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jeudi, 29 mars 2007

Citoyens, faites le bon choix...

 

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Citoyens, faites le bon choix

 

Ils se battent, ils se déchirent

Pour la Marianne de demain

Ils s’envoient des boules de suie

A pleine langue, à pleines mains

                       

Ségo -  De gauche –Drapeau français et la Marseillaise pour tous –Dents blanches- En  tailleur chic. La rose au poing !

Sarko – De droite – Ex-flic de France- Interdit dans les banlieues – Prononce des  vilains mots. 

Bayrou  - Démocrate Chrétien – Un  centre qui boîte à droite et à gauche – Frondeur en  tracteur rouge.

Le Pen  D’extrême droite –Diabolisé par tous – Admirateur de Jeanne d’Arc –Chasser  les intrus hors de France !

 

Français crêpez-vous le chignon

Cela ne durera qu’un temps

Celui des deux tours d’élections

Pour élire votre Président.

 

Les autres petits candidats

Avec leurs sondages très bas

Auront bien sûr leur mot à dire :

Fustiger, dénoncer, maudire…

 

C’est une minorité électorale

A ne surtout pas dédaigner

Leurs voix seront comptées, pesées,

Pour le couronnement final.

 

Chers électeurs et électrices,

Les candidats vous vendent bien leur salade

Vous êtes choyés, écoutés

Sondés comme si vous étiez des malades

 

Tant mieux, mais un conseil quand même :

Méfiez-vous des “démocrasseux ”

De la “perversion sondagière”

Et de toutes  fausses promesses.

 

Allez !Aux urnes citoyens ! 

Faites le bon choix et…  Bon Vent !

 

Gaudeamus

                 

Enfant de"Coeur"

 Le Vatican et les crimes sexuels

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Crimen Sollicitationis a été écrit en 1962 en latin et donné aux évêques du monde entier qui ont reçu l'ordre de la tenir enfermé dans leur Eglise !   http://www.atheturk.com/index.php?option=com_content&task=view&id=85&Itemid=82

Enfant de « Cœur »

 

« La poésie a aussi le devoir de dénoncer les actes les plus abjects

de certains adultes sur des innocents, sans défense. »

 

Soutane retroussée

Dans une sacristie minable

Membre dégainé

En garde à toi

 

Une giclée de lumière

Blanche poisseuse

Entre ses cuisses vierges violées,

Déshabillées de l’aube et du surplis

 

Sa gorge s’étouffe sur le contre-ut

D’une portée de musique

L’extase n’aura pas lieu

Autre que lui le regard basculé

 

Des perles de gui

Sur ses lèvres

Et dans sa bouche une communion

Haut-le-cœur, dessalée.

 

Le coussin du prie-Dieu

Rouge sang

S’agenouille

Consentant

 

L’immaculé de l’enfant

Imberbe

A perdu sa candeur

Sacrée

 

Dehors le ciel étincelle de confettis laiteux.

Le plus beau des désastres n’est pas tout consommé.

Le massacre des innocents attendra.

Le bourreau n’est pas pressé.

   

lundi, 26 mars 2007

Soliloques d'un clochard céleste

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Medny Ansky

Le clochard

 

Les soliloques d’un clochard céleste

 

Je voulais être prêtre

Et terminer curé

Où chanoine où évêque

Cardinal mais pas Pape

Pour ça il me fallait

L’appui d’une sous-pape

Enchâssée, bien cirée :

Thérèse de Lisieux

Où Sainte Bernadette

Soit être curé d’Ars

Le Père de Foucauld

Où Saint -François d’Assise

Où Saint-François de Sales

Surtout pas franc-maçon

Il vaut mieux être un gueux

L’envoyé du bon Dieu

Chargé d’une mission

Comme cette Pucelle

Sur les murs d’Orléans

Qui entendait des voix

Avec seule ambition :

Faire oindre à Reims le roi

Qui n’était qu’un couillon !

 

Je voulais être prêtre

Et terminer curé

Où chanoine où évêque

Cardinal mais pas Pape

Pour ça il me fallait

L’appui des cardinaux

Fumer des cigarettes

Crachant des fumées blanches

Avec préservatifs

De couleur améthyste.

Mais je rêve, je rêve

Je ne suis qu’un pauvre hère

Avec quatre sous-papes

Un  litron de vin rouge

Des mégots de trottoir

Un quignon de pain sec

Et les fonds de poubelles

 

Je fais surtout la manche

Aux portes des églises

Pour les enterrements

Je gagne deux fois rien !

Macchabées de misère !

Pour les mariages chics

Parfois des biffetons

Les noceurs sont sympas

Ils sont déjà bien pleins

Emoustillés, salaces,

Echauffés du croupion

La messe du dimanche

C’est plutôt le carême !

La quête rafle tout

Y compris les boutons

J’ai fermé les baptêmes

Les chiards n’ont pas un rond

Les familles pressées

Et les dragées trop dures

Pour mes dents dessoudées

 

J’attends toujours qu’un ange

M’apporte un pardessus

Du pognon à gogo

Une chemise propre

Des chaussettes de laine

De beaux souliers vernis

Le pied ! une soutane !

Et les saints sacrements…

Pourquoi faire bon Dieu !

Amen !  ta fraise ! sacrebleu !

 

Merde ! les cloches sonnent

Il faut me mettre en place !

Et me rendre invisible

On va ouvrir la porte

Me regarder d’un œil

Me bousculer du pied

M’envoyer en enfer

Une petite vieille

C’est la seule qui m’aime

Elle va s’arrêter

Me donner quatre sous

Marmonner sa  prière

Me sourire en partant

Je viens surtout pour elle

Car  elle serait triste

Si je n’existais pas.

J’suis sa bonne conscience

Et pour finir, j’irai

Nettoyer les étoiles

En dormant sur un banc

 

Blabla ! blabla ! blabla !….

Ronron ! ronron ! ronron !

 

Gaudeamus

                               

 

 

samedi, 24 mars 2007

Partir

Partir
Prendre le train, l'avion
ou à pied
Prendre stylo, chapeau, clavier
Partir pour ailleurs et meilleur
Partir pour partir
Partir pour grandir
Partir pour s'ouvrir et découvrir
Partir pour mieux rester là
En équilibre
Libre

 

15:40 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

Que l'Amour soit ton bouclier

J’ai découvert, par hasard sur Internet : www.francine.boisvert.com , le texte ci-dessous, d’un auteur « Anonyme ». Je le  trouve admirable ! Comme le conseille, à juste titre, Francine Boisvert qui a eu la gentillesse de me l’adresser sur Word, enregistrez-le et écoutez-le où imprimez-le et relisez-le souvent et approfondissez-le, vous serez surpris  des bienfaits « magiques » qu’il peut vous apporter personnellement, ainsi qu’autour de vous.

Gaudeamus

Que_l_Amour_soit_ton_bouclier.doc

15:01 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 23 mars 2007

Aïvanhov (Omraam Mikhaël)

"Le véritable amour ne vous épuise pas, au contraire, il vous embellit, il vous illumine, grâce à lui vous faites du bien à toutes les créatures, et surtout, vous êtes heureux. La sagesse ne vous donnera pas le bonheur, elle vous donnera la lumière, la direction à suivre, mais pas le bonheur. Et la puissance non plus ; avec la puissance vous serez peut-être invincible, mais pas plus heureux. Pour être heureux, il faut se lier à l'amour. C'est l'amour qui rend heureux, mais pas l'amour qu'on va chercher dans les régions inférieures."

 

(La pédagogie initiatique tome II)

 

Aïvanhov  (Omraam Mikhaël)

 

23:25 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

Grand corps rêveur

 

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Grand corps rêveur

 

 

Tu habilles ton grand corps,

Comme tu habillerais un arbre.

Les autres à côté ne sont que des épouvantails.

Les saisons n’y changent rien.

Au printemps tu bourgeonnes de partout,

Une primevère à la boutonnière,

Des fleurs de forsythia entre les dents.

 

 

En été la mer te coiffe et te décoiffe.

Nu dans le soleil tu observes les grillons.

En automne tu emplis tes poches de feuilles mortes,

Et tu proclames aimer particulièrement cette saison.

L’hiver ton grand corps est bien souvent malade.

Le feu dévore tes pensées, dans l’âtre de ta maison.

La neige a une odeur de champignons desséchés.

Tu dis : vivement le printemps ! et tu penses à l’été,

En souhaitant que l’automne te ramène à la raison.

 

 

Ton grand corps soulève des passions.

Tu vis dans un rêve de concupiscence.

Les femmes te regardent, te sourient,

Echangent avec toi un petit brin de conversation.

Et s’enfuient bien vite quand tu leur parles de sentiments.

Sache ô grand corps qu’elles ne s’agitent

Que pour  les grandes passions, sur des hommes

Au corps rond, visage souriant, débonnaire,

Avec un gros ventre, au  portefeuille garni de pognon.

 

 

Ne pleure pas ô grand corps !

Les femmes épouvantails aiment les décadents de ton espèce.

Fais leur un doigt de causette

Un trône de tes genoux

Et surtout enlève leurs lunettes

Avant de leur conter fleurette

Elles pourraient se réveiller au grand jour.

Bashô

« Il y a des choses qui ne se peuvent enseigner.
Il faut les pénétrer soi-même. »

Bashô

10:20 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 22 mars 2007

Droit à l'eau! Droit des Hommes !

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Droit à l’eau ! Droit des hommes !

 

Puits trop profonds

Ensablés

Sans fond

Sans eau

Corde trop courte

Chaleur trop vive

 

Femmes vous peinez

Souffrez

De soif

De faim

Dans l’indifférence

Des pays nantis

 

Vos enfants meurent

De soif

De faim

L’eau vous est interdite

Vos têtes portent une eau misérable

Et dans vos dos des enfants faméliques

 

Vos larmes ne sont ni d’eau, ni de sel

Elles sont de rage

De désespoir

De fureur

De mort inévitable

Dans l’indifférence des pays nantis.

 

Personne n’entend vos cris

De l’eau ! de l’eau !

Pour toute la planète

Sinon elle va mourir !

Droit à l’eau ! droit des hommes !

Pour ne pas mourir !

 

http://www.planfrance.org/no_cache/actualites.html?uid=80&bi_tracked=1

 

Le Mat et la Gitane

 

 

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Le Mat et la Gitane

 

J’ai assouvi ma soif, ma faim,

À ton printemps trop vite éclos,

À ta virginité pesante,

Et au vin noir de ta luxure.

 

Tu me jetais un œil sauvage,

Regard hautain, sans complaisance ,

Dans la roulotte du tarot,

Où trônait le cristal du Diable.

 

Tes cartes parfois biseautées

Tiraient soit l’amour où la mort

La réussite où la faillite,

Avec une aisance hasardeuse.

 

L’Arcane sans nom, l’Amoureux,

La Lune, avec la Maison Dieu,

  toute autre lame majeure,

Charmaient tes instincts de gitane.

 

En Papesse majestueuse!

Couverte d’or de pacotille,

Coiffée d’un fichu exotique,

Tu subjuguais tes consultant(e)s.

 

Tes longues mains fines, volages,

Endurcies aux peurs et aux larmes,

Brassaient et retournaient les cartes,

Sans remords sur leur destinée.

 

Un soir d’orage et de brisure,

L’enfant qui remuait dans ton ventre

Fut englouti dans un siphon

De sang, de chair et de souillures.

 

Il est retourné sans un cri

Dans les limbes, chez les exclus,

Dans l’espoir la prochaine fois

D’un tirage en croix plus clément :

                                                          

Revenir pour danser avec Le Monde,

Sur la terre, dans l’air, l’eau et le feu.     

 

Nos deux cœurs, meurtris, divisés,

En désarroi et en charpie,

Se demandent toujours pourquoi

Notre ombre est plus grande que nous.

 

« Ô gitane tu ne vois qu’une petite portion des images.

   Il n’y a que Dieu qui voit la totalité des arcanes ».

 

 

Le Mat a repris son chemin,

Son  bourdon et son  baluchon.

Il s’est lancé à la conquête

Des moulins à blé du Soleil.

 

   Gaudeamus

   

jeudi, 15 mars 2007

Mon vieux curé...

 

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Mon vieux curé sommeille au cimetière

 

 

 

Il a béni tant de tombes

 

Récité tant de prières,

 

Prononcé tant  de sermons,

 

Célébré tant de messes,

 

Donné tant de communions,

 

Uni tant de couples,

 

Baptisé tant de bébés,

 

Qu’il s’est tué à la tâche le malheureux .

 

 

 

Il a rendu sa belle âme au confessionnal,

 

Sans un râle, sans un soupir.

 

La pénitente n’y a vu que du feu,

 

Persuadée qu’il s’était assoupi,

 

Suite à  un déjeuner trop copieux.

 

 

 

Le saint homme jeûnait en ce temps de carême.

 

Il est monté tout droit dans les cieux,

 

où l’attendaient tous les anges, les saints et les bienheureux,

 

pour un grand repas de fête,

 

celui de sa retraite éternelle.

 

Il lui restait  encore beaucoup à faire.

 

Son remplaçant ne sera pas de sitôt nommé…

 

 Il lui faudra être aussi pieux, modeste, fort

 

Et savoir se faire aimer.

 

 

 

Mon vieux curé sommeille au cimetière

 

Rendez-lui en passant une petite visite

 

Récitez-lui une petite prière

 

Il adore revoir ses ouailles,

 

Pour qui, il s’est dévoué, sans compter corps et âme.

 

Donne-lui, Ô Seigneur, Requiem aeternam.

 

 

14:10 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (3)

mercredi, 14 mars 2007

Le cerisier

 

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Le cerisier

 

Il est toujours là

Le poids de son ombre sur tes yeux

Le murmure de ses feuilles dans tes cheveux

Le sucre de ses fruits sur tes lèvres.

 

Il est toujours là

L’échelle appuyée à son tronc

Tes jambes douces, blanches et nerveuses aux barreaux

Mon regard empli de trouble, sous ta robe fleurie.

Des cerises, pendants à tes d’oreilles et ton large sourire.

 

Il est toujours là

Gravé de nos serments et témoin du bonheur enfui.

Plein de nos baisers de fruits rouges,

Confident  de nos jeux interdits, sous son feuillage parure,

Aux branches luisantes, noires, striées de blanc

Où défilent, gardiennes du mémorial, des colonies de fourmis.  

 

Il est toujours là

L’échelle un peu branlante

Secoué par le vent

Picoré par les merles

Brûlé par le soleil

 

 Il est toujours là

Des enfants y viennent parfois

Reproduire nos jeux de mémoire

Se cacher derrière son tronc

Pour échanger, au cœur du cerisier,

Des promesses solennelles, condamnées à l’exil.

 

 

                       

jeudi, 08 mars 2007

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?

 

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Les paraboles captent d’étranges voix

Indéchiffrables

Au mufle du taureau.

 

Derrière le soleil

Chantent et dansent les lucioles

 

Le grand huit n’en finit pas

De s’étirer

De tourner

De zigzaguer comme un ivrogne

 

Inlassable

Le professeur Cosinus

Chevauche sa grosse lunette

Fouille les miettes colossales  de l’univers

Recherche l’improbable

 

Les églises bafouillent

S’apeurent

Se divisent

S’interrogent

Mentir serait un déni

Fermons le Livre

Sondons les reins et les cœurs

Sage décision

 

Gaudeamus

 

12:10 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (4)

Citations

« L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit »
  
  Aristote
  
 «  Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome »
  
  Albert Einstein
 

« Celui qui s'est vu lui-même est plus grand que celui qui a vu les anges »
  
 Isaac le Syrien

09:20 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 mars 2007

la Dormeuse

 

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                                                                              Chagall

 

“Ne pleure pas sur les morts, qui ne sont plus que des cages, dont les oiseaux sont partis”.

SAADI « Le Jardin des Fruits » trad. Franz Toussaint (Mercure de France)

 

La Dormeuse

 

La dormeuse dort encore.

Ses rêves sont sa manne.

Elle a remisé ses trois douleurs au placard

Des  monstrueuses interrogations .

 

Son corps astral se meut à des vitesses vertigineuses 

Dans des contrées connues de elle seule.

 

Ses émotions se rient des brisants du passé,

Du froid polaire annoncé.

 

Son mental construit des architectures fantastiques,

Des univers féeriques de toute beauté.

 

Le Serpent lui ouvre sa gueule sombre,

Pour le grand passage dans ses entrailles.

 

Au bout  Ange ou Démon ?

Le verdict est sans appel.

 

Qu’importe son passé

 Et cette guenille sans retour.

 

La dormeuse dort encore.

Elle ne se réveillera plus jamais au monde des illusions.

 

Elle vague dans les délices des vraies réalités.

 

14:35 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (3)

vendredi, 02 mars 2007

Emmanuel Kant

 On mesure l'intelligence d'un individu à
 
 la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter.
 
 
Emmanuel Kant

18:05 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

Soleil noir

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                                                "TROU NOIR" de Clotilde Chabaud-Sauvage (décembre 2005)

http://www.atelierdeclotilde.fr/

Soleil Noir

 

Un éclair froid dans ses yeux

bleus.

 

Sur son front, une mèche rebelle

blonde.

 

Un blouson de cuir marron,

mal fermé, égratigné par le temps.

 

Jean bleu, cendré,  troué, délavé, trop grand.

 

Des bottes rouges, à talons plats.

 

Une cigarette cassée à ses lèvres

rouges.

 

« T’as du feu mec ? »

« Je ne fume pas »

« T’es un trouduc ! »

« Si tu le dis… mais toi t’es belle, comme un soleil noir !»

«  Ah bon, si tu le dis…mec ! »

 

Soudain !

Des myosotis dans ses yeux.

Des flammes d’or dans ses cheveux.

Un sourire de pivoine, sous une coulée de neige…

 

Brutale, elle me tourne le dos, en me lançant :

           « Je te la souhaite bonne, mon mignon ! »

 

La ruelle étroite et sale prend un air de fête.

Dans le bar d’en face, le saxo de John Coltrane

joue des notes, rudes et rauques…Une merveille !

 

Je repars, persuadé que les soleils noirs cachent des trésors.

 

 

Gaudeamus