samedi, 11 mars 2006
Gabriel Cousin
Ses doigts tronçonnés par la scie
montrent le bonheur
Vieux front scalpé à la perceuse
il pense à la justice
Jambe coupée aux roues de wagons
il marche au rang de la Paix
L'œil brûlé par un copeau chauffé au rouge
regarde l'avenir
Son bras arraché par l'hélice d'avion
lutte pour la liberté
Sa gorge lacérée aux cuves des acides
chante l'amour des choses
Ses poumons décomposés à la gueule du four
respirent la joie du monde
Le visage défiguré par un coup de grisou
il est beau comme un premier Mai
Gabriel Cousin
16:20 Publié dans Poètes du monde entier | Lien permanent | Commentaires (0)
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