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mardi, 30 juin 2015

Causette

 

causette.jpeg

Cette maman poule

Se fait griller au soleil

Puis jouira au four.

17:45 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

L'Obs Hors-Série - Juillet-Août 2015

l'obs.jpeg

Si l'engouement pour la

méditation est de plus en plus

spectaculaire dans le monde

occidental, la définition de cette

pratique reste assez floue.

Qu'est-ce, fondamentalement,

que la méditation? Un exercice mental?

Une philosophie? La voie d'accès privilégiée

à une certaine spiritualité?

Pour vous répondre, il faut commencer par dire que

la méditation qui se développe aujourd’hui – et qui

rencontre un impressionnant succès sous les noms

de « méditation », « mindfulness » ou « pleine

conscience » – vient de la tradition bouddhique. Les

diverses techniques qui sont aujourd’hui si populaires,

qui sont même enseignées dans nombre

d’écoles, dans les hôpitaux, dans les entreprises, ont

donc une histoire commune. Que nous dit-elle?

D'abord que la méditation n'est pas la recherche

d’un état de calme – à quoi elle est encore trop souvent

identifiée. En ce sens, elle n’a rien à voir avec

l’héritage des sagesses épicuriennes et stoïciennes

qui, elles, visaient à un état de détachement (l'ataraxie).

Tous les textes de méditation bouddhiques

insistent au contraire sur le piège de chercher le

calme : vous deviendrez au mieux, disent-ils, semblable

à une vache...

PROPOS RECUEILLIS PAR CHARLES GIOL

11:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 juin 2015

Ni Pardon Ni Talion - RAOUL VANEIGEM

 

 

Ni pardon ni talion - La question de l'impunité dans les crimes contre l'humanité.jpg
Plus jamais ça ! " : tel était l'objectif de la notion de crime contre l'humanité, définie juridiquement en 1945 pour sanctionner les criminels nazis et en finir à jamais avec la barbarie. Pourtant, depuis, massacres et génocides n'ont pas cessé. Et nous vivons dans un monde où le pouvoir réclame toujours plus de désordre pour imposer sa protection mafieuse, plus d'inhumanité pour donner du brillant au mensonge humanitaire, plus de violences pour préserver l'intérêt des affaires. Dans ce monde, que peut signifier la justice ? C'est à ce paradoxe insupportable que Raoul Vaneigem s'attaque dans ce livre, en revisitant les fondements de la justice moderne. Pour lui, tant que la liberté restera le produit idéologique du libre-échange, la justice se bornera à corriger l'homme, valeur marchande plus que valeur humaine. Car si le capitalisme et l'humanisme de façade ont rompu avec la vengeance et la loi du talion, le rôle de la justice se borne depuis à limiter les excès d'un système inhumain. Pour autant, le pardon n'est pas une alternative à la punition : loin de rendre les hommes meilleurs, il les endurcit dans l'idée de la fatalité et de la compassion. Ni pardon ni talion : à la fois nécessaires et insuffisantes, les institutions judiciaires ne peuvent être que le point de départ d'une lutte plus vaste contre la barbarie universelle, fondée sur un consensus sur les droits de l'être humain, patiemment obtenu par une éducation nouvelle et l'émergence d'un nouveau style de vie : agir localement avec une perspective globale, en solidarisant partout les forces vives des individus aspirant au bonheur. Vaneigem ne raille pas les avancées de la justice, il plaide seulement pour que, poussées toujours plus avant, le progrès humain les rende obsolètes.

10:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 23 juin 2015

Petit traité d'anti-écologie : à l'usage des lecteurs méchants (2015) - H16



H 1 6.jpgVous aimez les plantes et les petites bêtes, à condition d'avoir la bonne sauce. Vous adorez les éoliennes lorsqu’elles sont installées chez votre lointain cousin. Vous prenez votre vélo pour aller travailler et, avec l’habitude, il ne vous faut plus que deux minutes pour le rentrer dans le coffre de votre voiture diesel. Vous appréciez tendrement le tri de vos déchets qui permet de multiplier l’emploi de gros camions poubelles consommant 70 l/100 km pour chaque nouveau type de poubelles. Vous apprécierez donc ce petit traité d’anti-écologie, qui réconciliera enfin vos observations personnelles avec le discours catastrophile des écologistes politiques.

H16 est un sale type. Il sévit sur le blog H16free.com et à déjà commis Égalité, taxes, bisous ainsi qu’un Petit Dictionnaire incorrect mais vaillamment illustré.

14:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 22 juin 2015

Dostoïevski

Les hommes sont divisés en « ordinaires » 
et « extraordinaires ». Les premiers doivent vivre 
dans l’obéissance et n’ont pas le droit de violer la loi, 
attendu qu’ils sont des hommes ordinaires ; 
les seconds ont le droit de commettre tous les crimes 
et de transgresser toutes les lois, par cette raison 
que ce sont des hommes extraordinaires.

Dostoïevski, Crime et Châtiment

 

 

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L'Empire De La Honte - Jean Ziegler

Nous assistons aujourd'hui à un formidable mouvement de reféodalisation du monde. C'est que le 11 septembre n'a pas seulement été l'occasion pour George W. Bush d'étendre l'emprise des États-Unis sur le monde, l'événement a frappé les trois coups de la mise en coupe réglée des peuples de l'hémisphère Sud par les grandes sociétés transcontinentales. Pour parvenir à imposer ce régime inédit de soumission des peuples aux intérêts des grandes compagnies privées, il est deux armes de destruction massive dont les maîtres de l'empire de la honte savent admirablement jouer : la dette et la faim. Par l'endettement, les États abdiquent leur souveraineté ; par la faim qui en découle, les peuples agonisent et renoncent à la liberté.

honte.jpg

Cette formidable machine à broyer et à soumettre ne supporte plus aucune des limitations que le droit international prétendait traditionnellement imposer aux rapports entre les États et entre les peuples. Du coup, c'est le régime de la violence structurelle et permanente qui, partout, gagne du terrain au Sud, tandis que le droit international agonise. Mais qui sont donc ces cosmocrates qui, peu à peu, privatisent jusqu'à l'eau que les peuples doivent désormais leur acheter ? Ce livre traque leurs méthodes les plus sournoises : ici on brevète le vivant, là on casse les résistances syndicales, ailleurs on impose la culture des OGM par la force.

Oui, c'est bien l'empire de la honte qui s'est mis subrepticement en place sur la planète. Mais c'est précisément sur la honte qu'est fondé le ressort révolutionnaire, comme nous l'ont appris les insurgés de 1789. Cette révolution, elle est en marche : insurrections des consciences ici, insurrections de la faim là-bas. Elle seule peut conduire à la refondation du droit à la recherche du bonheur, cette vieille affaire du XVIIIe siècle.

Jean Ziegler, qui témoigne ici d'une connaissance exceptionnelle du terrain, y appelle sans réserve en conclusion. Jean Ziegler est rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Suisse lave plus blanc, La Suisse, l'or et les morts, Les Nouveaux maîtres du monde.

 

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jeudi, 18 juin 2015

Torturer les chiens...

 

 

yulin 2015.jpg

 

 


Torturer les chiens

Pour les manger, c'est atroce !

Leur chair est poison.

 

Chinois vous en crèverez !

Dans des souffrances horribles.

18:09 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 16 juin 2015

Quand la vie remplace le silicium - Aux frontieres de la bio-informatique - Dennis Shasha, Cathy Lazere

 
 
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Quels sont aujourd'hui les domaines de recherche les plus prometteurs en informatique pour des applications à moyen ou long terme ? 

Un chercheur de niveau international et une journaliste nous expliquent une quinzaine de sujets qui ouvrent des perspectives souvent étonnantes. Qu'il s'agisse de robots capables de se réparer tout seuls, de systèmes capables d'apprentissage et d'évolution, d'utilisation de molécules d'ADN pour des calculs complexes, etc... Tous ces domaines de recherches ont en commun de se situer à la croisée de l'informatique et des sciences de la vie.
Ecrit dans un style simple et accessible les auteurs ont pris le parti d'associer pour chaque chapitre un sujet et un chercheur de manière à montrer comment la science progresse au quotidien

 

16:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 juin 2015

Moi, Surunen, libérateur des peuples opprimés (2015) - Arto Paasilinna

Moi surunen libérateur.jpg

Le très distingué professeur Surunen, membre finlandais d'Amnesty International, las de se contenter de signer des pétitions, décide de prendre les choses en main. Il s'en va personnellement délivrer les prisonniers politiques qu'il parraine en Macabraguay, petit pays d'Amérique centrale dirigé par un dictateur fasciste sanguinaire. Après le succès de l'évasion de cinq d'entre eux, et non sans avoir goûté à la en torture des geôles locales, Surun accompagne l'un de ses protégés jusqu'au paradis communiste, un pays d'Europe de l'Est baptisé la Vachardoslavie. Là, il découvre le triste sort d'une poignée de dissidents enfermés dans un asile psychiatrique, et s'emploie à les libérer à leur tour. Revisitant à sa façon Tintin au pays des Soviets, Paasilinna renvoie dos à dos les dictatures de tous bords avec une ironie mordante et un sens du burlesque accompli. Arto Paasilinna est né en Laponie finlandaise en 1942. Successivement bûcheron, ouvrier agricole, journaliste et poète, il est l'auteur d'une trentaine de romans, pour la plupart traduits en français et publiés chez Denoël, qui ont toujours rencontré un vif succès critique et public.

17:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 10 juin 2015

Paul Ceylan (poète)

 

 

 

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Pour réaliser leur film sur Paul Celan (1920-1970), Ulrich H. Kasten et Hans-Dieter Schütt disposaient de peu de documents d’archives. Seulement quelques images en noir et blanc de Celan lisant. Beau visage, intense, voix harmonieuse : des moments très émouvants, ponctuant le récit. Les auteurs ont choisi une trame biographique, montrant les divers lieux de la vie de Celan. Et ils ont convoqué deux témoins : son fils, Eric (né en 1955), et Bertrand Badiou, l’éditeur, en allemand et en français, de l’œuvre de Celan et de sa correspondance (Seuil, « La Librairie du XXI
e siècle »).

C’est à Czernowitz, en Bucovine (désormais en Ukraine), que naît, le 23 novembre 1920, Paul Antschel, qui deviendra Celan après la guerre. Son père est un juif religieux, sa mère l’initie à la musique et à la littérature. Il étudie d’abord dans une école germanophone, puis dans une école hébraïque. L’allemand restera sa langue d’écriture – quand il ira en Israël, à la fin de sa vie, on lui reprochera de s’exprimer dans la langue des bourreaux. Mais il ne trouve de réconfort dans aucune langue pour « mettre en mots les extrémités de l’expérience humaine ».

Descente aux enfers

Le bel adolescent rêveur qui part pour la France en 1938 va très vite commencer une descente aux enfers que rien ne pourra arrêter. Rentré à Czernowitz à l’été 1938, pour les vacances, il ne peut repartir et doit porter l’étoile jaune. Pendant la guerre, ses parents sont déportés en Transnitrie et y meurent. Lui-même passe dix-huit mois dans un camp de travail.

 

 

Quand les Russes arrivent à Czernowitz, Celan fuit. D’abord à Bucarest, puis à Vienne. Il participe à une revue littéraire et publie son premier recueil de poèmes. Il se lie à Ingeborg Bachmann (1926-1973), poète et membre du Groupe 47, qui rassemble, après la guerre, de jeunes écrivains allemands.

 

Le 12 juillet 1948, Celan choisit la France. A Paris, il vit à l’hôtel, il est apatride, sans le sou. Pour survivre, il fait quelques traductions. Il a quelques amours éphémères, avant de rencontrer Gisèle de Lestrange, qu’il épouse en 1952. Leur fils décrit sa mère comme une « femme engagée, révoltée, une grande amoureuse », qui a tenté de rendre à Paul Celan le goût de la vie. C’est pour l’année 1952 qu’on a les images les plus bouleversantes, en Allemagne, devant les écrivains du Groupe 47. Celan lit un poème en mémoire de sa mère, et l’assistance rit aux éclats. C’est une scène épouvantable. Avant de rentrer en France, il se rend sur la tombe d’Hölderlin, avec lequel, souligne Bertrand Badiou, « il entretient un rapport très particulier ».

Malgré la naissance de son fils, la visite, en 1960, de la grande poète Nelly Sachs (1891-1970), qui voudrait le libérer de ses angoisses de persécution, malgré le prix Georg-Büchner, Celan s’enfonce, dit son fils, « dans la maladie mentale », aggravée par l’accusation de plagiat portée contre lui par la veuve du poète Yvan Goll. Il fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.

Il continue pourtant de se rendre en Allemagne, sa « terre d’angoisse ». En 1967, il rencontre Heidegger et lit devant lui ses poèmes sur la Shoah. « Je voulais qu’il me parle, je voulais lui pardonner », a dit Celan. Son dernier voyage sera à Stuttgart, en mars 1970, pour le bicentenaire d’Hölderlin. Là encore, « ses poèmes se refusent au public ». Dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, Paul Celan met fin à son calvaire. Il se jette dans la Seine depuis le pont Mirabeau.

Paul Celan, écrire pour rester humain, d’Ulrich H. Kasten et Hans-Dieter Schütt (All., 2014, 55 min). Mercredi 10 juin à 22h25 sur Arte.

 

·                                

Josyane Savigneau  - Journaliste au Monde
.
Journaliste au Monde

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2015/06/10/paul-celan-l-ecriture-contre-les-tenebres_4650992_1655027.html#XRM6PrZJy79et1k1.99

21:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

Maximes sur la guerre - René Quinton

 

maximes sur la guerre.jpgPREMIÈRE PARTIE —

MAXIMES SUR LA GUERRE

Maximes sur la Guerre – I

I.

Les hommes peuvent rêver qu'ils n'aiment point la guerre. La nature aime la lutte et la mort.

C'est à la fleur et dans la plénitude de leur âge que la nature voue les mâles à la mort.

La nature crée des espèces ; elle ne crée pas des êtres. L'espèce est la fin ; l'être n'est que le

serviteur de cette fin. C'est le propre de l'individu de s'abuser sur sa destinée et de croire qu'il est né

pour soi-même.(1)

Seuls, les héros soupçonnent qu'ils ne sont point nés pour eux-mêmes. (2)

La guerre ne transforme point les hommes ; elle les rend à leur fin native. La guerre est l'état

naturel des mâles.

Autant l'homme déteste la mort dans les heures calmes de la vie, autant il l'accepte

naturellement dans la lutte.

Dans l'univers, le service de l'espèce impose aux femelles les charges, les risques de la

maternité. Il impose aux mâles d'un même sang la lutte fratricide, le combat entre soi, la mort s'il le

faut (1). Ce que l'instinct impose, l'animal l'accepte naturellement. Les mâles sont organisés pour

mourir, pour accepter du moins les risques de la mort dans la lutte.

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1. L'homme attache du prix à son existence ; la nature, non.

2. La nature crée des hommes pour être sacrifiés au bien commun ; ce sont les héros.

La nature ne veut point la fécondation ; elle veut la fécondation essentielle. La première mission des mâles n'est pas de se reproduire, mais de s'entre-tuer. Dans l'ensemble du monde vivant, leurs

carnages préludent à l'amour. La femelle propage l'espèce ; le mâle, par sa mort, la sélectionne (2).

La nature, qui en bénéficie, crée les mâles pour s'entre-détruire ; elle leur en donne le goût et la

force de risquer (1).

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1. Dans l'univers, la survie de l'espèce impose aux femelles les charges, les risques de la maternité.

Elle impose aux mâles de même sang le duel de mâle à mâle, le combat sans merci, la mort s'il le

faut.

2. La nature veut que les mâles s'affrontent, qu'ils meurent. Dans l'ensemble du monde vivant, les

carnages des mâles préludent à l'amour. La femelle propage l'espèce ; le mâle, par sa mort, la

purifie.

Le mâle qui meurt sert l'espèce, en laissant à d'autres le soin de la propager.

La nature refuse aux mâles le droit de se reproduire, aux races le droit de se perpétuer. Ce droit,

les mâles et les races doivent le conquérir dans la lutte. Le premier devoir que la nature leur dicte

n'est point de vivre, mais de triompher ou de mourir (2).

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1. Un petit nombre de mâles assurent le service de l'espèce. La nature confie à l'ensemble des mâles

le soin de dénier à chacun d'eux le droit de se reproduire. Elle les dote de cœurs ennemis, afin qu'ils

se mesurent et s'entre-détruisent dans la lutte. L'inimitié des mâles est la loi et le salut de l'espèce. –

La nature ne crée l'espèce qu'en y créant les mâles ennemis ; le mâle, par sa mort, la purifie.

2. Un mâle n'a pas le droit de se reproduire. Une race n'a point le droit de se perpétuer. La

nature veut le règne des forts. Elle affronte les mâles, elle affronte les races, afin de les juger, de les

condamner ou de les conserver.

La charge de mourir est aussi naturelle au mâle, qu'à la femelle la charge de porter. La destinée

des mâles est de mettre en jeu leur vie au service de l'espèce. Tout mâle porte en soi la vocation de mourir (1).

La mort se supporte bien à la guerre. À l'heure de la lutte, l'homme naturel méprise la vie. Elle

n'est plus sa fin. Il cesse d'être son champion pour devenir celui de l'espèce.

La guerre n'est point un défi à la nature. Il n'est point contre nature pour le mâle de tuer son

semblable ; il n'est point contre nature pour le mâle d'être tué par son semblable. La loi qui régit les

rapports des mâles à l'intérieur d'une même espèce est une loi de meurtre et de risque. La guerre est

un chapitre de l'amour.

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1. La nature n'aime pas les mâles. – À l'intérieur de chaque espèce, les mâles ont la mission de

s'entre-tuer pour le salut de l'espèce.

Les mâles de la même espèce ont une ivresse à s'entre-déchirer. L'ivresse de la guerre est une

ivresse de l'amour.

L'égoïsme est le faux calcul. La guerre rappelle soudain aux hommes qu'ils ne sont point nés

pour eux-mêmes.

Les êtres ne sont beaux qu'en amour et à la guerre, parce que le dévouement et l'abnégation sont

les deux vertus de l'amour et de la guerre, et les assises de la beauté morale (1).

Il y a des êtres qui croient s'aimer et savent qu'ils ne mourraient point l'un pour l'autre.

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1. La guerre donne aux hommes la beauté morale que la maternité donne aux femmes.

Le pacifisme est un attentat à l'honneur. L'homme n'a qu'une majesté, qui est de savoir mourir.

Le pacifisme la lui dénie (1).

La force qui pousse les hommes au feu est une des plus puissantes du monde. Elle domine celle

qui les pousse à l'amour. Il est peu d'amours sur la terre pour lesquels on soit prêt à mourir. L'amour

du pays en est un (2).

Qui n'a pas désiré mourir n'a jamais aimé.

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1. Le pacifisme est le frère du malthusianisme.

2. L'amour de la Patrie est un amour ombrageux qui ne supporte point d'être nommé. C'est un

amour qui réconcilie tous les hommes, un amour d'accord avec l'honneur, le seul amour auquel

l'honneur permette de se laisser aller.

Ce n'est pas pour atteindre des sommets que des hommes gravissent les montagnes. Le

côtoiement de la mort est si doux, qu'à défaut de la guerre, l'homme s'invente dans des jeux des

occasions de mourir (1).

Aucune espèce animale n'apporte à la mort plus de frénésie que l'homme. Aucune ne s'épure ni

ne s'entre-tue davantage. Chez l'animal, il n'y a que les instincts qui s'affrontent ; chez l'homme, il y

a les idées. Une croyance qui diffère porte en soi un ordre de mort. Tout idéal est un prétexte à tuer

(2).

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1. Les voluptés du risque sont si impérieuses que, la vie de société abolissant certains dangers,

l'homme s'en crée d'artificiels pour s 'exposer et en jouir.

2. Aucune espèce animale n'apporte à la mort plus de frénésie que l'homme. C'est parce qu'il outre

la nature que l'homme outre la mort.

Les voluptés peuvent remplir le monde ; ce sont les idées qui le mènent (1).

La nature ne commande aux êtres de vivre que pour servir. Servir est la fin ; vivre n'est que le

moyen. L'instinct de conservation est au mâle ce que la prudence est à une troupe dans une marche

d'approche. Il amène vivant, à pied d’œuvre, pour le combat, sa fin dernière, l'être créé pour lutter et

mourir.

Les instincts de vivre et de reproduire sont les instincts mineurs. L'instinct de servir est l'instinct majeur. Que m'importe que tu vives, si tu ne me sers ; que tu reproduises, si tu n'engendres que des

morts ! Ma volonté est la vie. Je la jette dans la lice entre les mâles. Fuis, triomphe ou succombe,

mais ne me donne que des serviteurs qui continueront à servir mon désir. Je suis le gardien de la

durée ; je t'ai associé à mon oeuvre : c'est peu que pour m'en payer tu consentes au risque et à la mort.

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1. Les êtres ne sont que le serviteur de l'idée. – La mort volontaire est un tribut de l'homme aux idées. – Les races se fondent sur les idées.

Il faut que l'amant obéisse à des fins puissantes pour tuer tout ce qu'il aime (1). Le mâle tue la

femelle souillée, comme le mâle. Plutôt point de progéniture qu'une progéniture qui ne soit mienne.

Point de monde qui ne me ressemble.

Ma vertu est la vertu. C'est peu que rien ne m'égale ; rien ne me ressemble. L'imperfection du

monde vient de ce que nul n'y est créé à ma ressemblance (2).

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1. Il faut bien que le mâle qui tue obéisse à des fins puissantes pour sacrifier tout ce qu'il aime. – La

joie de tuer est profonde. Il y a dans le meurtre un assouvissement de l'instinct, une volupté de

l'âme.

2. L'ordre de la nature est de haïr qui n'est point soi, ou ne collabore point avec soi. – Chaque être

doit défendre sa cause, jouer son jeu, et par conséquent mépriser les autres, les haïr, les trouver mal.

Le bien n'est autre que moi.

Le nouvel époux tolère mal les enfants du premier père. La haine du mâle pour la progéniture

d'un autre mâle est telle qu'il la mange.

L'amant pardonne parfois aux filles de l'autre père.

La haine est la grande affaire de la vie. Les sages qui ne haïssent plus sont mûrs pour la stérilité

et pour la mort.

La figure du mâle qui combat est hideuse. Elle respire le vice et intime l'ordre de frapper. Le

mâle est horrible au mâle. Il est ce qui doit être exterminé.

1. Tes enfants me plaisent, si je ne t'aime. Mais si je t'aime ? L'amant qui aime hait les enfants du père.

L'ennemi le plus mortel du mâle est le mâle de sa propre espèce. Ce n'est pas à l'agneau que le

loup est terrible. C'est pour le loup d'abord que le loup est le loup.

Voluptés du corps : rancœurs, remords. L'être sait qu'il trahit. Il n'est de béatitude que de l'âme,

et de lauriers que de l'espèce (1).

 

La recherche du bonheur est impie. etc.(aux lecteurs et lectrices d'en juger...Gaudeamus)

mardi, 09 juin 2015

Arrêter de se raconter des histoires : L'art de rester un enfant jusqu'au bout et de mourir idiot - François Bocquet

ARRETER DE SE RACONTER DES HISTOIRES.jpgArrêter de se raconter des histoires : L'art de rester un enfant jusqu'au bout et de mourir idiot Editions Performances (8 novembre 2013) Ce livre raconte l'histoire d'un vieux pays (que nous nommerons la Gaule) qui aime à se raconter des histoires. Ce pays se trouve aujourd'hui dans la situation d'un enfant qui ne veut pas grandir dans l'espoir de conserver indéfiniment les privilèges merveilleux dont il bénéficie. L'infantilisme y est une idéologie, l'infantilisation des masses une tradition savamment entretenue par les élites. Si ce pays veut demeurer ou redevenir un pays libre, il lui faut aujourd'hui faire sa révolution pour devenir adulte et s'insérer enfin dans le monde tel qu'il est. Ce livre raconte aussi le chemin d'apprentissage de l'individu quand il bascule de l'état enfant à l'état adulte en s'éveillant à la réalité, à sa réalité. Il explore, au-delà des libertés conquises par la révolution personnelle, les issues de l'adulte avancé qui doit, s'il ne veut pas mourir idiot, apprendre la réconciliation, l'art de danser en rythme avec tous les fragments de son puzzle extérieur ou intérieur. Ce chemin de l'intégration lucide concerne enfin les entreprises traditionnelles, hiérarchisées comme à l'époque industrielle, qui ne pourront survivre qu'avec moins de procédures idéales, plus de réalisme et plus d'agilité. Ce triple livre s'inscrit ainsi au carrefour d'une problématique individuelle atemporelle et de problématiques managériales ou nationales très actuelles. Il dénonce la triple illusion des nations, des entreprises et des enfants gâtés qui se racontent des histoires. Il propose une solution : apprendre à vivre avec l'incertitude.

06:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 03 juin 2015

Acculé au mur...

 

 

 

Le parisien.jpeg

Acculé au mur

Il préfère se pendre

Un bon maire honnête.

 

L'autre à la FIFA salue

Je pars et je vous emmerde.

 

18:45 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

Le foot, je t'en fous!

 

le monde.jpg

 

 

Le foot, je t'en fous!

Je resserre ma cravate

Pour ne pas me pendre.

18:30 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

Tu causes...Tu causes...

 

 

 

CAUSEUR.jpeg

Tous égaux, mon cul !

Je suis plus petit que lui

Et pas les yeux bleus.

18:17 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)