jeudi, 24 mai 2007
Le Garde Champêtre
« Après tout, il faut avoir une jeunesse. L’âge où l’on se décide à être jeune importe peu… »
Henri Duvernois ( La Brebis Galeuse)
Le Garde Champêtre
Le garde champêtre est à la retraite.
Il souffre d’une maladie tubaire.
Sa femme lui a fariné son képi
et mis sous clé son pétun.
Il répand une odeur de tabac vomi.
Elle a décidé d’apprendre le slow,
et de se faire faire un lifting.
Ils se sont mariés à Cayenne.
Lui, gardien du bagne, il sacquait dur.
Elle, décousait ce qu’elle avait décousu.
Il savait bien que sa femme un jour fanerait.
Il ne pensait pas si vite.
Il se mit à fréquenter un dojo,
à courir, à marcher,
Bref, à rajeunir,
et sa maladie à périr.
Sa femme point ne s’en aperçut.
Un jour, lui, il fit le point
et s’éclipsa avec une jeune fille d’un pays lointain.
Son garde champêtre a pris la poudre d’escampette,
sans tambour ni trompette.
Il n’est pas prêt de revenir.
Sa femme n’a pas les moyens pour un lifting.
Elle mange des pommes reinettes à tous les repas.
Il paraît que ça aide à rajeunir et à maigrir.
Elle raconte partout que son mari reviendra,
la tête basse et la queue entre les jambes,
quand sa pute n’en voudra plus.
Les gens opinent du bonnet, mais n’en sont pas si sûrs…
06:12 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
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