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lundi, 10 octobre 2005

Les Mutants

.« On ne voit bien qu’avec le cœur »

« Moi, se dit le Prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais  vers une fontaine. »

Antoine de Saint-Exupéry

 
 
 
                                                                                                  

L’éclair n’est pas vengeance      

Mais seulement le germe, à la survie des hommes.  

La foudre la semence   

Le tonnant sa parole.    

 

L’œil de la création nous a jeté un sort.  

Son jugement, en d’autres temps, fut rejeté,     

D’où le serpent de feu, l’éclair pour les vivants.     

Et l’écho fragmenté, en réponse à la voix.       

 

Enfant, ma crainte allait au tonnerre, aux éclairs.  

L’écho m’émerveillait.        

Il y a bien longtemps, j’ai quitté la quiétude  

Des montagnes, des champs.

Pour le charivari, les braises des néons.     

 

J’entends souvent des voix : les mutants sont en marche.  

A nos yeux invisibles.   

Ces géants silencieux avancent à grands pas.

Je les rencontrerai un jour à la margelle   

D’une fontaine ardente :  

Ces êtres de lumière, aux cerveaux d’or, d’argent  

Et aux yeux de cristal.

 

Leurs discours fracassants ébranleront nos cœurs.

Nous serons transformés, au profond de nous-mêmes.

Allons vers les fontaines

Allons à leur rencontre.

Ces mutants prodigieux connaissent nos questions.

Ils sauront y répondre.

Nous deviendrons comme eux

Des Géants.

Gaudeamus (essais)

 

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