mercredi, 18 avril 2007
Un civet de lapin à la japonaise
J'étais en train de dépiauter un lièvre,
pour en faire mijoter, dans un caquelon,
les meilleurs morceaux.
Soudain, je vois passer dans la rue ma japonaise,
avec son kimono en soie bleue,
et sa obi jaune serrée, autour de sa taille de guêpe.
Je suis fou d’elle, je la rêve dévêtue.
Je cours à sa rencontre.
Je lui touche sa main blanche.
Horreur ! la mienne est pleine de sang !
Vous êtes un goujat ! me lance-t-elle,
et elle me tourne le dos.
Je n’ai plus jamais dépiauté de japonaise,
et encore moins serré la main d’un lièvre,
de crainte qu’il me tourne le dos.
Zut ! je voulais dire l’inverse.
Cette histoire m’a complètement chamboulé la tête.
Je cours de ce pas me tremper le carafon, dans un caquelon,
rempli d’eau.
23:05 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.