mardi, 29 mai 2007
La Veuve Rouge
« Les amants à la longue deviennent des maris ».
Catherine Bernard (Riquet à la Houppe).
« Les femmes ont autant de façons d’aimer que d’amants, de sorte que chacun peut croire qu’il est le premier ».
Alfred Capus
La Veuve Rouge
La jeune veuve, dégantée de noir,
a peint, de rouge, son corsage,
ses lèvres et ses joues.
Le noir ne lui allait pas.
Fière, elle se relooke.
Dans la zup les hommes reluquent
ses souliers rouges à talons hauts,
ses bas à résilles et sa jupe d’un jaune
violent.
.
Ils ont des pinçures au cœur.
Ils la flairent ouverte et gémissante.
Son jules dessinait des bédés.
Il a été dessoudé par qui ? pour quoi ?
Ses seuls défauts :
D’afficher son athéisme à tous crins
et d’exhumer trop souvent
ses vieilles bédés invendues.
De plus, il s’adonnait soi-disant à l’héro…
Stop les sabliers ! Stop les pendules !
La veuve s’est arrêtée.
Elle caresse l’or de son collier.
Elle jette un coup d’œil à la fenêtre haute
d’un immeuble
La veuve rouge a un amant !
Tous les hommes suivent son regard
Un jaloux serre déjà les dents.
Il y aura beaucoup d’amoureux marris :
Mais, qu’ils se consolent,
une femme se lasse plus vite d’un amant que d’un mari.
15:32 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Ella a du chien cette veuve rouge , j'en connais une dans ce style mais très âgée
Écrit par : André | jeudi, 31 mai 2007
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