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samedi, 04 avril 2015

Jean Vertemont - La réincarnation (02)

L'immortalité dans le Véda avant que l'idée de réincarnation

ne se généralise.

Il y avait deux formes d'immortalité: celle que l'on obtient par la voie des pères,

celle qui s'acquiert par la voie des Dieux. La voie des pères résultait de la procréation,

notamment la procréation de garçons qui assurent la lignée, par la réplication du

géniteur, prolongeant son existence indéfiniment de cette manière. A noter que la

femme n'était conçue que comme la nourricière de l'embryon, que l'on croyait

entièrement issu de l'homme à cette époque. Les trépassés formaient donc le monde

des pères dont le souvenir était conservé en moyenne sur trois générations, puis

d'une manière anonyme ensuite, et dont le culte était rendu dans chaque famille,

comme dans les cultures antiques d'Europe.

Il existait aussi une immortalité méritée par des actions héroïques, ou

suprahumaines tant dans le domaine de la connaissance que dans celui de l'action,

appelée voie des Dieux, c'était la voie des Brahmanes et des Kshatriyas. Elle avait

pour but la redécouverte de la pure lumière principielle, symbolisée par le Svara,

ou le svarga (racine *svar: briller) le monde perpétuellement radieux et lumineux

du roi des Dieux, situé analogiquement au-delà du ciel des étoiles. Il existe

cependant quelques passages où il est fait mention des renaissances, dans la mesure

où la même potentialité se reflète dans différents phénomènes de la nature,

différents Dieux, et même différents hommes.

Les changements introduits par la nouvelle conception de la

réincarnation

Dans le nouveau paradigme de la réincarnation, ou plutôt de la transmigration,

l'âme du fils n'est pas la continuation de celle du père, mais une intentionnalité, qui

a éventuellement choisi ce père, comme d'ailleurs l'environnement de ce père, son

pays, climat, la culture des gens qui y habitent et leur langue, pour y exprimer le

karma qu'elle représente. La grande différence fondamentale d'avec la période

précédente, est que l'immortalité est le lot de tous les humains, car c'est un

phénomène global. La généralisation du paradigme de la transmigration marque

aussi le point de départ d'une nouvelle conception du rapport homme-femme qui

tend vers l'égalité, car les femmes n'étant plus les simples auxiliaires du destin des

hommes, peuvent aussi prendre leur destin ultime en mains et oeuvrer comme les

hommes à l'éveil puis à la libération (moksha) par le moyen d'une science de l'esprit,

une connaissance effective et opérative de la nature ultime des rapports vrais entre

la conscience et le monde, connaissance obtenue grâce au détachement et

aboutissant à une maîtrise de l'esprit et une libération de l'aveuglement qui prévaut

habituellement dans les trois corps (le mot sharira en sanskrit = support) et ces

corps ont chacun leur propre conscience, à savoir:

La pensée grossière du cerveau <=> corps grossier (sthûla sharira) qui pense

ou est pensé avec ou par le langage courant;

la conscience subtile qui fait le lien avec les énergies vitales <=> corps subtil

(sûkshma sharira) ou corps-signe (linga sharira).

les schémas directeurs de la vie qui se perpétuent, non comme des entités, et

encore moins des identités, mais comme une continuité, une dynamique que la mort

n'arrête pas et qui trouveront d'autres engrammages possibles tant qu'ils ne seront

pas pure conscience du réel, en vertu de l'équation atman = brahman, <=> corps

causal (Karanasharîra).

Prolongeant l'éveil, la libération est donc la conséquence principale des nouvelles

conceptions. Elle n'est pas fondée sur le désir, mais sur l'absence de désir, elle résulte

d'un processus de maturation intellectuelle associé à la volonté, dont le but est de

voir le monde dépouillé de toute illusion, dans l'impersonnalité, tel qu'il est, car il

ne donne à voir que ce qu'on est capable de voir.

Les enseignements originels de la réincarnation

La première mention explicite du samsâra se trouve dans un texte fixé au

Vinème siècle AC, qui s'appelle « l'enseignement de la grande forêt », qui appartient

au Yajur Véda blanc (le savoir des yajus= stances). L'idée centrale de cet

enseignement est que le monde des phénomènes est surimposé fallacieusement sur

une immensité non temporelle et non duelle, une immensité vibratoire porteuse

d'information, la réalité profonde qui est appelée brahman. Tout le reste n'est

qu'apparence. Par dessus cette trame de niveau 1, le monde fonctionne sur le

modèle d'un immense sacrifice (niveau 2), où la mort produit à tout instant de la

vie. Il est important de noter que de la même façon qu'il y avait homonymie en grec

ancien entre Kronos (saturne) et chronos (le temps), homonymie à l'origine de

l'assimilation de Saturne au roi de l'âge d'or, en sanskrit le mot kâla signifie temps,

mais aussi l'agonie, le trépas, le moment de la mort, ou autrement dit, le temps se

manifeste à tout instant par la mort, processus qui est le résultat d'une soif ou d'une

faim, d'une avidité créatrice laquelle n'est pas vie mais mort, symbolisée par une

vulve d'or (ou un germe d'or) dans les ténèbres. Pour la vision indienne, la mort

n'est pas un néant, puisqu'elle est perpétuellement créatrice (niveau 3)

La Déesse Kâli est au niveau mythique la déesse de la mort, au niveau

métaphysique elle désigne l'énergie de Shiva, de la destruction. Les trois grands

Dieux vont tour à tour dans le monde des ténèbres, les enfers, pour les empêcher

de se répandre sur la terre. Ils régentent les trois parties du jour de la manière

suivante, Brahma: de l'aube à midi, Vishnu: de midi au soir, Shiva: toute la nuit.

L'enseignement de la grande forêt retrace les dialogues de plusieurs sages avec

leurs disciples, et il s'en dégage un enseignement supérieur aux autres, c'est celui

du brahmane Yajnyavalkya qui l'expose à son épouse Maitreyi, avant de la quitter

pour devenir ermite errant; cet enseignement est celui de la transmigration. Mais

il faut d'abord se renseigner sur ce qui transmigre:

111,2,13. Voilà la question du disciple: « Quand de l'homme, à la mort, la voix

entre dans le feu, le souffle dans l'air, l'oeil dans le soleil, l'esprit dans la lune, l'oreille

dans les directions de l'espace, le corps dans la terre, l'âme dans l'éther, les poils

dans les plantes, les cheveux dans les arbres, que le sang et le sperme se déposent

dans les eaux, où est alors l'homme? »

Alors le sage Yajnyavalkya prend la main du disciple et lui dit: « Prends ma main,

mon ami; nous devons seuls connaître de ces choses; nous ne devons pas nous en

entretenir en public. Alors Es se retirèrent à l'écart, Es causèrent Et, pariant, c'était

de l'action qu'Es parlaient et, louant, c'était l'action qu'Es louaient: on devient bon

par l'action bonne, mauvais par l'action mauvaise ». Donc la transmigration ne

concerne que l'action, comme une flamme en allume une autre, le feu, pure

dynamique, est le même, mais les flammes sont diverses.

Un autre texte, tiré de la Katha Upanishad, prolongeant l'image du feu précise

(11,2,9): « Comme le feu est unique, bien qu'E prenne toutes sortes d'aspects selon

le matériau qu'E brûle, l'âtman intérieur de tous les êtres (sarvabhûtântarâtma) se

diversifie selon ce qu'E pénètre et ce qui existe autour de lui ».

Dans le 3ème et dernier chapitre de cette Upanishad, la nature réeËe du brahman

est exposée comme l'immensité intemporeEe dans laqueËe s'enracine le monde et

la vie. Le maître, qui est ici Yama y décrit tous les degrés de la perception de l'âtman;

au-delà de tout ce qui nous fait dire « je », E y a l'âtman; le moi est donc une

cristallisation, E faut le faire fondre.

Voyons maintenant ce qui est dit du Soi impersonnel, objet de la quête

initiatique, nous revenons à l'enseignement de la grande forêt IV,4,1 et 2: « Quand

cet âtman tombant en faiblesse, tombe comme en évanouissement, alors les souffles

s'empressent autour de lui; et cet âtman, recueElant les éléments d'énergie, se

concentre uniquement dans le coeur. Lorsque le souffle de l'oeE s'en retourne en

arrière, alors on ne distingue plus les formes.

Alors on dit: E n'a plus que le seul souffle vital; E ne voit plus, ne goûte plus, ne

parle plus, n'entend plus, ne pense plus, ne sent plus, ne connaît plus. Alors la pointe

 

de son coeur s'éclaire et par cette lueur, il s'échappe, soit par l'oeil, soit par la tête,

soit par quelqu'autre partie du corps. La vie s'échappe avec l'âtman, tous les souffles

s'échappent avec lui. L'âtman est esprit, sa migration est toute spirituelle, sa science,

ses oeuvres, son expérience y sont attachées ».

« En vérité, il est brahman cet âtman qui est conscience, qui est pensée, qui est

vie, qui est vue, qui est ouïe, qui est terre, qui est eau, qui est air, qui est espace, qui

est lumière et ténèbres, désir et détachement, colère et douceur, justice et injustice,

qui est tout Quand on dit: 'un tel est ceci, un tel est cela1, c'est que l'on devient ce

que l'on est suivant ses actes, suivant sa conduite. Qui fait le bien devient bon, qui

fait le mal, mauvais; vertueux si l'on a bien agi, méchant si l'on a mal agi. On dit

cet homme n'est que désir, en effet, tel est son désir, tel son vouloir; tel son vouloir,

tels ses actes; et il récolte suivant ses actes ».

« C'est ce à quoi se rapporte la stance:

L'homme de désir va, par la vertu de l'action (karman)

Au but où son esprit est attaché.

Quand il a épuisé les effets de ses actions

Quels que ceux-ci aient pu être,

Du monde où elles l'avaient conduit il revient

Ici-bas à ce monde de l'action.

Voilà pour celui qui désire. Quant à celui qui ne désire pas, qui est sans désir,

qui est libéré du désir, qui a atteint l'objet de son désir, qui ne désire que l'âtman,

ses souffles à lui, ne s'échappent pas; n'étant rien que brahman, il se résorbe en

brahman».

La réincarnation dans la vision indienne ne concerne pas des individus séparés.

Ce sont les projets, les désirs, la soif d'agir qui se réincarnent, pas des identités, ou

des personnes. Cela est encore plus vrai pour le Bouddhisme, où l'âtman n'est pas

considéré comme une réalité. Le rôle du karma y est encore accru du fait que c'est

le seul principe organisateur qui assure une certaine pérennité des apparences.

Lorsqu'on parle de karma, on ne dit pas que « quelqu'un » fait ce karma, mais que

ce karma dans sa totalité représente ce quelqu'un. C'est un agrégat. Quand cet

agrégat est dissous, ce quelqu'un se révèle être un fantôme. Le travail du méditant

consiste donc non seulement à assumer son karma personnel, mais aussi le karma

collectif dont il se révèle être porteur, et enfin les parcelles de karma issues de

nombreuses projets et influences passés qu'il lui faudra identifier et maîtriser.

IV,4,5

IV,4,5

 

Jean Vertemont

11:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 avril 2015

Jean Vertemont - La réincarnation (01)

LA REINCARNATION

DANS LA PENSEE INDIENNE

L'idée de la réincarnation est largement répandue aujourd'hui en Europe, elle

n'est que la résurgence d'une idée ancienne, ranimée vigoureusement par la Société

Théosophique au début de ce siècle. Présente dans les mystères orphiques dès le

Vllème AC, cette idée fut reprise par de nombreux philosophes et poètes, tels que

Pythagore, Pindare, Socrate, Platon, Aristote dans ses premiers écrits, Ovide,

Apollonius de Tyane, Plotin, Porphyre, Jamblique, pour ne citer que les plus

prestigieux. Cependant il semble bien que la forme de la nouvelle croyance telle

qu'elle se répand aujourd'hui soit une manoeuvre contre-initiatique d'envergure,

car elle n'a rien de traditionnel comme nous allons le voir.

C'est sur la base des idées grecques que Mme Blavatsky a écrit ses livres sur la

théosophie dont son célèbre ouvrage La doctrine suprême, syncrétisme d'éléments

indiens, grecs et chrétiens. Pour ce courant de pensée, c'est une identité qui se

réincarne, une âme personnelle telle que conçue selon le modèle chrétien. La

réincarnation ou plutôt la transmigration indienne nous conduit à un autre

archétype. Le terme même de samsara, signifiant « cours de l'eau résultant d'un

confluent », indique clairement l'indistinction des karmas individuels, et d'ailleurs,

à l'image d'un bassin hydrographique, il existe un karma de groupe, des familles,

des régions et des pays. De plus, la matière n'est pas importante, puisque la même

matière est perpétuellement réincorporée dans de multiples formes de vie.

L'explosion démographique de l'espèce humaine entraînant l'accaparement par

cette espèce de la plus grande partie de la matière vivante de la planète, qui ne peut

que se recycler sur elle-même, la résurrection des morts telle qu'elle est professée

par le crédo chrétien est devenue impossible à tout jamais. En effet le credo chrétien

affirme la résurrection de la chair de tous les humains à un même moment. La

réincarnation de type 'New Age' est donc peut-être un ersatz de résurrection des

morts.L'origine de l'idée de réincarnation remonte au premier millénaire avant l'ère

chrétienne, mais elle se trouvait en germe dans la tradition indo-européenne, puisque

certains récits mythiques celtes, germaniques, grecs ou romains en font état Même

le plus ancien des Védas, Le RigVéda, y fait quelques allusions. Les premiers textes

qui en tirent toutes les conséquences sont appelés Upanishads, qui sont les premiers

témoignages de la généralisation de ce paradigme propre à l'Inde antique,

caractérisée par une société prospère, en voie d'urbanisation rapide, notamment

dans la vallée du Gange.

à suivre

16:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 avril 2015

Julian Barnes - Par La Fenetre (2015)

 
 

Par la fenêtre.jpg


Ce sont les romans qui disent le plus de vérité sur la vie : ce qu’elle est, comment nous la vivons, 

quel sens elle pourrait avoir, comment nous la goûtons et l’apprécions, comment elle tourne mal et 
comment nous la perdons. Les romans parlent à et émanent de, tout ce que nous sommes – esprit, 
cœur, œil, sexe, peau ; conscient et subconscient… Ils rendent des personnages qui n’ont jamais 
existé aussi réels que nos amis et des écrivains morts aussi vivants qu’un présentateur de télévision… 
La meilleure fiction fournit rarement des réponses ; mais elle formule exceptionnellement bien les questions...

Et c'est à travers dix-huit chroniques – plus une nouvelle – que Julian Barnes nous entraîne à la rencontre 
de romanciers lui ayant fait connaître «ce lien profondément intime qui s'établit quand la voix d’un écrivain 
entre dans la tête d’un lecteur».
On connaît son amour pour la France et on ne s'étonnera donc pas que près de la moitié d'entre eux soient 
français ou francophiles comme lui, par exemple Kipling ou Ford Madox Ford. Voici Mérimée, Chamfort, Félix 
Fénéon, évidemment Flaubert, plus Michel Houellebecq, au fil des pages où l’érudition laisse souvent la place 
à énormément d’humour – à quoi n’échappent pas non plus Orwell, Updike ou Hemingway.

 

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mercredi, 01 avril 2015

Luc Dardenne - Sur l'affaire humaine

 

 

 

Luc Dardenne.jpgComment sortir de la peur de mourir sans tuer ? Voilà l’affaire humaine ! [...] Dieu mort, nous ne pouvons plus mourir de la même façon. Son amour, sa consolation, sa protection, son éternité ne nous soutiennent plus, ne nous sauvent plus. [...] Comment énoncer la mort de Dieu sans s’entendre murmurer qu’il est encore en vie ? Comment vivre cette solitude mortelle dans la chambre close de l’univers sans se ménager une porte dérobée ? Comment vivre cette solitude humaine sans Dieu, l’accepter vraiment, y reconnaître enfin notre condition sans faire appel à de nouveaux « dieux », de nouveaux doubles, de nouvelles étreintes d’éternité ? [...] N’y a-t-il pas une joie humaine, si humaine, à être à plusieurs, à se rencontrer, à échanger, à être en relation, à converser ? N’est-ce pas cette joie qui me fait oublier ma mort et me dit que la vie vaut la peine d’être vécue ? Oui, c’est ce que je sens, je pense mais soudain ce sentiment, cette pensée s’effondrent. Que répondre à la question de Franz Kafka, à la modeste question, si humaine question qu’il nota dans son journal le 19 octobre 1917 : « Est-il possible de penser quelque chose d’inconsolable ? Ou plutôt quelque chose d’inconsolable sans l’ombre d’une consolation ? » Je ne veux pas ressusciter un Dieu mort ni le ressusciter en un "Dieu absent" mais descendre en moi-même pour entendre la modeste question de Kafka.

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mardi, 31 mars 2015

La vie, les femmes et nos emmerdes - Francis Huster

 

 

 

 

La vie les femmes.jpg

Dans la veine de l’esprit français, entre Guitry et Audiard, ce livre est un hymne à la légèreté et à la bonne humeur. Francis Huster y distille mille pensées cocasses et truculentes sur l’amour, les femmes, Dieu, le temps qui passe, la bêtise et tout ce qui fait le sel de notre existence. De quoi nous dérider et activer nos zygomatiques en berne en cette période de crise. "Avec ce que les femmes m’ont coûté, j’aurais pu m’acheter une conduite." Francis Huster

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samedi, 28 mars 2015

Qui a tué Jésus-Christ ?

 

 

Da_Alatri_Isidoro_-_Qui_a_tue_Jesus-Christ.jpgAuteur : Da Alatri Isidoro
Ouvrage : 
Qui a tué Jésus-Christ La responsabilité des juifs dans la crucifixion du Seigneur.

Année : 1960

 

 

 

Préface. L'ouvrage du Père Isidoro da Alatri o.f.m. est l'un des plus beaux jamais écrits sur la question du déicide. L'Imprimatur lui a été Accordé par l'évêque de Frosinone en 1961, mais il n'a malheureusement pas eu la diffusion qu'il aurait méritée. La présente édition se propose d'y porter remède. Le style de cet ouvrage est clair, accessible à tous mais aussi précis et profond tant du point de vue exégétique que théologique. Dans ces pages, la responsabilité collective de la religion juive post-biblique, du Sanhédrin et du peuple hurlant le Vendredi Saint: "Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants" est démontrée sans contredit. L'auteur nous apprend aussi qu'en 1933, les Juifs instituèrent à Jérusalem un tribunal officieux pour réexaminer la sentence du Sanhédrin. Le verdict fut que la sentence du Vendredi Saint devait être rétractée, parce que l'innocence de l'inculpé était démontrée. Ce sont les Juifs eux-mêmes qui ont appelé le châtiment de Dieu sur eux et sur leurs enfants. C'est le peuple juif qui s'est condamné lui-même avec ses chefs, encourant par voie de conséquence l'abandon et la répudiation de la part de Dieu. Cependant un grand nombre d'entre eux se sont repentis et ont obtenu le pardon de Dieu mais aujourd'hui encore, si les fils de ce peuple restent solidaires de leurs pères pour condamner Jésus, ils attirent sur leur tête la condamnation que Dieu réserve à tout pécheur impénitent. Comme le fait remarquer Tertullien, ce ne sont ni le Christ ni Son Eglise qui ont émis la sentence "Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants", ce sont les Juifs. Le peuple (autrefois) élu a été réprouvé et condamné par Dieu parce que meurtrier du Christ. Aussi le Royaume changera-t-il de maître et sera-t-il transféré des Juifs aux païens; le peuple d'élu deviendra réprouvé et les nations abandonnées deviendront les nations élues. C'est aux chefs que revint la culpabilité la plus grave, mais le peuple en eut sa part (bien qu'à un degré moindre), lui qui avait vécu avec Jésus et avait été témoin des miracles opérés par Lui. S'il y eut ignorance, ce fut une ignorance volontaire et donc coupable. L'objection récente suivant laquelle Jésus est mort pour les pécheurs est réfutée avec beaucoup de bon sens: dire que tous les pécheurs ont tué Jésus de leurs mains, qu'ils l'ont mené à Pilate et qu'ils ont demandé Sa mort n'est pas possible. On peut seulement dire que Jésus est mort pour sauver tous les hommes; ceux-ci sont cause finale et non efficiente de Sa mort en croix. C'est bien par le peuple juif vivant à l'époque de Jésus-Christ et ses chefs que le Christ fut tué et trahi, ainsi que par ses descendants qui continuent à Le refuser et à vouloir Sa mort, Le considérant comme blasphémateur. Pour avoir rejeté le Christ, Israël était rejeté par Dieu. Dieu n'abandonne pas (ne réprouve pas) qu'Il n'ait été d'abord abandonné: c'est ce qu'enseigne l'Église! Dorénavant ce ne sont plus le sang et la race d'Abraham qui forment le peuple élu, c'est la foi en Jésus-Christ: "Si vous êtes du Christ, vous êtes donc descendance d'Abraham" (Gal. III, 26 à 29). Avec la mort de Jésus le peuple juif se scinde en deux: un «reste» formé de ceux qui croyant en Jésus et s'étant dissociés de sa condamnation constituent le véritable Israël spirituel; et les autres (hélas, le plus grand nombre!) qui, refusant Jésus, sont demeurés l'Israël réprouvé par Dieu, et c'est le judaïsme talmudique antichrétien. Il faut cependant tenir pour assuré - à l'encontre de l'antisémitisme biologique - que quiconque, de quelque race qu'il soit, reconnaît Jésus comme Dieu peut faire partie du nouveau peuple élu, l'Eglise, en laquelle "il n'y a plus ni Juif ni Grec" (saint Paul) mais seulement la foi. La condamnation de l'antisémitisme biologique va de pair avec la condamnation des «Amis d'Israël», association qui, par un faux oecuménisme, s'éloigne de la doctrine de l'Eglise sur la responsabilité du judaïsme religieux post-biblique dans la mort du Christ, ce en quoi cette association est un véritable «précurseur» (réprouvé par l'Eglise du Christ) de Nostra Ætate. Cependant, si la condamnation suit le judaïsme tout au long de son histoire, elle cessera un jour; car l'endurcissement d'Israël aura une fin. Il est révélé que le peuple juif se convertira au Christ, se repentira de son péché et sera accueilli par Dieu. Puisse cet opuscule éclairer l'esprit de ses lecteurs sur une question si importante, coeur de la religion chrétienne en quelque sorte. Car, si le Christ est Dieu, le judaïsme post-chrétien est une religion fausse; si, au contraire, l'Ancienne Alliance n'a jamais été révoquée, Jésus est un faux prophète (Absit!). Des deux choses, une seule est vraie, pas les deux; et ce en vertu du principe de non-contradiction. Abbé Curzio Nitoglia. ...

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Vilaines Pensées - Iegor Gran

 

 

Vilaines pensées.jpg“En ce siècle où règne l’hygiénisme, je dédie ce livre aux microbes rescapés.” Ainsi commence ce recueil d’une centaines de chroniques sarcastiques, provocantes, improbables, voire d’anticipation, dans lesquelles Iegor Gran se délecte à transformer la vacuité du quotidien et l’impuissance du verbe politique en autant de mini-bombes jubilatoires. De cette déferlante, personne ne sortira indemne. Les poncifs de l’économie, du sport, de l’écologie, de la parité, de la lutte contre le tabagisme, des élections sont recyclés ici en un matériau littéraire corrosif. Sans oublier les faits divers, de DSK à Oscar Pistorius, où se révèlent tout le pathétique, le grotesque et l’absurde de notre temps. On s’amuse autant que l’on s’effraie de se reconnaître parfois dans le portrait d’un ridicule. Et l’on se surprend à admirer la fiction dans le miroir de la réalité.

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jeudi, 26 mars 2015

Alexandre Jollien, "Vivre sans pourquoi : Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée"

 

 

 

 

Alexandre Jollien.jpeg

Alexandre Jollien, "Vivre sans pourquoi : Itinéraire spirituel d'un philosophe en Corée" Publisher: Seuil | 2015 | Vivre sans pourquoi, quitter la dictature de l'après, se détacher du poids du qu'en-dira-t-on, oser un amour plus vrai, tout cela réclame un véritable art de vivre. Alexandre Jollien retrace ici l'itinéraire spirituel qui l'a conduit à tout quitter pour s'installer avec sa femme et ses trois enfants en Corée du Sud. Avec humour, il raconte comment il se met à l'école de Jésus et du Bouddha. Il confie ses doutes, ses désillusions, ses joies et ses péripéties. Il livre les leçons apprises en chemin et l'enseignement lumineux qu'il en tire, un appel toujours plus fort à descendre au fond du fond pour trouver la paix, la joie et un authentique amour du prochain. Ce journal spirituel est une invitation à mettre en pratique une ascèse très concrète : de ton corps, de ton âme et de l'autre, tu prendras grand soin. Né en 1975, Alexandre Jollien a vécu dix-sept ans dans une institution spécialisée pour personnes handicapées physiques. Philosophe et écrivain, il est l'auteur d'une oeuvre qui s'attache à un lectorat toujours plus large depuis Eloge de la faiblesse (Cerf, 1999, prix de l'Académie française) et, au Seuil : Le Métier d'homme (2002), La Construction de soi (2006), Le Philosophe nu (2010), et Petit Traité de l'abandon (2012).

16:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 mars 2015

ETRE - Fou Ji

 

Ji_Fou_-_Etre.jpg

Un homme face à une humanité,

une humanité face à une planète.

L’humanité est-elle malade ?

L'être humain court de mirage en mirage. Le jeune

enfant envie celui qui a quelques années de plus, le "grand",

qu'il imagine plus fort et plus heureux. Devenu adolescent,

il croira l'adulte plus satisfait, car libéré des contraintes de

"l'éducation". Il se réjouit de son futur métier, rêve d'aventures,

puis pense à se marier, à avoir des enfants et atteindre

enfin, espère-t-il, le bonheur. Alors, en général, il se lance

"d'un bon pied" dans "la vie", plein d'entrain et d'optimisme,

content de son nouvel état, fier de sa femme et de leur progéniture...

Château de cartes vite réduit à néant, il faut trimer

 

dur pour vivre en général mal…

 

© François Édouard Jaques, 2014

— Toutes les reproductions non imprimées (e-books) à vertu non commerciale

sont librement et gratuitement autorisées par l’auteur, car ce

livre est avant tout un service. On pourrait qualifier ce mode de diffusion

de sharebook. (Voir plus de détails page 231, « donations ».)

— Une seule impression d’un seul exemplaire pour usage privé est aussi

librement et gratuitement autorisée par l’auteur pour les mêmes raisons.

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l’adresse e-mail : Fou.Ji.Etre@gmail.com

ISBN :

Copie du courriel reçu de Paris en réponse à une demande d’ISBN :

Bonjour,

Résidant en Argentine, votre demande ne dépend pas de l'agence française.

Je vous invite à prendre contact avec l'agence de l'Argentine

: http://isbn-international.org/agency

Agency: Argentina

Organization: Cámara Argentina del Libro

Address: Agencia Argentina ISBN

Av. Belgrano 1580

1093 Buenos Aires

Phone: (+54 11) 4381 8383

Contact: Claudia Rodríguez, Cecilia Surace

eMail: registrolibros@editores.org.ar

Web: http://www.editores.org.ar

Sincères salutations

Amandine Graebert

AFNIL - ISBN France

Plusieurs demandes à l’agence d’Argentine sont restées sans réponse,

 

ON SE PASSERA DONC D’ISBN…

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lundi, 23 mars 2015

Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà - Dr Jean-Jacques Charbonier

 

 

Les 7 bonnes raisons.jpgDR Jean-Jacques Charbonier - Les 7 bonnes raisons de croire à l'au-delà De récentes études démontrent que croire en l'existence de l'au-delà stimule les défenses immunitaires, améliore le pronostic des maladies liées au stress, et augmente l'espérance de vie. Et si nous avions d'ores et déjà en notre possession suffisamment d'éléments rationnels et scientifiques pour pouvoir prétendre que l'au-delà existe ? Et si ces preuves étaient au nombre de sept ? Sept phénomènes déroutants et difficilement contestables ? Et si après la lecture de cet ouvrage vous n'étiez plus tout à fait comme avant ? C'est le pari ambitieux que fait l'auteur en exposant de façon claire les sept bonnes raisons de croire en l'au-delà. Son texte, qui fait voler en éclat tous les arguments classiques des sceptiques et des détracteurs, sera sans nul doute d'un puissant réconfort pour celles et ceux qui sont dans la douleur du deuil ou angoissés par la mort. Un livre essentiel, concis et percutant, qui pourrait radicalement changer votre regard sur la vie et la mort.

09:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 22 mars 2015

Écologie, la Grande Arnaque - Christian Gérondeau (2014)

 

 

Ecologie la grande arnaque.jpgL’écologie est affaire trop sérieuse pour être laissée aux écologistes. Ils se trompent et nous trompent. Avec six tonnes de rejet par habitant contre le double dans les autres pays développés ou même en Chine, la France donne déjà l’exemple au reste de la planète. Si les autres étaient aussi vertueux que nous, la pollution serait un problème en voie d’être réglé. Pourquoi donc dépenser chaque année des dizaines de milliards d’euros pour tenter de réduire nos émissions, puisque celles-ci ne représentent guère plus de 1% des émissions de la planète, soit moins que l’accroissement annuel de la Chine, qui met en service chaque semaine une centrale à charbon de grande puissance ? Pourquoi couvrir notre pays d’éoliennes qui produisent du courant quand nous n’en avons pas besoin ? Pourquoi subventionner sans fin la production de biocarburants qui ne peuvent être que marginaux ? Pourquoi bloquer la circulation dans nos villes sous le prétexte de sauver la planète ? Christian Gérondeau pose les questions qui fâchent : allons-nous continuer longtemps à céder au terrorisme intellectuel et au règne sans partage du « politiquement correct » qui sévit dès qu’il s’agit d’écologie ?

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vendredi, 20 mars 2015

"Comment mettre la chance de votre côté !" - RICHARD WISEMAN

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Résumé : Dans cet ouvrage le Dr Wiseman révèle les quatre principes psychologiques fondamentaux qui définissent les chanceux et explique comment les mettre en application. Car la chance n'est pas une bénédiction qui vous tombe du ciel mais une faculté qui se travaille et s'améliore, comme la mémoire ou l'intelligence. La chance est un savoir-être.

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jeudi, 19 mars 2015

150 petites expériences de psychologie des médias... Sébastien Bohler

150 petites expériences de psychologie des médias : Pour mieux comprendre comment on vous manipule

 

150 petites expériences.gif150 petites expériences de psychologie des médias pour mieux comprendre comment on vous manipule. Pourquoi zappons-nous en permanence devant notre télévision ? Pourquoi lisons-nous la presse people ? Pourquoi aime-t-on manger des chips en regardant un film d’angoisse ? Pourquoi a-t-on peur de voir déferler la grippe aviaire lorsqu’on a regardé les informations ? Pourquoi retient-on plus facilement les publicités pour les grandes marques ? Pourquoi ne supportez-vous pas que le journaliste coupe la parole à son invité ? Tous les domaines de notre vie sont influencés par les médias : consommation, opinions politiques, croyances sur les risques biologiques ou la criminalité, le réchauffement climatique, etc. Comment arriver à conserver son esprit critique et son libre arbitre dans un monde où l’on reçoit toujours un message cherchant à nous convaincre de quelque chose ? Ce livre, en retraçant 150 expériences effectuées en laboratoire ou en conditions réelles, détaille les méthodes utilisées par la presse ou le petit écran pour façonner nos goûts, nos préférences, nos haines ou nos envies. Une manipulation de masse, à la portée de chacun. Un livre salutaire… pour être moins dupe du discours médiatique !

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mardi, 17 mars 2015

Je viens (2015) - Emmanuelle Bayamack-Tam

 

 

 

Je viens.jpgJe viens est un roman comique. Il mouline les sujets qui fâchent, le racisme qui a la vie dure, la vieillesse qui est un naufrage, et les familles que l’on hait. Il illustre une fois de plus les lois ineptes de l’existence et leurs multiples variantes : l’amour n’est pas aimé, le bon sens est la chose du monde la moins partagée, les adultes sont plus immatures que les enfants, les riches se reproduisent entre eux et prospèrent sur le dos des pauvres, etc. Il vérifie aussi la grande leçon baudelairienne, à savoir que le monde ne marche que sur le malentendu. Charonne, personnage récurrent des romans d’Emmanuelle Bayamack-Tam et narratrice de la première partie est précisément... Je viens, d’Emmanuelle Bayamack-Tam, marque une étape dans l’œuvre de cette romancière discrète à l’ironie pugnace, que les prix obtenus en 2012 avaient fait sortir d’une obscurité largement imméritée.

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lundi, 16 mars 2015

Nicolas Hénin - Jihad Academy (2015)

 

 

JIHAD.jpgÀ force de répéter que le pire est toujours certain, il finit par se réaliser. La menace terroriste nous a rattrapés. Que ce soit par l’invasion de l’Irak en 2003 ou la non-intervention en Syrie depuis 2011, nous avons alimenté la radicalisation. Et nous continuons de la nourrir, par nos compromissions diplomatiques avec des dictateurs, par notre refus d’entendre la souffrance des peuples, par notre incapacité à produire un contre-discours. Quelle est la responsabilité de nos sociétés dans la fabrique de ces nouveaux djihadistes ? Comment se forment-ils ? Comment avons-nous fait le jeu de l’État islamique et relayé sa propagande pour lui permettre de recruter au sein de nos quartiers toujours plus de candidats prêts à se battre au nom d’un islam fantasmé ? Nicolas Hénin livre ici un plaidoyer à charge contre l’Occident qui a, par ses erreurs ou son inaction, contribué au fiasco. Avec des pistes, aussi, pour tenter de réparer ce qui est encore possible.

Reporter indépendant (Le Point, Arte…), Nicolas Hénin a passé la plus grande partie de sa carrière entre l’Irak et la Syrie. De la chute de Bagdad à la prise de Raqqa, il a été témoin des événements qui ont conduit à l’émergence de l’État islamique et a fréquenté au plus près les djihadistes

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dimanche, 15 mars 2015

De l'Islam et des musulmans - TARIQ RAMADAN

 

DE L'ISLAM ET DES MUSULMANS.jpg

La « question » de l’islam obsède l’Occident. Religion, laïcité, citoyenneté, immigration, intégration, multiculturalisme, extrémisme : sur ces sujets, tout concourt à détériorer son image. Et que dire de ces jeunes qui partent follement en guerre, au jihad pensent-ils, pour rejoindre des groupes violents qui trahissent les enseignements les plus élémentaires de l’islam ?

Dans cette confusion sans précédent, il importe de revenir aux principes et aux notions premières, en quête de solutions concrètes. Quelle conception de l’homme trouve-t-on au cœur du message islamique ? Comment le comprendre et l’incarner dans le contexte occidental ? Qu’en est-il de l’indispensable libération des femmes ? Comment lutter contre l’islamophobie ?

Questions ici posées, avec rigueur et simplicité, à l’usage des femmes et des hommes, musulmans ou non, désireux de se comprendre, de dialoguer et de vivre ensemble dans la justice et la paix.

 

Une introduction sereine à l’humanisme de l’islam.

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Pourquoi j'irais travailler - ouvrage collectif

 

 

Pourquoi j'irais travailler.jpgLE TERRAIN PARLE,

VERBATIM :

« Pourquoi me décarcasser alors que, dans six mois, nous serons peut-être

vendus ? »

« Moi, je travaille mais j’applique les trente-cinq heures. »

« Moi, je veux vraiment avoir du temps pour ma vie privée, sans pour cela être

marginalisé au travail, parce que, même si je critique souvent, au fond, c’est plutôt

sympa et, de toute façon, je ne m’imagine pas “ne pas travailler”. »

« C’est super, j’ai plein de projets à réaliser, on m’a donné les moyens et j’ai

beaucoup d’autonomie. »

« Je n’ai pas vraiment envie de travailler pour des gens que je ne connais pas

ou pour des actionnaires volatils. »

« L’usine a vraiment changé, elle est propre et on a des responsabilités : pour

que le travail soit tout de suite bien fait, on s’organise entre nous, comme pour

les rtt, et ça marche ! »

« Je suis de plus en plus stressé : il faut toujours en faire plus en moins de

temps et avec moins de personnes. »

« Quand j’essaie de dire que ce n’est pas possible, qu’on a déjà essayé et que

ça ne marche pas, que je ne peux pas y arriver comme cela, on me répond que

je suis résistant au changement, que je ne suis pas compétent, que je fais preuve

de mauvaise volonté ! Et je ne peux rien dire, j’ai peur… »

« J’ai trimé pendant vingt ans dans cette boîte, et mon dernier patron, qui

n’était là que depuis six mois, m’a débarqué sans égards. »

« À quoi a servi que je m’investisse dans cette entreprise ? Ils l’ont fermée alors

que nous étions bons… mais nous n’étions plus dans le cœur des projets stratégiques. »

« À mon âge, mon père n’aurait jamais tenu ce haut niveau de responsabilités. »

« C’est super. Je n’en reviens pas, chez nous, on peut même échanger directement

avec le président sur Internet. Ceci était absolument inenvisageable, il y a

encore cinq ans ! »

« Je ne suis pas fou ; je ne vais pas signer leur document de délégation de

 

pouvoir : je n’ai pas envie de prendre des risques et me retrouver au pénal. »

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samedi, 14 mars 2015

Les étonnants pouvoir de transformation du cerveau : Norman Doidge

Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau - Norman  Doidge.epub.jpgLe sujet absolument révolutionnaire de cet ouvrage : le cerveau peut changer et se transformer par lui-même. Doué d'un talent de conteur et du sens de l'anecdote, Norman Doidge illustre brillamment cette étonnante capacité du cerveau à se réparer à travers un livre qui se lit comme un roman : chaque chapitre est consacré à l'histoire d'un patient. Un propos à la rigueur scientifique servie par la prose vivante, accessible et enlevée d'un excellent journaliste. 

Le cerveau humain est aussi malléable que l'argile, non seulement pendant la petite enfance, comme on le sait depuis longtemps, mais aussi lorsqu'on atteint la vieillesse. Norman Doidge, psychiatre canadien et scientifique reconnu, relate le travail des plus grands chercheurs, leurs découvertes et les guérisons qu'ils ont obtenues. Vous y découvrirez comment un homme, victime d'une attaque cérébrale, a pu regagner la totalité de ses facultés intellectuelles ou comment une femme, qui ne pouvait plus se tenir debout, a retrouvé l'équilibre... Il est fascinant de découvrir à quel point le cerveau est capable de compenser par lui-même les déficiences et les lésions, de se réparer, mais aussi de se développer et de s'améliorer. La plus étonnante révolution scientifique du XXI e siècle...  

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Warren Buffett : Le gourou de la finance

Auteur : Hélène Constanty (2015)

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Une vision radicalement différente de la Bourse et des marchés. Warren Buffett a réussi à interpréter et appliquer avec un brio inégalé la célèbre méthode de Benjamin Graham, décrite en 1949 dans son livre culte, The intelligent investor. -Le portrait d'un investisseur, pas d'un spéculateur. Il achète quand les autres vendent et a su rester fidèle, une vie entière, aux plus belles valeurs de son portefeuille. -Une biographie de la troisième fortune mondiale. Travailleur acharné, il mène la vie d'un Américain ordinaire dans sa bonne ville d'Omaha, Nebraska. Ennemi du luxe et du gaspillage, il cultive le bon sens et l'humour. Hostile à la notion d'héritage, il a annoncé qu'il léguerait l'essentiel de sa fortune à la fondation humanitaire de son ami Bill Gates. Une nouvelle édition complétée, notamment avec les prises de position de Warren Buffett sur les impôts payés par les "super-riches", qu'il juge... trop bas. 

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jeudi, 12 mars 2015

Simone Wapler,"La fabrique de pauvres" 2015

 

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Lorsque même ceux qui ont suivi un parcours sans faute se retrouvent au bord de la route ou partent chercher meilleure fortune à l’étranger, le doute n’est plus permis. Ce ne sont pas les vilains immigrés, la méchante mondialisation, la finance sans visage, la crise, le libéralisme sauvage ou encore le manque de qualification qui sont en cause. Il y a autre chose ! La France est devenue une fabrique de pauvres ! Il ne s’agit pas de dresser un énième bilan déprimant de la décadence et du gâchis national mais de comprendre les mécanismes fondamentaux qui y conduisent : • la chape de béton idéologique, • la machine à fabriquer des chômeurs qu’est devenue l’Éducation nationale, • la réglementation, machine à broyer l’initiative, • les exceptions françaises que le monde nous envie, • la fin de la croissance… Vous découvrirez ainsi que la fabrique de pauvres est en réalité le résultat d’un système qui pousse dans ce sens. Une fois les engrenages bien identifiés, vous trouverez dans ce livre des solutions personnelles très concrètes pour éviter de vous faire happer par ces rouages. Quelles études conseiller à vos enfants, comment maintenir votre « employabilité », comment épargner, où trouver des revenus complémentaires, quelles précautions prendre pour votre retraite, comment préserver votre santé sans plomber votre budget ? Après avoir lu ce livre, vous grossirez les rangs des Français qui ne craignent plus la précarité.

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