lundi, 21 novembre 2005
UN AMI
.
La ville m’a pris par la main.
De rues en rues et de places en squares.
Je flâne sans souci du lendemain.
Le beau kiosque à musique
S’envole dans un claquement d’ardoises.
Les jets d’eau, un moment troublés,
Déversent leurs colliers de perles irisées
La préfecture en blanc se fait une beauté.
J’échafaude les toits et le ciel des mansardes.
Derrière les hauts murs, l’école maternelle
Piaille d’anges rieurs, insouciants et bruyants.
Une pervenche colle ses poèmes ,
Sur le front des voitures
Tous les chevaux de bois
S’enivrent de soleil, et tournent à tue-tête
Soudain, un inconnu demande son chemin.
Je lui offre le mien.
Triste et las il me dit :
« Ah ! mais c’est toi, comment vas-tu ? »
« Bien, et toi aussi à ce que je vois… »
Mais je ne l’ai pas reconnu.
Il me tourne le dos, en haussant les épaules.
Léger je continue à me baguenauder.
La mémoire, soudain, à l’esprit me revient.
Je pense à Toi Seigneur.
Et si c’était Toi cet ami perdu ?Peut-être que Tu me l’as envoyé.
Je me mets à sa recherche, avec fièvre,
De rues en rues et de places en squares.
Hélas !Je n’ai pas pu le retrouver.
Je suis rentré, chez moi, triste en me maudissant.
Pardon Seigneur, pardon.
Je ne T’ai pas reconnu ce jour-là.
Cet ami, je ne l’ai pas écouté,
Je ne l’ai pas guidé.
Ce jour-là, O Seigneur
Mon cœur était bien trop léger, bien trop.
Encore pardon, j’étais loin de Toi.
Plus Tu es près de moi et moins je pense à Toi.
Gaudeamus (mes textes)
20:45 Publié dans Poésies et textes divers | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
C'est très beau. J'ai fait avec toi la recherche de cet ami.
Il nous arrive tellement souvent d'être indifférent aux autres.
Écrit par : Sévrine | jeudi, 22 décembre 2005
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