lundi, 10 octobre 2005
NOMADE DES QUATRE SAISONS
O mon amour de lierre,
De moisson, de fenaison,
D’été toujours recommencé!
La lourde grille rouillée
Du portail un peu grinçant
Qui donnait sur le parc
D’un vieux château bourru
Où nous écrasions nos baisers
N’y pourra rien
Ton souvenir reste accroché
A tout jamais
Aux piques du vent.
Mon cœur ré embobine à fond chaque saison
L'été met des grillons, à ma bouche, à mes dents,
Et à mes reins, l’ hélice en feu de mes élans.
L’automne s’alanguit dans tes lettres mouillées.
L’hiver se met au chaud sur tes seins, sur ton ventre.
Le printemps s’encanaille au bas de tes jupons.
D’autres femmes ont pris ta place assurément.
Je nomade aux coins des quatre saisons.
Vais-je me décider à tout brûler,
A jeter aux orties tes baisers, tes mots doux ?
Ta source en moi n’est pas tarie.
Ta robe vichy d’un rose bonbon
S’effiloche devant mes yeux
Et ton parfum bien indéfinissable
Me tient éveillé nuit et jour.
Refermeras-tu en une saison
La porte de la chambre entrebâillée
De nos fugitifs, de nos éternels serments ?
Gaudeamus (mes textes)
18:25 Publié dans Poésies sur l'amour, les femmes.. | Lien permanent | Commentaires (0)
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