mercredi, 11 avril 2007
la Créole
« J’en ai telle peine au cœur – la vie était si belle jadis ! – telle peine que mon rire doit se changer en pleurs ».
W. von der VOGELWEIDE ( Jadis et Maintenant ).
La Créole
La femme du tanneur rengaine sa colère,
contre son homme
qui boit des jetons au pichet,
dans des casinos livides.
Elle soufre de douleurs pelviennes,
en forme de fuseaux.
Elle alunerait bien sa colère
dans ses casseroles.
Hélas ! elle n’y peut rien,
son fourneau est noir et glacial.
Elle serre les poings et les dents
pour ne pas pleurer.
Elle est créole et rêve de malaya.
Ce soir, elle ouvre sa fenêtre
et fugue, pour quelques heures,
dans les étoiles,
avec une larme dans les yeux.
22:45 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
très beau !
Écrit par : Georgette le Coeur | dimanche, 15 avril 2007
Elle est pas vraiment créole la dame sur la photo ? :-) très joli poème et très jolie dame !
Écrit par : aliscan | lundi, 16 avril 2007
La fugue dans les étoiles... rien de tel que pour s'évader un peu d'une réalité lourde à porter.
Merci pour la lumière braquée sur cette créole-là.
NH
Écrit par : Nhand | mercredi, 18 avril 2007
Merci à tous les trois. Si, si cette femme est bien créole, mais cette photo souriante n'est pas vraiment dans le ton du poème...
Écrit par : Gaudeamus | mercredi, 18 avril 2007
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