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vendredi, 26 janvier 2007

BILL O’HANLON (USA)

« La religion est faite pour ceux qui ont peur d’aller en enfer,

La spiritualité est faite pour ceux qui y sont déjà allés»
 

20:45 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 25 janvier 2007

« Odes à la joie »

« Odes à la joie »

Oh, qu’ici puisse être la joie

D’un rire cristallin
Dans mes yeux
Pour te donner à boire
À la coupe de notre amour !

Oh, puissai-je être assez stable,
Avoir la légèreté du rire
Sur mes lèvres
Et faire sortir ton cœur lourd
Des profondeurs de la souffrance humaine !

Oh, puissai-je transfigurer
Avec la lumière du rire
Autour de moi,
Les ombres de ton besoin
De certitude de réussite !

Oh, qu’ici puisse être la joie
D’un rire cristallin
Dans mes yeux
Pour te donner à boire
Du cœur de mon amour !

Joie !

Oh, la sentir pulser
Dans le creux de nos mains jointes !
Oh, la sentir battre
Dans le frisson de nos souffles mélangés !
Oh, être cette joie dansante
En être l’écho
Au travers de la myriade de chambres
En voûtes de nos esprits …
Notre joie,
La joie du monde entier,
La joie de Dieu,
L’incompréhensible, le total, l’absolu !
Oh, ne faire qu’un avec la joie
Dans tous ces cœurs désencaptivés !
Oh, ne faire qu’un avec la joie
Du centre infini, de la circonférence sans fin,
Et la tenir, la serrer, doucement, jusqu’à ce qu’elle pleure presque
D’extase insupportable.
La joie,
La joie immense du Cœur Divin ! 

Dane Rudhyar - 1952

20:09 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 23 janvier 2007

Ce n'est qu'un au revoir cher Abbé Pierre

 

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Ce n’est qu’un Au Revoir

Cher Abbé Pierre,

 

Tu as assumé ta compassion et ta charité,

Au risque de te perdre dans la misère.

 

Tu as assumé ton amitié,

Au risque de te faire passer pour  renégat.

 

Tu as assumé tes passions d’homme de chair,

Au risque de te vautrer dans de  fausses tendresses.

 

Tu as assumé tes distinctions honorifiques,

Au risque de l’orgueil.

 

Tu as assumé tes vœux  de prêtre, parfois infidèles,

Au risque de déplaire à ton Dieu.

 

Les hommes te considèrent soit grand pécheur,

Soit bienheureux ou saint.

Qu’importe...

 

Tu nous as appris à suivre les mouvements de notre cœur

Ici et maintenant sur terre,

Sans honte et sans peur, au nom de l'AMOUR.

 

Merci à toi Père.

13:30 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 21 janvier 2007

Citations

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"Ce vaisseau si frêle se vide encore et encore et se remplit éternellement d'une vie neuve.
Cette petite flûte de roseau a franchi collines et vallons et y a soufflé une mélodie toujours nouvelle.
Le don infini vient à moi, dans ces mains pourtant si petites...
Les âges passent, se déversent sans fin et
pourtant il reste toujours un puits à emplir."

Rabindranath Tagore
 

"Comme deux oiseaux d'or perchés sur l'arbre du Soi-Même,
comme deux amis intimes, l'Ego et le Soi se répondent dans le même corps.

Le premier mange les fruits doux et amers de l'arbre de vie,
le second l'observe dans le détachement."

Mundaka Upanishad

19:24 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 19 janvier 2007

Les Upanishads

Dieu a créé

les sens tournés vers l’extérieur,
aussi l’homme regarde-t-il vers l’extérieur,
et non vers l’intérieur de lui-même.

De temps à autre,
une âme audacieuse en quête d'immortalité, tourne
son regard vers l’intérieur et se trouve elle-même.

Celui qui connaît la réalité silencieuse, inodore, sans saveur,
intangible, sans forme, impérissable, surnaturelle, inaltérable,
qui n’a ni commencement ni fin et qui est immuable,
celui-là échappe aux griffes de la mort

Les Upanishads



19:44 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 janvier 2007

William Blake

L'oiseau a son nid, l'araignée sa toile, et l'homme l'amitié.

William Blake

23:33 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 05 janvier 2007

Le Bal des Pendus

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Au gibet noir, manchot aimable,
          Dansent, dansent les paladins,
          Les maigres paladins du diable,
          Les squelettes de Saladins.

Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël!

Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles:
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles,
Se heurtent longuement dans un hideux amour.

Hurrah, les gais danseurs qui n'avez plus de panse!
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs!
Hop, qu'on ne cache plus si c'est bataille ou danse!
Belzébuth, enragé, racle ses violons!

Ô durs talons, jamais on n'use sa sandale!
Presque tous ont quitté la chemise de peau;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes la neige applique un blanc chapeau:

Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton:
On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux raides heurtant armures de carton.

Hurrah, la bise siffle au grand bal des squelettes!
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer!
Les loups vont répondant, des forêts violettes:
À l'horizon, le ciel est d'un rouge d'enfer...

Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d'amour sur leurs pâles vertèbres:
Ce n'est pas un moustier ici, les trépassés !

Oh! voilà qu'au milieu de la danse macabre
Bondit, par le ciel rouge, un grand squelette fou
Emporté par l'élan : tel un cheval se cabre:
Et, se sentant encor la corde raide au cou,

Il crispe ses dix doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Puis, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.

          Au gibet noir, manchot aimable,
          Dansent, dansent les paladins,
          Les maigres paladins du diable,
          Les squelettes de Saladins.

Arthur Rimbaud 

 

jeudi, 04 janvier 2007

"Vieubonome"

”Vieubonome” 

 

Je suis vieux et malade

Mais pas foutu

Du moins pas encore !

La nuit je dors mal

Mais le ciel est étoilé

Le jour le soleil brille

Et  les amis m’appellent

Mon chien me fait la fête

Et mon chat se laisse caresser

Je suis vieux et malade

Mais pas foutu

Du moins pas encore

Je vais clopin-clopant au cimetière

Voir les ami(e)s qui y sont

Et je leur dis de ne pas s’en faire

Ils me reverront bientôt

Jeune et en bonne santé

Mais pas encore !

Le facteur m’apporte des nouvelles

Mais pas celles du cœur.

Internet est ma planète

Je vais y voir les vivants et les morts

Et je dépose parfois mes peines

Et mes joies dans les forums

J’ai un pseudo : « Vieubonome »

Si vous m’y rencontrez

Faites-moi un clin d’œil !

Ma femme beaucoup plus jeune

M’a quitté pour des cieux plus cléments

Elle m’a complètement oublié…

Elle me trouvait taciturne et grognon

Et au lit trop entreprenant.

Mes deux enfants et mes trois petits enfants

Viennent me voir seulement à la saison des cerises

Ils vivent loin de France et m’écrivent

Et me téléphone pour ainsi dire jamais

Je suis un vieux bonhomme malade

Mais pas foutu

Du moins pas encore

J’ai toujours des rêves d’amour et de grandeur

Vous verrez je finirai en Seigneur

Sur un grand coup d’épouvante

Qui me conduira au milieu des anges.

Où je connaîtrai enfin le vrai bonheur...    

mardi, 02 janvier 2007

Paul Eluard

Je t’aime pour toutes les femmes que je n’ai pas connues
Je t’aime pour tous les temps où je n’ai pas vécu
Pour l’odeur du grand large et l’odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l’homme n’effraie pas
Je t’aime pour aimer
Je t’aime pour toutes les femmes que je n’aime pas

Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu’une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd’hui
Il y a toutes ces morts que j’ai franchies sur la paille
Je n’ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m’a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie

Je t’aime pour ta sagesse qui n’est pas la mienne
Pour la santé
Je t’aime contre tout ce qui n’est qu’illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n’es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi. »

© Paul Éluard, Le Phénix, Œuvres complètes, II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1968, page 439.

Bonne et heureuse année à tous

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