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lundi, 09 avril 2007

Tu piges ?

Je recopie fidèlement les radotages d’un  surnommé « Tu piges ? », car il termine invariablement ses phrases  par cette interrogation. Il est sans âge, célibataire, possède une vaste maison très ancienne et un jardin encombré de mille objets hétéroclites, ramassés au cours de ses déplacements. Il soliloque, il divague, il déblatère. Ex-titi parisien, ex-légionnaire, clodo à une époque, on ne sait trop ...Il vit d’une pension militaire et de petits boulots (ça paye mon pastaga ! dixit Tu piges ?)Autodidacte de télé, de radios, de journaux, c’est un philosophe à sa façon, mis au rebus de la société et pourtant avec parfois des traits de génie , de poète, de vagabond. Mal écouté, rejeté, on se moque de lui, on l’évite, malgré qu’il soit assez beau garçon et plutôt intelligent. Enfin, c’est ce que moi je pense…

 

Tu piges ? ( élucubrations sexuelles et autres...)

 

Je refuse d’aller au septentrion

Le rabuge du fretin quoi ?

L’avare a mangé son écourgeon.

Je lui ferai avaler son moignon.

Quand le crachin pue le crottin

Garde-toi de radoubler.

En préséance tu me réponds brulcave !

Moi je te répond t’es qu’un cave,

Qu’a soif de purin aux segments !

Tu te vermiches et marre !

J’afourche les riboulons à prénettes.

Tu crois peut-être que j’emboise 

Le marchand de pruneaux à brelettes ?

Non mais, mes rouplaquettes sont nickel, crois-moi.

Tu piges ?

 

T’en fais pas j’me passe de beaux jours

A péter à l’embouchure des ragondins.

Un jour la planète me congratulera.

A califourchon sur ma couette,

Je  zigounerai à pleines branlettes.

Et les punks m’emmèneront à la grand-messe,

Vomir sur les perroquets à rouspétance.

Tu piges ?

Bof !toi,  tu croustades ton gigolo à pédales,

Mais t’as tout ton temps pour graboter ses sandales.

Gerbe fiston ! Gerbe ! et branche ton casque à roulettes.

Tu sais t’es gerbeau, mais fais attention  à ton croupignon !

Tu piges ?

 

Moi c’que j’t’en dis t’en fais du cresson.

Le ramouchot m’a pris pour le chanteur,

Celui qui sperme à la grosse caisse,

Pendant que sa gosse se gochemine dans sa niche

De son club à poisson perso neige.

Vierge sûrement pas, mais salope sûr !

Tu penses quand même pas que je vais m’la faire au persil ?

J’me la bouffes telle quelle à croupignon.

Tu piges ?

Je dysarthrie un colifichet (je déblaque quoi !)

Mais tu me comprends, sur la fin des harpions,

J’en ai plus que mon compte.

J’embusque, j’embusque pour la grande Ginette.

Elle m’a fait un baiser et j’en ai fait une explosion,

A toute la planète. Paf ! Elle m’en a fait un moutard !

Tu piges un peu ? Moi avec un mouflet à trompette !

J’écourte un max mecton !

Allez à la revoyure ! et protège tes constellations !

Je te fais pas de dessin, tu piges ?  (à suivre…)

         

 

 

20:55 Publié dans Tu piges ? | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 05 avril 2007

Hôpital SILENCE !

 

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Hôpital SILENCE !

 

 

Parallélépipèdes

Tous les mêmes

Forteresse

Espace clos

Ouvert à tous les vents

Stérilisé

Naître, Guérir, Mourir

La chance tourne selon le vent.

 

 

Hôpital SILENCE !

Combattre l’ennemi du dedans

Le chasser du dehors

Staphylocoques

Abhorrés !

Blouses immaculées

Masquées

Seringues uniques à jeter

Sida

Hépatite virale

Sang contaminé

Phase terminale

Vivre avec ! 

 

Hôpital SILENCE !

On ouvrir, on  ferme, on rouvre, on referme,

On Coud, on découd, on recoud,

Endormir,

Mauvais  réveil !

Nausée, vomir,

Naître, Guérir, Mourir,

Qu’importe on ferme les portes

Noria des jours tous les mêmes

Monotonie abject

Rire, pleurer, verdict accepté ou non

Peur au ventre, diarrhée,

Compter les jours

Température 39°

Contagieux !Garder le lit !

Ici on soigne les corps.

Les âmes ?

Inconnues, on ne les opère pas.

 

Hôpital SILENCE !

Aujourd’hui on trépasse

Le linge sale on le lave et on le repasse.

 

 

Hôpital SILENCE !

Les jours, les nuits n’en finissent pas

Les stéthoscopes s’en balancent.

 

 

18:30 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)

Une bouteille à la mer...

 

À celle qui comprendra et le lira peut-être…

 

Tu as coupé le fil,

Le fallait-il vraiment ?

Ton choix indéfectible,

De bon sens sûrement.

 

Tes courriels routiniers,

Bien moins faits pour l’amour,

Mais plus pour l’amitié,

M’auraient porté secours.

 

Quand vient mon désarroi

Le chat sur ma fenêtre

Me sert de baromètre

C’est du beau temps pour toi.

 

Alors comme dans le sonnet de Félix Arvers :

Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :

"Quelle est donc cette femme?" et ne comprendra pas.

 

Gaudeamus

18:30 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 04 avril 2007

Du Gois à Noirmoutier

 

 

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 Du Gois à Noirmoutier

 

 

Quand la mer décoiffe le Gois,

Que Moise élève la voix,

Les chevaux piaffent d’impatience,

Entre l’île et le continent.

 

 

De chaque côté des pavés,

Les eaux mouvantes se divisent,

Se battent à contre-courant,

Laissant passer les fugitifs.

 

 

Armés de seaux et de râteaux,

Cueillir la coque avec les dents,

Fouiller la vase où l’œil éclot,

En brisant le miroir de l’eau.

 

 

La peau noire du sol remue.

Le coquillage fait la moue.

Fixe ton regard dans la boue

Et scrute ton butin qui mue.

 

 

Ce n’est pas l’heure des palabres.

Garde-toi à droite et à gauche.

Les flots mutins pourraient t’enceindre.

Et la chaussée pas vraiment sure.

 

 

Les balises à plate formes,

Dites à perroquet où non,

Seraient ton unique secours ,

Si l’étau montant t’enserrait.

 

 

Heures comptées, chevaux lâchés,

Le flux et le reflux avalent

Le soleil, le vent et la lune.

Seul, au loin le sable des dunes.

 

 

Aux pêcheurs à pied, ébahis :

Le passage à gué effacé,

Le ciel et les rochers lavés,

Le paysage reconquis.

 

Les bateaux sont remis à flots.

Les marins ne disent plus mot,

Quand sur le Gois l’astre se couche,

On entend qu’un peu de remous.

 

 

 Les voitures des parcs s’en vont.

La nuit tombe subitement.

D’une rive à l’autre, les feux

Se répondent en clignotant.

 

 

Le phare se prend pour un paon

Et jette des cris de lumière.

Au large une corne de brume.

A mes pieds des franges d’écume.

 

 

Noirmoutier au loin se prépare,

A passer la nuit en goguette.

Les vacanciers vont s’amuser.

Et les amoureux s’embrasser.

 

 

Noirmoutier va prendre le large.

Les bateaux seront astiqués.

Les poissons bien asticotés.

Tranquille, je vais me coucher.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13:53 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)