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lundi, 10 octobre 2005

Mon île

 

 

Crois-tu ô déesse de passage

Que la poulie de mes mains enflammées

Saura décorsager ton cœur ?

 

 

Je rêve de pruniers vierges en fleurs

Perdus sur une île sauvage,

Où ma gourmandise n’aurait pas de fin.

 

 

Dans ta robe relevée je dépose des fleurs.

Tes mains inoccupées me permettent de te caresser,

De te donner des baisers fous et brûlants.

 

 

Tu y prends du plaisir et moi aucun chagrin.

Soudain tu lâches ta robe et tes fleurs,

Comme on lâche un refrain.

 

 

Tu te mets à me servir les alcools les plus forts

Que ton corps possède,

Dans tes cheveux d’ébène, dans  ta bouche, dans  tes mains,

Entre  tes cuisses, entre tes seins.

 

 

De ton nid secret et bouclé perle une pluie fine

Ma gourmandise est comblée.

Je sais que j’ai trouvé mon île.

 

 

 Ma soif n’aura plus jamais de fin

La  soif de toi , mon bel oiseau des îles.

O toi  qui est passée dans ma vie,

 

 

Un merveilleux matin,

Dans une grande prairie

Qui sentait bon les fleurs et le foin.

 

 

Gaudeamus

 

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