dimanche, 15 mars 2015
Pourquoi j'irais travailler - ouvrage collectif
LE TERRAIN PARLE,
VERBATIM :
« Pourquoi me décarcasser alors que, dans six mois, nous serons peut-être
vendus ? »
« Moi, je travaille mais j’applique les trente-cinq heures. »
« Moi, je veux vraiment avoir du temps pour ma vie privée, sans pour cela être
marginalisé au travail, parce que, même si je critique souvent, au fond, c’est plutôt
sympa et, de toute façon, je ne m’imagine pas “ne pas travailler”. »
« C’est super, j’ai plein de projets à réaliser, on m’a donné les moyens et j’ai
beaucoup d’autonomie. »
« Je n’ai pas vraiment envie de travailler pour des gens que je ne connais pas
ou pour des actionnaires volatils. »
« L’usine a vraiment changé, elle est propre et on a des responsabilités : pour
que le travail soit tout de suite bien fait, on s’organise entre nous, comme pour
les rtt, et ça marche ! »
« Je suis de plus en plus stressé : il faut toujours en faire plus en moins de
temps et avec moins de personnes. »
« Quand j’essaie de dire que ce n’est pas possible, qu’on a déjà essayé et que
ça ne marche pas, que je ne peux pas y arriver comme cela, on me répond que
je suis résistant au changement, que je ne suis pas compétent, que je fais preuve
de mauvaise volonté ! Et je ne peux rien dire, j’ai peur… »
« J’ai trimé pendant vingt ans dans cette boîte, et mon dernier patron, qui
n’était là que depuis six mois, m’a débarqué sans égards. »
« À quoi a servi que je m’investisse dans cette entreprise ? Ils l’ont fermée alors
que nous étions bons… mais nous n’étions plus dans le cœur des projets stratégiques. »
« À mon âge, mon père n’aurait jamais tenu ce haut niveau de responsabilités. »
« C’est super. Je n’en reviens pas, chez nous, on peut même échanger directement
avec le président sur Internet. Ceci était absolument inenvisageable, il y a
encore cinq ans ! »
« Je ne suis pas fou ; je ne vais pas signer leur document de délégation de
pouvoir : je n’ai pas envie de prendre des risques et me retrouver au pénal. »
06:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
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