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vendredi, 23 mars 2007

Grand corps rêveur

 

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Grand corps rêveur

 

 

Tu habilles ton grand corps,

Comme tu habillerais un arbre.

Les autres à côté ne sont que des épouvantails.

Les saisons n’y changent rien.

Au printemps tu bourgeonnes de partout,

Une primevère à la boutonnière,

Des fleurs de forsythia entre les dents.

 

 

En été la mer te coiffe et te décoiffe.

Nu dans le soleil tu observes les grillons.

En automne tu emplis tes poches de feuilles mortes,

Et tu proclames aimer particulièrement cette saison.

L’hiver ton grand corps est bien souvent malade.

Le feu dévore tes pensées, dans l’âtre de ta maison.

La neige a une odeur de champignons desséchés.

Tu dis : vivement le printemps ! et tu penses à l’été,

En souhaitant que l’automne te ramène à la raison.

 

 

Ton grand corps soulève des passions.

Tu vis dans un rêve de concupiscence.

Les femmes te regardent, te sourient,

Echangent avec toi un petit brin de conversation.

Et s’enfuient bien vite quand tu leur parles de sentiments.

Sache ô grand corps qu’elles ne s’agitent

Que pour  les grandes passions, sur des hommes

Au corps rond, visage souriant, débonnaire,

Avec un gros ventre, au  portefeuille garni de pognon.

 

 

Ne pleure pas ô grand corps !

Les femmes épouvantails aiment les décadents de ton espèce.

Fais leur un doigt de causette

Un trône de tes genoux

Et surtout enlève leurs lunettes

Avant de leur conter fleurette

Elles pourraient se réveiller au grand jour.

Commentaires

Très drôle et inclassable que d'imagination !

Écrit par : Coutance | vendredi, 23 mars 2007

Merci Coutance de votre passage et de vos encouragements.

Écrit par : gaudeamus | samedi, 24 mars 2007

Les commentaires sont fermés.