largué sur notre monde, qui hurle "nous ne sommes plus seuls, nous sommes unis". Par ses mots qui aussi les nôtres, Francis Lalanne nous propose une vraie vision, un autre futur, une autre voie. Vers une autre société que nous pouvons bâtir. Mais avant de bâtir, nous devons nous dresser et nous indigner contre ce monde qu'une petite élite nous a volé. Vraies proposition, idées novatrices, analyses sans concession, regard lucide. Véritable profession de foi, ce livre nous montre la voix : "Révoltons-nous !" Ce livre est libre. Vous pouvez le partager et l'échanger, le faire connaître au plus grand nombre. Ce livre est un manifeste pour l'action envoyé à tous ceux qui ne veulent plus courber l'échine, à tous ceux qui ne sont plus dupes, à tous ceux qui veulent résister : se révolter. Ce livre est un tract résistant largué sur les ondes, une voix qui vous assure que vous n'êtes plus seuls, que nous sommes unis. Que la résistance s'organise et se dresse contre le système; pour la France réelle.

17:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 avril 2015

Anaïs Nin - Venus Erotica

Anaïs Nin : Venus Erotica
1969, Stock

Surtout connue pour son journal (qui compte plus de 15 000 pages), Anaïs Nin a écrit en 1940 des récits érotiques à la chaîne, sur les commandes d’un mystérieux collectionneur. Ce dernier prétendait livrer ses histoires à un mécène qui souhaitait garder l’anonymat. Qu’il ait été une invention du collectionneur pour ne pas avoir à se justifier ou un homme en chair et en os, le mécène demandait de toute façon à chaque nouvelle, plus de sexe et moins de poésie. Nin en était arrivée à détester son " bienfaiteur ", qui voulait séparer tout sentiment de l’acte sexuel ; mais elle continuait d’écrire, car ces rentrées d’argent lui étaient indispensables.
Trente ans plus tard, Anaïs Nin retrouve ces nouvelles. Elle estime alors que ses textes sont dignes d’intérêt et que sa voix s’y fait tout de même entendre. Elle rassemble quelques récits et les fait publier sous le titre de Venus Erotica.
On croise dans ces histoires toutes sortes de personnages : des timides, des brutaux, des pervers et des fétichistes, des hermaphrodites, des nymphomanes et des frigides, des voyeurs… Ils prennent tous place dans des nouvelles qui, à bien des égards, ressemblent à celles de Maupassant (les situations étranges, les personnages cyniques ou sordides qui foisonnent).

 

EXTRAIT

 

"Je veux t’apprendre quelque chose, tu veux bien ? " dit Millard.
Il glissa un doigt en moi.
"Maintenant, je veux que tu te contractes autour de mon doigt. Il y a un muscle, tout au fond, que l’on peut faire jouer autour du pénis. Essaie."
J’essayai. Son doigt était une vraie torture. Comme il ne le remuait pas, j’essayai de bouger à l’intérieur de mon ventre, et je sentis le muscle dont il parlait s’ouvrir et se refermer autour du doigt, très faiblement au début.
Millard dit :
" Oui, comme ça. Fais-le plus fort, plus fort."
Et je le fis, ouvrant, refermant, ouvrant, refermant. On aurait dit une bouche minuscule à l’intérieur, pressant ses lèvres autour du doigt. Je désirais le prendre tout entier, le sucer. Et je continuai d’essayer.
Puis Millard me dit qu’il allait me pénétrer sans bouger et qu’il faudrait que je continue à serrer à l’intérieur. J’essayais de me coller à lui de plus en plus fort. Le mouvement m’excitait et je me sentais tout au bord de l’orgasme, mais après m’être collée à lui plusieurs fois, avalant son pénis, il se mit soudain à gémir de plaisir, poussant plus vite car il ne pouvait plus se retenir. Je me contentais de poursuivre ces contractions intérieures, et je sentis monter en moi l’orgasme, venant des profondeurs merveilleuses de mon corps, tout au fond de mon ventre
."

 

18:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Anaïs Nin « Vénus Erotica » : « Le basque et le bijou »

Lecture érotique : extrait du roman d’Anaïs Nin « Vénus Erotica » : « Le basque et le bijou »

Se souvenir, lire, pour sentir, des textes évoquant la sensualité, l’attirance des corps envoûtés par l’incandescence des plaisirs qui s’offrent en vague déferlante…

Une voie royale pour  nourrir son imaginaire, faire respirer ses fantasmes, et faire vivre son imagination aux confin de la folie… si douce…

Voici alors aujourd’hui un extrait tiré de la nouvelle « le basque et le bijou » de Vénus Erotica, écrit par Anaïs Nin.

 

 …Soudain le Basque ouvrit la porte. Il salua en disant :
« Vous vouliez un homme : me voici. » Il jeta ses vêtements.

Viviane le regarda avec gratitude. Il se rendit compte qu’elle était en chaleur.

Deux virilités la combleraient bien mieux que ce jeu anodin.

 

Il se jeta entre les deux femmes.

Partout où se posaient les yeux du couple d’étrangers, il se passait quelque chose de captivant. Une main qui écartait des fesses pour y glisser un doigt inquisiteur. Une bouche qui se fermait sur un pénis fier et bondissant. Une autre bouche suçant un sein. Visages disparaissant sous une poitrine ou enfouis dans une toison pubienne. Jambes enserrant une main caressante. Verge luisante apparaissant soudain avant de replonger dans la chair humide. Corps entremêlés où les muscles de l’homme disparaissaient.

Il se passa alors une chose étrange. Bijou était allongée sous le Basque. Viviane était, pour un instant, délaissée. Le Basque était étendu sur cette femme qui s’ouvrait sous lui comme une fleur de serre, parfumée, humide, avec un regard lascif et des lèvres mouillées, une femme pleinement épanouie, mûre et voluptueuse ; cependant, son pénis en caoutchouc se dressait entre eux deux et le Basque était pris d’une étrange sensation. Ce pénis touchait le sien et défendait, telle une lance, l’accès au ventre de Viviane. Il ordonna, presque en colère : « Enlève-le » Elle glissa ses mains sous son dos, dénoua la ceinture et tira sur le pénis pour l’enlever. Alors le Basque se jeta sur Bijou, et elle, qui avait encore le pénis à la main, plaça ce dernier sur les fesses de l’homme qui l’avait maintenant pénétrée. Lorsqu’il se souleva pour s’enfoncer encore en elle, elle glissa le pénis en caoutchouc entre ses fesses. Il bondit, telle une bête sauvage, et l’attaqua encore plus violemment. Chaque fois qu’il se relevait, il se trouvait pris par derrière. Il sentait les seins de Bijou s’écraser sous sa poitrine, son ventre à la peau ivoire respirer sous le sien, ses hanches contre les siennes, son vagin l’engloutir tout entier ; et chaque fois qu’elle enfonçait le pénis en lui, il sentait à la fois ses propres remous intérieurs et ceux de Bijou. Il avait l’impression que cette double sensation allait le rendre fou. Viviane les regardait, haletante. Le couple de voyeurs, toujours habillés, s’était jeté sur elle et se frottait à elle frénétiquement, beaucoup trop troublés pour essayer de chercher une ouverture.

Le Basque glissait d’avant en arrière. Le lit se balançait avec eux – étroitement enlacés, emboîtés l’un dans l’autre, tandis que le corps voluptueux de Bijou sécrétait toujours plus de miel. Des ondes les traversaient de la pointe des cheveux au bout des orteils, qui emmêlaient. Leurs langues ressemblaient à des pistils. Les cris de Bijou montaient en spirale sans fin, ah, ah, ah, ah, de plus en plus forts, plus amples, plus sauvages. Le Basque y répondait en s’enfonçant chaque fois un peu plus profondément. Ils ne prêtaient aucune attention aux corps enroulés tout près d’eux ; il fallait qu’il la possède jusqu’à l’anéantissement – Bijou, cette putain, avec son corps aux mille tentacules, tantôt sur lui, tantôt sous lui, qui semblait être partout à l’intérieur de lui, avec ses doigts, avec ses seins.

Elle poussa un cri, comme s’il venait de l’assassiner. Elle était sur le dos. Le Basque se releva, ivre, brûlant ; sa verge toujours en érection, rouge, enflammée. Les habits en désordre de l’étrangère l’excitèrent. Il ne pouvait pas voir son visage qui était caché par sa jupe relevée. L’homme était couché sur Viviane et lui faisait l’amour. La femme était étendue sur eux, les jambes en l’aire. Le Basque la fit descendre par les jambes pour la prendre. Mais elle cria et se releva. Elle dit : « Je voulais seulement regarder. » Elle arrangea ses vêtements. L’homme abandonna Viviane. Tout échevelés, ils saluèrent cérémonieusement, et quittèrent la pièce.
Bijou était assise et riait, ce qui rendait ses yeux plus étroits et allongés. Le Basque dit : « on leur a donné un bon spectacle. (…) »

 
 

17:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Anaïs Nin

Publié deux ans après sa mort, en 1979, le second recueil de nouvelles érotiques, Les Petits Oiseaux (suite de Venus Erotica) d’Anaïs Nin poursuit son observation du plaisir féminin.

Ouvrages de commande, Venus Erotica et Les Petits Oiseaux ont été écrits dans les années 1940 à raison de un dollar la page… Pourtant, Anaïs Nin se réjouit de dépeindre la sexualité de son époque et ces nouvelles, textes courts et efficaces, lui donnèrent l’occasion de s’exprimer sur le désir et le plaisir, au féminin.

Bisexuelle, mariée, entretenant des relations amoureuses et sexuelles avec des couples, multipliant amants et maîtresses, Anaïs Nin affichait une sexualité des plus décomplexées pour la première moitié du vingtième siècle !

Les quatorze nouvelles qui composent le second volume de ses écrits érotiques (impubliables de son vivant) s’inspirent de ses origines européennes (la sulfureuse est tout de même née à Neuilly-sur-Seine et le vieux continent apparaît comme le comble de l’exotisme et des mœurs légères) et brossent autant de portraits de jeunes femmes qui n’ont plus de gêne à prendre du plaisir sexuel.

Kiki de Montparnasse par Man Ray, 1922.

“À mon grand étonnement, j’avais découvert en rentrant à la maison, que j’étais mouillée entre les cuisses. Je n’en avais rien dit à ma mère. J’en avais conclu que je devais être une grande sensuelle et que cette humidité entre les cuisses annonçait de grands dangers pour l’avenir. En réalité, j’avais l’impression d’être une prostituée. ”

Extrait de Un Modèle.

Pourtant, Anaïs Nin dénonce l’ignorance des jeunes femmes quant aux choses du sexe ainsi que le refus de leur offrir une éducation de ce type.

“Je croyais que le sexe de la femme était intérieur et j’ignorais l’existence du clitoris.” Extrait de Un Modèle.

L’effarouchement décrit ci-dessus est vite effacé au profit du plaisir sans honte. Les personnages d’Anaïs Nin n’ont que les craintes et la gêne transmises par leur époque et leur éducation mais lâchent toute convention dans les bras d’un-e partenaire audacieux-se.

Rappelons qu’il n’y a pas si longtemps, les jeunes mariées devaient combler leur époux sans prendre de plaisir puisque ce dernier était associé aux maîtresses, aux femmes de petite vertu.

Dans Hilda et Rango, Anaïs Nin met en scène un couple hétérosexuel au sein duquel, l’homme laisse la jeune femme faire ce qu’elle souhaite de lui afin qu’elle prenne du plaisir. Perturbée, la jeune femme n’y parvient pas, s’acharnant à le faire jouir plutôt que d’écouter son corps.

Photo : Julia Restoin-Roitfeld

Lina évoque un personnage lesbien, qui ne sait assumer son désir pour son amie et devient brute avec elle. Ce personnage touchant se refuse pourtant à se dire homosexuelle et dans ce dialogue criant, avoue son désir de changer de sexe :

“-Mais que veux-tu, Lina, que veux-tu ? -Je ne veux pas que tu aies des amants. Je déteste te voir avec des hommes. -Mais pourquoi détestes-tu autant les hommes ? -Ils possèdent quelque chose que je n’ai pas. J’aimerais avoir un pénis pour pouvoir te faire l’amour. -Mais il y a d’autres façons de faire l’amour avec une femme. -Mais je ne le veux pas. Je le refuse.”

Extrait de Lina.

La nouvelle suivante, Sirocco, décrit un couple lesbien dans une ouverture fallacieuse pour laisser choir le lecteur vers une situation toute autre sur le passé hétérosexuel de celle au “physique de Viking”. L’écrivaine aime à piéger son lectorat, jouer de la tension sexuelle instaurée, suggérer puis tout montrer. On salue son audace d’offrir une voix féminine à la littérature érotique avec un style ravissant où il n’est ni question de romantisme, ni de fidélité ni d’orientation sexuelle. Du plaisir, juste, du plaisir.

Angie

 Les Petits Oiseaux d’Anaïs Nin, Éditions Stock, 1980

17:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 avril 2015

Charlotte - David Foenkinos

charlotte.jpgCe roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

15:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Pen :Orator immodicus animi, lingua, verbis.

 

Le pen.jpg

 

Orator immodicus animi, lingua, verbis.

 

In animis hominum latebrae sunt et recessus. 

 

Ils se mangent entre eux

Jean-Marie contre Marine

 

Marion à distance

15:37 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)