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samedi, 25 avril 2015

A mort Latin Grec !

 

 

 

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A mort Latin Grec !

Homme arrache tes racines

Tu vas en mourir.

11:08 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 24 avril 2015

Révoltons-nous aussi contre les génocides

 

Charnier près de Erzeroum - 1896

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Ne pas reconnaître

Les génocides passés

C'est vomir la vie.

 

Sur les corps ensevelis

Poussent pourtant fleurs et blé.

17:40 Publié dans Haïkus | Lien permanent | Commentaires (0)

Révoltons-nous - Francis Lalanne

 

 

Francis Lalanne.jpgNous sommes au bord de l'implosion. Précarité, malbouffe, mondialisation outrancière, conflits, rupture sociale, dérèglement climatique, goinfres financier... autant de plaies béantes à nos portes, aux pieds de notre vie. Notre société n'est plus en mesure de nous garantir nos besoins minimum. Gauche ou droite, même politique, même hommes aux mêmes places. L'envahisseur est le même. Nous sommes assiégés, prisonniers, asservis de la plus grande guerre de l'humanité. Ce livre est libre, nous pouvons, nous devons, le partager et l'échanger, le faire savoir au plus grand nombre. C'est un tract résistant largué sur notre monde, qui hurle "nous ne sommes plus seuls, nous sommes unis". Par ses mots qui aussi les nôtres, Francis Lalanne nous propose une vraie vision, un autre futur, une autre voie. Vers une autre société que nous pouvons bâtir. Mais avant de bâtir, nous devons nous dresser et nous indigner contre ce monde qu'une petite élite nous a volé. Vraies proposition, idées novatrices, analyses sans concession, regard lucide. Véritable profession de foi, ce livre nous montre la voix : "Révoltons-nous !" Ce livre est libre. Vous pouvez le partager et l'échanger, le faire connaître au plus grand nombre. Ce livre est un manifeste pour l'action envoyé à tous ceux qui ne veulent plus courber l'échine, à tous ceux qui ne sont plus dupes, à tous ceux qui veulent résister : se révolter. Ce livre est un tract résistant largué sur les ondes, une voix qui vous assure que vous n'êtes plus seuls, que nous sommes unis. Que la résistance s'organise et se dresse contre le système; pour la France réelle.

17:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 avril 2015

Anaïs Nin - Venus Erotica

Anaïs Nin : Venus Erotica
1969, Stock

Surtout connue pour son journal (qui compte plus de 15 000 pages), Anaïs Nin a écrit en 1940 des récits érotiques à la chaîne, sur les commandes d’un mystérieux collectionneur. Ce dernier prétendait livrer ses histoires à un mécène qui souhaitait garder l’anonymat. Qu’il ait été une invention du collectionneur pour ne pas avoir à se justifier ou un homme en chair et en os, le mécène demandait de toute façon à chaque nouvelle, plus de sexe et moins de poésie. Nin en était arrivée à détester son " bienfaiteur ", qui voulait séparer tout sentiment de l’acte sexuel ; mais elle continuait d’écrire, car ces rentrées d’argent lui étaient indispensables.
Trente ans plus tard, Anaïs Nin retrouve ces nouvelles. Elle estime alors que ses textes sont dignes d’intérêt et que sa voix s’y fait tout de même entendre. Elle rassemble quelques récits et les fait publier sous le titre de Venus Erotica.
On croise dans ces histoires toutes sortes de personnages : des timides, des brutaux, des pervers et des fétichistes, des hermaphrodites, des nymphomanes et des frigides, des voyeurs… Ils prennent tous place dans des nouvelles qui, à bien des égards, ressemblent à celles de Maupassant (les situations étranges, les personnages cyniques ou sordides qui foisonnent).

 

EXTRAIT

 

"Je veux t’apprendre quelque chose, tu veux bien ? " dit Millard.
Il glissa un doigt en moi.
"Maintenant, je veux que tu te contractes autour de mon doigt. Il y a un muscle, tout au fond, que l’on peut faire jouer autour du pénis. Essaie."
J’essayai. Son doigt était une vraie torture. Comme il ne le remuait pas, j’essayai de bouger à l’intérieur de mon ventre, et je sentis le muscle dont il parlait s’ouvrir et se refermer autour du doigt, très faiblement au début.
Millard dit :
" Oui, comme ça. Fais-le plus fort, plus fort."
Et je le fis, ouvrant, refermant, ouvrant, refermant. On aurait dit une bouche minuscule à l’intérieur, pressant ses lèvres autour du doigt. Je désirais le prendre tout entier, le sucer. Et je continuai d’essayer.
Puis Millard me dit qu’il allait me pénétrer sans bouger et qu’il faudrait que je continue à serrer à l’intérieur. J’essayais de me coller à lui de plus en plus fort. Le mouvement m’excitait et je me sentais tout au bord de l’orgasme, mais après m’être collée à lui plusieurs fois, avalant son pénis, il se mit soudain à gémir de plaisir, poussant plus vite car il ne pouvait plus se retenir. Je me contentais de poursuivre ces contractions intérieures, et je sentis monter en moi l’orgasme, venant des profondeurs merveilleuses de mon corps, tout au fond de mon ventre
."

 

18:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Anaïs Nin « Vénus Erotica » : « Le basque et le bijou »

Lecture érotique : extrait du roman d’Anaïs Nin « Vénus Erotica » : « Le basque et le bijou »

Se souvenir, lire, pour sentir, des textes évoquant la sensualité, l’attirance des corps envoûtés par l’incandescence des plaisirs qui s’offrent en vague déferlante…

Une voie royale pour  nourrir son imaginaire, faire respirer ses fantasmes, et faire vivre son imagination aux confin de la folie… si douce…

Voici alors aujourd’hui un extrait tiré de la nouvelle « le basque et le bijou » de Vénus Erotica, écrit par Anaïs Nin.

 

 …Soudain le Basque ouvrit la porte. Il salua en disant :
« Vous vouliez un homme : me voici. » Il jeta ses vêtements.

Viviane le regarda avec gratitude. Il se rendit compte qu’elle était en chaleur.

Deux virilités la combleraient bien mieux que ce jeu anodin.

 

Il se jeta entre les deux femmes.

Partout où se posaient les yeux du couple d’étrangers, il se passait quelque chose de captivant. Une main qui écartait des fesses pour y glisser un doigt inquisiteur. Une bouche qui se fermait sur un pénis fier et bondissant. Une autre bouche suçant un sein. Visages disparaissant sous une poitrine ou enfouis dans une toison pubienne. Jambes enserrant une main caressante. Verge luisante apparaissant soudain avant de replonger dans la chair humide. Corps entremêlés où les muscles de l’homme disparaissaient.

Il se passa alors une chose étrange. Bijou était allongée sous le Basque. Viviane était, pour un instant, délaissée. Le Basque était étendu sur cette femme qui s’ouvrait sous lui comme une fleur de serre, parfumée, humide, avec un regard lascif et des lèvres mouillées, une femme pleinement épanouie, mûre et voluptueuse ; cependant, son pénis en caoutchouc se dressait entre eux deux et le Basque était pris d’une étrange sensation. Ce pénis touchait le sien et défendait, telle une lance, l’accès au ventre de Viviane. Il ordonna, presque en colère : « Enlève-le » Elle glissa ses mains sous son dos, dénoua la ceinture et tira sur le pénis pour l’enlever. Alors le Basque se jeta sur Bijou, et elle, qui avait encore le pénis à la main, plaça ce dernier sur les fesses de l’homme qui l’avait maintenant pénétrée. Lorsqu’il se souleva pour s’enfoncer encore en elle, elle glissa le pénis en caoutchouc entre ses fesses. Il bondit, telle une bête sauvage, et l’attaqua encore plus violemment. Chaque fois qu’il se relevait, il se trouvait pris par derrière. Il sentait les seins de Bijou s’écraser sous sa poitrine, son ventre à la peau ivoire respirer sous le sien, ses hanches contre les siennes, son vagin l’engloutir tout entier ; et chaque fois qu’elle enfonçait le pénis en lui, il sentait à la fois ses propres remous intérieurs et ceux de Bijou. Il avait l’impression que cette double sensation allait le rendre fou. Viviane les regardait, haletante. Le couple de voyeurs, toujours habillés, s’était jeté sur elle et se frottait à elle frénétiquement, beaucoup trop troublés pour essayer de chercher une ouverture.

Le Basque glissait d’avant en arrière. Le lit se balançait avec eux – étroitement enlacés, emboîtés l’un dans l’autre, tandis que le corps voluptueux de Bijou sécrétait toujours plus de miel. Des ondes les traversaient de la pointe des cheveux au bout des orteils, qui emmêlaient. Leurs langues ressemblaient à des pistils. Les cris de Bijou montaient en spirale sans fin, ah, ah, ah, ah, de plus en plus forts, plus amples, plus sauvages. Le Basque y répondait en s’enfonçant chaque fois un peu plus profondément. Ils ne prêtaient aucune attention aux corps enroulés tout près d’eux ; il fallait qu’il la possède jusqu’à l’anéantissement – Bijou, cette putain, avec son corps aux mille tentacules, tantôt sur lui, tantôt sous lui, qui semblait être partout à l’intérieur de lui, avec ses doigts, avec ses seins.

Elle poussa un cri, comme s’il venait de l’assassiner. Elle était sur le dos. Le Basque se releva, ivre, brûlant ; sa verge toujours en érection, rouge, enflammée. Les habits en désordre de l’étrangère l’excitèrent. Il ne pouvait pas voir son visage qui était caché par sa jupe relevée. L’homme était couché sur Viviane et lui faisait l’amour. La femme était étendue sur eux, les jambes en l’aire. Le Basque la fit descendre par les jambes pour la prendre. Mais elle cria et se releva. Elle dit : « Je voulais seulement regarder. » Elle arrangea ses vêtements. L’homme abandonna Viviane. Tout échevelés, ils saluèrent cérémonieusement, et quittèrent la pièce.
Bijou était assise et riait, ce qui rendait ses yeux plus étroits et allongés. Le Basque dit : « on leur a donné un bon spectacle. (…) »

 
 

17:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Anaïs Nin

Publié deux ans après sa mort, en 1979, le second recueil de nouvelles érotiques, Les Petits Oiseaux (suite de Venus Erotica) d’Anaïs Nin poursuit son observation du plaisir féminin.

Ouvrages de commande, Venus Erotica et Les Petits Oiseaux ont été écrits dans les années 1940 à raison de un dollar la page… Pourtant, Anaïs Nin se réjouit de dépeindre la sexualité de son époque et ces nouvelles, textes courts et efficaces, lui donnèrent l’occasion de s’exprimer sur le désir et le plaisir, au féminin.

Bisexuelle, mariée, entretenant des relations amoureuses et sexuelles avec des couples, multipliant amants et maîtresses, Anaïs Nin affichait une sexualité des plus décomplexées pour la première moitié du vingtième siècle !

Les quatorze nouvelles qui composent le second volume de ses écrits érotiques (impubliables de son vivant) s’inspirent de ses origines européennes (la sulfureuse est tout de même née à Neuilly-sur-Seine et le vieux continent apparaît comme le comble de l’exotisme et des mœurs légères) et brossent autant de portraits de jeunes femmes qui n’ont plus de gêne à prendre du plaisir sexuel.

Kiki de Montparnasse par Man Ray, 1922.

“À mon grand étonnement, j’avais découvert en rentrant à la maison, que j’étais mouillée entre les cuisses. Je n’en avais rien dit à ma mère. J’en avais conclu que je devais être une grande sensuelle et que cette humidité entre les cuisses annonçait de grands dangers pour l’avenir. En réalité, j’avais l’impression d’être une prostituée. ”

Extrait de Un Modèle.

Pourtant, Anaïs Nin dénonce l’ignorance des jeunes femmes quant aux choses du sexe ainsi que le refus de leur offrir une éducation de ce type.

“Je croyais que le sexe de la femme était intérieur et j’ignorais l’existence du clitoris.” Extrait de Un Modèle.

L’effarouchement décrit ci-dessus est vite effacé au profit du plaisir sans honte. Les personnages d’Anaïs Nin n’ont que les craintes et la gêne transmises par leur époque et leur éducation mais lâchent toute convention dans les bras d’un-e partenaire audacieux-se.

Rappelons qu’il n’y a pas si longtemps, les jeunes mariées devaient combler leur époux sans prendre de plaisir puisque ce dernier était associé aux maîtresses, aux femmes de petite vertu.

Dans Hilda et Rango, Anaïs Nin met en scène un couple hétérosexuel au sein duquel, l’homme laisse la jeune femme faire ce qu’elle souhaite de lui afin qu’elle prenne du plaisir. Perturbée, la jeune femme n’y parvient pas, s’acharnant à le faire jouir plutôt que d’écouter son corps.

Photo : Julia Restoin-Roitfeld

Lina évoque un personnage lesbien, qui ne sait assumer son désir pour son amie et devient brute avec elle. Ce personnage touchant se refuse pourtant à se dire homosexuelle et dans ce dialogue criant, avoue son désir de changer de sexe :

“-Mais que veux-tu, Lina, que veux-tu ? -Je ne veux pas que tu aies des amants. Je déteste te voir avec des hommes. -Mais pourquoi détestes-tu autant les hommes ? -Ils possèdent quelque chose que je n’ai pas. J’aimerais avoir un pénis pour pouvoir te faire l’amour. -Mais il y a d’autres façons de faire l’amour avec une femme. -Mais je ne le veux pas. Je le refuse.”

Extrait de Lina.

La nouvelle suivante, Sirocco, décrit un couple lesbien dans une ouverture fallacieuse pour laisser choir le lecteur vers une situation toute autre sur le passé hétérosexuel de celle au “physique de Viking”. L’écrivaine aime à piéger son lectorat, jouer de la tension sexuelle instaurée, suggérer puis tout montrer. On salue son audace d’offrir une voix féminine à la littérature érotique avec un style ravissant où il n’est ni question de romantisme, ni de fidélité ni d’orientation sexuelle. Du plaisir, juste, du plaisir.

Angie

 Les Petits Oiseaux d’Anaïs Nin, Éditions Stock, 1980

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lundi, 20 avril 2015

Charlotte - David Foenkinos

charlotte.jpgCe roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

15:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Pen :Orator immodicus animi, lingua, verbis.

 

Le pen.jpg

 

Orator immodicus animi, lingua, verbis.

 

In animis hominum latebrae sunt et recessus. 

 

Ils se mangent entre eux

Jean-Marie contre Marine

 

Marion à distance

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