samedi, 05 mai 2007
La cueillette des olives
« Plus tu absorbes de beauté, plus tu peux refléter de beauté. Plus tu absorbes d’amour, plus d’amour tu as à donner » Mézig
La cueillette des olives
À peine cueillies,
les olives vont au pressoir.
L’huile coule dans la maye.
C’est un bonheur de tous les sens.
Dehors, le soleil brûle les yeux,
et chauffe le sang.
Une jeune femme,
assise à l’ombre d’un olivier,
relève sa jupe au-dessus de ses genoux..
Elle dégrafe son corsage,
et sort un sein rosé,
pour donner la tétée à son bébé.
Je pense à un tableau de Rubens,
où d’un parfait inconnu d’ailleurs,
mais surtout pas barbouilleur.
Si j’étais artiste peintre,
je ne voudrais surtout pas
que ce tableau soit bâclé.
Hommes et femmes arrêtent la cueillette.
Filets, peignes et paniers au sol.
C’est la fin de la journée.
Ils sirotent l’anisette.
Une fée plane sur le paysage,
et un orvet point son nez.
Tout ce petit monde se marre,
et raconte son histoire,
glanée dans l’ana de l’année.
Un enfant ânonne son abécédaire
et personne n’est étonné.
Mon Dieu qu’il fait bon,
et qu’il fait chaud !
L’anisette a son bon côté.
Soudain, je pense au Congo.
J’ai laissé là-bas un ami quado.
À cette heure-ci, comme moi,
il admire la beauté.
Il doit boire aussi son anisette,
avec son dingo, couché à ses pieds..
19:18 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Un bel hommage original à la beauté.
Écrit par : Géraldine | lundi, 07 mai 2007
Merci Géraldine, mais votre site est introuvable...
Écrit par : Gaudeamus | mercredi, 09 mai 2007
Les commentaires sont fermés.