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dimanche, 01 mars 2020

Jean de LA FONTAINE

Jean de LA FONTAINE
1621 - 1695

Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

 

vendredi, 16 novembre 2018

Texte d’une étonnante actualité, plein de sagesse :

 

« Tous nous collaborons à l'accomplissement d'une oeuvre

unique, les uns en connaissance de cause et avec intelligence,

les autres sans s'en rendre compte. (. . .) L'un collabore d'une

façon différente de l'autre, et même, de surcroît, celui qui murmure

et celui qui tente de s'opposer à ce qui s '.Y fait et de le

détruire. Le monde a aussi besoin de gens de cette sorte. Reste

à savoir parmi quels collaborateurs tu entends toi-même te ranger.

Celui qui, en effet, gouverne l'univers, de toute façon saura

bien t'employer et te mettre en une certaine place parmi ses

collaborateurs et ses assistants. (. .. ) Tout ce qui arrive à chacun

est utile au Tout.3 »

 

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, GF Flammarion, p. 106.

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mercredi, 14 novembre 2018

De Profundis de Jean-Marc Bernard

De Profundis de Jean-Marc Bernard

Du plus profond de la tranchée
Nous élevons les mains vers vous,
Seigneur ! ayez pitié de nous
Et de notre âme desséchée !

Car plus encor que notre chair,
Notre âme est lasse et sans courage.
Sur nous s'est abattu l'orage
Des eaux, de la flamme et du fer.

Vous nous voyez couverts de boue,
Déchirés, hâves et rendus…
Mais nos cœurs, les avez-vous vus ?
Et faut-il, mon Dieu, qu'on l'avoue ?

Nous sommes si privés d'espoir,
La paix est toujours si lointaine,
Que parfois nous savons à peine
Où se trouve notre devoir.

Éclairez-nous dans ce marasme,
Réconfortez-nous et chassez
L'angoisse des cœurs harassés ;
Ah ! rendez-nous l'enthousiasme ! #

Mais aux morts qui tous ont été
Couchés dans la glaise et le sable,
Donnez le repos ineffable,
Seigneur ! ils l'ont bien mérité

 

A MEDITER pour Jupiter

Horace, Carmina III, 4, 65-68 :

Vis consili expers mole ruit sua,
Vim temperatam di quoque provehunt
In majus ; idem odere vires
Omne nefas animo moventis.

 

Soit :« La force sans l'intelligence croule sous sa propre masse ; la force bien réglée les dieux eux-mêmes la font avancer toujours plus haut ; et ils ont en haine ceux dont la force ne médite qu'actions défendues. »

L'ode est consacrée à Calliope et destinée à montrer que la force n'est rien si elle n'est guidée par la sagesse. Le propos est illustré par la lutte remportée par Jupiter contre les Titans révoltés, c'est un écho à la huitième des Pythiques de Pindare. 

11:25 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 25 juillet 2018

Une ingrate sérotine*.

Une ingrate sérotine*.

 

Une  sérotine*  tomba imprudemment  dans le rio*. Don* Miguel risqua le tout pour le tout pour la repêcher. Des bateliers à bord de leur bateau, embossé* sur la rive, kifaient* ses efforts plutôt vains. Don Miguel avait assuré ses pieds en équilibre sur une klippe*, quand soudain il glissa malencontreusement. Il plongea dans le rio*. Le malheureux savait à peine nager et il se mit à barboter, plus qu’à nager.

Les bateliers s’empressèrent de larguer les amarres, mais le démarrage fut un peu trop lent. Don Miguel se noya piteusement. Les bateliers sauvèrent de justesse la sérotine*qui s’était agrippée dans la tignasse du pauvre Don Miguel. Quant à lui, son visage était plus noir que brun, et tous ses écus n’y pouvaient rien. Sans demander son reste, la sérotine* repris son vol craignant sans doute d’être caquée* comme un hareng.

Moralité : si tu veux sauver les chauve-souris, il vaut mieux savoir nager et ne compte pas sur leurs remerciements, sinon inscrits-toi dans une jam*.

 

Sérotine :n.f. Chauve-souris

Rio : Cours d’eau

Don : Titre espagnol

Embosser : V. Mar. Amarrer dans une direction précise

Kifer : v. fam. Apprécier

Klippe : n.f. géol. Lambeau de roche dure recouvrant une roche plus tendre.

Caquer : v. Mettre (des harengs) en caque.

Caque : n.f . barrique où l’on conserve les harengs salés

Jam : n.f . Fam. Jam-session, réunion de jazzmen.

Un Goy* et des Larrons* en noir.

Un Goy* et des Larrons* en noir.

 

Je m’enquiers* seulement, pour comprendre pourquoi, dans mon quartier, les juifs me traitent de goy*, avec un air de pitié. Je suis allé prier dans leur synagogue, tout suifé* en les traitant d’horribles larrons*  en noir. Moi je ne suis pas le Christ, et je ne leur pardonne pas d’avoir crucifié Jésus. Deux larrons m’ont éjecté de leur synagogue, et même l’un deux m’a pété dessus, en me traitant de sale goy*.J’ai braillé ma révolte en haut d’un neck* et j’ai alerté le ciel de leur réticence, qui remonte encore plus loin que le wurm*, à rester dans les abîmes. J’avoue cependant ,et je jure devant Dieu avoir dépiauté* un lièvre, en braconnant dans un endroit boisé et privé, et en avoir écrasé la peau  sur la kippa d’un vieux juif, en le traitant  de sale yiddish.

Il s’est mis à rire et il m’a remercié, car il ne parlait que le russe.

Depuis ce jour, je me suis mis à étudier la Torah, coiffé d’une kippa en peau de zébus.

 

Enquérir : v. S’informer

Boiser :v. Planter (un terrain) d’arbres

Goy :  Nom donné par les juifs aux non-juifs

Larron : (f. larronne ou laronnesse) n. Litt. Voleur

Neck : n.m ; Géol. Piton correspondant à une ancienne cheminée volcanique.

Suifer : v. Enduire de suif.

Dépiauter : v. Dépouiller ( un animal) de sa peau.

Wurm : n.m ; Géol. La quatrième des grandes glaciations alpines de l’ère quaternaire.

Rencontre de ma Dive sur le Web.

Rencontre de ma Dive sur le Web.

 

Elle est dive*, dive* ! Je la payerais volontiers cette refoulée, pour la surmener du cœur et du croupion. Je l’examinerais bien avec mon  colposcope*, car je suis gynécologue. J’ai obtenu mon diplôme sur le Web* au cours du soir. J’habite dans une insula* et je surf sur le Net en buvant du saké*. Mal m’en  a pris un soir en  découvrant cette fille sur mon écran. Mais hélas exit*, mon ordi tomba en carafe suite à un horrible virus dont j’étais l’hoir* par malchance, ayant une ram* insuffisante pour l’éjecter.

Dès que je fus ré éclairé je recherchai, tout excité, ma dive* sur la Web pour toper* avec elle un rendez-vous bien réel.

À force de recherches je la retrouvai une nuitée sur le forum des PTT. Elle recherchait un receveur des postes qui lui avait laissé une missive  sur le Web, concernant un devis pour le ponçage de ses parquets. Je lui proposai illico de lui poncer moi-même ses parquets pour une somme minime. Après maintes discussions sur le forum, elle me donna son accord.

Je la rencontrai… je fus ébloui… et elle aussi. Aucun paratonnerre n’aurait pu empêcher ce coup de foudre réciproque. Depuis nous vivons une lune de miel… Quant  aux parquets ils attendront….

 

Web : n.m. Système d’accès au réseau Internet.

Toper : v. Se taper mutuellement la main en signe d’accord.

Saké : n.m. Boisson alcoolisée japonaise.

Exit : Indication scénique de la sortie d’un acteur.

Insula : n.f. Antiq. Ilot d’habitation.

Hoir :n.m. Vx. Héritier.

Ram : n.f. Inf. Mémoire vive.

Dive :adj.f. Divine

Colposcope : Méd. Examen du col de l’utérus avec un appareil comportant une source lumineuse et un système optique grossissant. ( colposcope n.m.) Le Petit Robert.

mardi, 02 janvier 2018

Bonne et heureuse année 2018

Que 2018 soit une belle année.jpg

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Bonne et heureuse année 2018

Que 2018 soit une belle année.jpg

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samedi, 09 décembre 2017

Quelle semaine !

Les rockeurs sont trop tristes !

Un grand immortel est bien mort !

et 

La vie est trop Kurt !

Quelle semaine !

 

vendredi, 14 avril 2017

Pour un VENDREDI SAINT

 

 

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Pour un Vendredi Saint

Quel remue-ménage dans mon esprit !

En voyant ta robe fleurie

Les lilas violet et blancs sont fleuris

Mon esprit en est tout ragaillardi

C’est le printemps et je me sens rajeuni

Bien loin de nous, la guerre démolit, tue, écrase les petits

Mon cœur en est tout meurtri.

Pourtant c’est le printemps et autour de moi

Les enfants jouent, rient et crient

En brandissant des fusils factices

« M’en fous du printemps, je vais te tuer  

Pan ! pan ! tu es mort et j’en suis ravi ! »

La vraie guerre est si loin que le monde s’en réjouit

Tant pis pour les petits.

Ils n’avaient qu’à s’échapper ou combattre ou mourir. 

Qu’importe, t’inquiète !

C’est le printemps !

Les lilas et ta robe sont fleuris.

Sur le bas de ta robe des gouttes de sang…

 

Soudain, perplexe, troublé mon esprit part en vrille…

Tous les lilas se mettent à saigner et à rougir.

 

 

jeudi, 02 février 2017

Odon Vallet - Petit lexique des idées fausses sur les religions

 

Odon Vallet - Petit lexique des idées fausses sur les religions

 

Radicalisées à outrance ou aseptisées à l'excès, discutées autant qu'ignorées, tout à la fois proches et étranges, les religions sont devenues, avec leur maintien institutionnel et leur recul social autant que culturel, des objets de prise de partie hagardes et de jugement flous. D'où l'intérêt de ce petit Petit lexique des idées fausses sur les religions peaufiné par Odon Vallet, universitaire et spécialiste d'histoire religieuse. Odon Vallet dresse une liste de lieux communs inoxydables et poncifs en béton dont voici quelques perles : "L'athéisme est un phénomène contemporain" (il a en fait 2500 ans), "Le capitalisme est né du protestantisme" (en définitive son origine serait plutôt catholique romaine avec les ventes des indulgences), "Le bouddhisme est une religion en expansion" (le chiffre n'a pas bougé depuis 1900 et les "deux millions" de bouddhistes français seraient en fait 20 000), "l'islam est la première religion du monde" (plutôt la deuxième : il y a 1,8 milliard de chrétiens pour 1,1 de musulmans). Toutes vérités intangibles qui ne résistent guère à une petite enquête chiffrée ou à une analyse étymologique ("Le christianisme est la religion de l'amour" : oui, à condition de ne faire de l'amour ni un éros ni une amitié ? le christianisme est la religion d'un certain [...] amour"). Avec un ton posé et une ironie sous-jacente, Odon Vallet dispense sur ces sujets supposés connus que sont les vérités et les faits religieux un regard démystificateur et clarifiant.

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lundi, 14 novembre 2016

La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite - Pierre Conesa - Préface Hubert Védrine

 

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Une étude exceptionnelle sur les dessous du royaume le plus puissant et le plus secret au monde.
La diplomatie religieuse de l’Arabie saoudite constitue un étrange trou noir dans l’analyse du radicalisme qui affecte l’islam aujourd’hui. Pourquoi le salafisme, mouvance la plus intolérante et sectaire de l’islam, est-il devenu si conquérant ? Parce que parmi tous les radicalismes religieux qui pourrissent la planète, il est le seul à bénéficier d’un appui constant de la part d’un pays doté d’immenses moyens : le royaume saoudien.
Cette étude, dont les collaborateurs ont souhaité conserver l’anonymat, révèle comment ce royaume aux deux visages, celui conciliant de la dynastie Saoud et celui plus agressif du salafisme, propagandiste du djihad, a depuis des décennies développé une stratégie religieuse pour conquérir la communauté musulmane, mais aussi l’Occident, sans apparaître comme un ennemi grâce à un soft power original, hybride des systèmes américain et soviétique.
Aujourd’hui, ce pays longtemps protégé se retrouve menacé sur son propre territoire par le salafisme djihadiste qu’il a propagé ailleurs

15:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 15 octobre 2016

Le président est maboul

 

 

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Rhapsodie Française

Le président est maboul

Daesh le contrôle.

 

Les sorciers du mal gouvernent

François n’est plus qu’un zombie.

 

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samedi, 17 septembre 2016

du beau – du bon – dubonnet

Parfois certains par inadvertance projettent leur lumière sur les anciens panneaux publicitaires muraux arrondis, Ils ne promotionnent plus les sordides et dérisoires tentations consuméristes. Non, néanmoins ces grands espaces communiquent toujours, et leur cible est la même : le quidam, mais aujourd’hui le gogo est ruiné, plumé, rincé, essoré, alors leurs propos paraissent désintéressés mais en réalité, ils se paient cash et a un prix prohibitif, en diverses soumissions, en contraintes et en infinies souffrances.

Par quelle aberration, quel aveuglement, avons-nous pu passer, sans en avoir eu réellement conscience de :

du beau – du bon – dubonnet

à

dieu te regarde

dieu sait tout

dieu te juge

obtempère

489

Comment ?

George Orwell semble s’être fourvoyé d’une petite cinquantaine d’années en déterminant le titre de l’un de ses plus fameux romans.

Outre l’incongruité de ces attroupements surréalistes concernant une infime partie de la popu­lation de Paris en cette fin d’année 2032. La question est : que peuvent bien finalement chercher ces misérables affublés de leurs humbles lampes de poche dans les stations désaffectées ouvertes de l’ancien métro parisien ? A part quelques dérisoires satisfactions sexuelo-luminescentes. Ne se­rait-ce pas l’ambiance apaisante que procure deux sensations particulièrement recherchées ; l’une liée à une époque restée ancrée en leurs mémoires à jamais révolue, l’autre liée à une exhalaison phéromonale rassurante que transpirent les corps lorsque nombreux ils sont en symbiose. Mélange mémoriel et olfactif les chavirant dans de très réconfortantes réminiscences, leur rappelant les libres et savoureuses ambiances qu’ils connurent au temps où leurs volontés n’étaient pas asservies, leurs cœurs vidés, et leurs âmes anémiées mortellement.

11:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

Évangile apocryphe de Thomas

« ]ésus a dit : Que celui qui cherche ne

cesse de chercher jusqu'à ce qu'il trouve ;

lorsqu'il trouvera, il sera ému; lorsqu'il sera

ému, il admirera et il régnera sur l'Univers.

(Évangile apocryphe de Thomas)

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samedi, 13 août 2016

Paul Verlaine (1844-1896) ART POETIQUE

 
 
Paul Verlaine   (1844-1896)

Art poétique

De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n'ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l'Indécis au Précis se joint.

C'est des beaux yeux derrière des voiles,
C'est le grand jour tremblant de midi,
C'est, par un ciel d'automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L'Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l'Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l'éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d'énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?

O qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d'un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Vers d'autres cieux à d'autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Eparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym...
Et tout le reste est littérature.

vendredi, 12 août 2016

Le guide indispensable du petit coin

Pourquoi les WC sont-ils au fond du couloir ? Doit-on prendre du papier en feuilles ou en rouleaux ? Peut-on lire des romans à l'eau de rose dans les toilettes ? Que doit-on écrire sur les murs ? Comment le maire de Paris en parle-t-il à son épouse ? Vaut-il mieux être riche et constipé que pauvre et incontinent ? Il n'y a plus de papier, que faire ? Peut-on s'essuyer avec du papier à cigarettes ? Pourquoi les fosses sont-elles si « sceptiques » ? Va-t-on au petit coin quand on est star ?
Monsieur peut-il donner des conseils à Madame pour nettoyer ? Est-ce confortable dans les trains ? Qu'y a-t-il au musée des WC ? Les auteurs de cet album vont-ils aussi aux cabinets ?
C'est à toutes ces questions et à bien d'autres, que se posent les utilisateurs de WC que Le Guide indispensable du petit coin en bande dessinée apporte des réponses. Car voici, pour la première fois au monde, une BD sur et pour les cabinets ! Un guide humoristique de bon goût à ranger dans ses toilettes, le dernier endroit où l'on puisse encore lire tranquillement !

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vendredi, 15 juillet 2016

Hommage aux victimes

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Hommage aux victimes

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