samedi, 05 mai 2007
Le Prophète
« Il est plus facile de mourir pour ce qu’on croit que d’y croire un peu moins. »
Jean Rostand ( Pensées d’un Biologiste)
Le prophète
Un vent d’autan soufflait sur Toulouse.
Où allais-je gîter ?
Je ne connaissais personne.
J’arrivais du japon,
où j’avais reçu l’illumination orale,
d’un kami merveilleux.
J’étais encore sous le choc.
Comme Jeanne, je ne craignais pas le bûcher.
J’allai coucher dans un champ,
couvert de luzules.
On devait les avoir plantées pour moi,
pour fêter mon arrivée.
Je dormis comme un loir.
Le lendemain, je proclamai, criai,
ma nouvelle béance spirituelle,
dans les rues, sur les places, partout.
On commença à rire de moi,
puis à m’insulter,
et pour finir, à me lancer des pierres.
Je me carapatai et restai coi.
Oh ! Je veux bien souffrir pour ma nouvelle croyance,
mais je ne tiens pas à être lapidé !
19:11 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
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