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vendredi, 10 mars 2006

Poème de Saint Ephrem

 

 

 

 

Celui qui lit ce poème d'Ephrem croira lire un écrivain de notre temps. Ces observations et critiques pertinentes notées il y a plus de mille six cents années, témoignent d'un véritable génie. Voici ce poème traduit de l'araméen, langue de l'auteur ; elle fut la langue du Christ, de sa mère et de ses apôtres. Elle est parlée jusqu'à nos jours dans certaines régions de la Syrie, de l'Iraq et de la Turquie. Elle est la langue des prières orthodoxes.

Poème de Saint Ephrem

Sur le jugement des hommes

 

Si quelqu'un s'adonne à des livres et des lectures, ils diront de lui un homme livresque et de littérature !

S'il cherche la science avec assiduité, ils diront de lui un fureteur de secrets.

S'il est actif et dynamique, il sera attaqué par la jalousie et la malice.

Si c'est lui qui porte la responsabilité, il sera la cible de leurs flèches.

S'il est simple et humble, ils le jugerons ignorant et naïf.

S'il est ardent dans quelque désir, ils diront de lui un homme obstiné et dangereux.

S'il se montre indulgent et patient, ils diront qu'il est imbécile et stupide.

S'il aime fréquenter quelqu'un, ils l'appelleront libertin et dévergondé.

S'il ne fréquente personne, c'est un misanthrope et qu'il a la société en dégoût

S'il est frugal et qu'il jeûne, il est fourbe et hypocrite.

S'il soigne sa table et manifeste son plaisir, c'est un gourmand et un viveur.

S'il s'abstient de manger, c'est un difficile et orgueilleux.

Bienheureux est celui qui s'éloigne du monde et de ses malices.

Bienheureux est celui qui considère ses défauts et ses fautes, et s'assied pour pleurer sa vie.

   

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