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dimanche, 29 octobre 2006

Doux frère, mon ami

Doux frère, mon ami, lorsque je ne dors pas,

Mes yeux s'ouvrent comme des fleurs sur ta tombe;

Si je ne puis manger mon pain,

Mon jeûne, comme un saule, pleure sur ta tombe;

Si je ne puis calmer ma soif, sous la chaleur,

Que pour toi elle se charge en source, pauvre voyageur.

 

Où, dans quel pays noir et désolé,

Gît ton pauvre corps, perdu et mort ?

Dans quel paysage dévasté

Ta malheureuse âme va-t-elle errer ?

 

Viens; que mon effort soit ton repos…

Enfouis ta tête dans mes peines,

         Ou plutôt

Prends ma vie et mon sang,

Pour t'acheter un meilleur lit;

Ou prends mon souffle et prends ma mort

Pour t'acheter un meilleur sort.

 

Lorsque les guerriers seront morts,

Et les drapeaux en poussière,

Ta croix et la mienne diront encore

Que le Christ, sur chacune, est mort pour nous deux,

 

Car le Christ, dans le naufrage de ta jeunesse, a sombré

Et dans les ruines de mon printemps a pleuré:

Le prix de Ses larmes, tombant dans ta main faible et solitaire,

 

Te ramènera dans ta terre

Le silence de Ses larmes sonnera

Comme des cloches sur ta tombe étrangère;

Entends-les et reviens; elles t'appellent comme une mère.

 

de Thomas MERTON dans " La nuit privée d'étoiles".

 

vendredi, 27 octobre 2006

Tchouang Tseu

Jadis, Tchouang Tseu rêva qu'il était un papillon voltigeant et satisfait de son sort et ignorant qu'il était Tchouang Tseu lui-même. Brusquement il s'éveilla et s'aperçut avec étonnement qu'il était Tchouang Tseu. Il ne sut plus si c'était Tchouang Tseu rêvant qu'il était un papillon, ou un papillon rêvant qu'il était Tchouang Tseu. Entre lui et le papillon il y avait un différence. C'est là ce qu'on appelle le changement des êtres.

22:30 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 14 octobre 2006

La nuit est finie

La  Nuit  est   Finie

 

 

 

Si l’angoisse, parfois, mon Frère, te réveille,

 

Dans les longues nuits sans sommeil !

 

 

 

Si le ciel étoilé aperçu de ta fenêtre,

 

Ouvre ton œil sur l'Univers !

 

 

 

A l'image de Pascal, tu vois ta solitude …

 

N'oublie pas que le monde, plein d'inquiétudes,

 

A besoin de toi …

 

 

 

Ne fait pas comme les salamandres

 

Que sont les vieilles bigotes

 

Passant à travers tout cela sans peines,

 

Au vide de l'inutile vie qu'elles mènent …

 

 

 

Si l'envie de quitter ce monde cruel te prend,

 

Dans cette nuit sans rêves.

 

Pense à tout ce que tu peux faire de bon,

 

Car tu es devenu un Frère …

 

 

 

Si tu as fait paraître le sourire d'un enfant,

 

Et tu l'as rendu heureux avec caresse,

 

Ta journée a été bonne.

 

 

 

Si tu as aidé un être humain dans la détresse,

 

Si tu l'as allégé de son fardeau, sans qu'il paraisse.

 

Ta journée a été bonne.

 

 

 

Si à l'homme qui a fauté,

 

Tu permets qu'il se rachète,

 

Ta journée a été bonne.

 

                                         

 

Si tu as fait le bonheur de ton prochain

 

Sans demander rien en retour, c'est certain,

 

Ta journée a été bonne.

 

 

 

Œuvrer pour la Paix sans vainqueur,

 

Payer de ta personne avec ton cœur,

 

Ta journée a été bonne.

 

 

 

Rappelle-toi le soir où tu as reçu la Lumière …

 

Homme éclairé. Maître de tes pensées, sans chimère,

 

Tu es devenu un Frère.

 

 

 

Chasse tes tristes pensées de ta nuit solitaire,

 

Faire le Bien ; C'est ton But et Espère …

 

 

 

                « La Nuit est Finie. »

 

 

 

Poème écrit dans les années 20...Auteur inconnu...

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

20:45 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 12 octobre 2006

Ibn Arabi

Ô toi qui cherches le chemin qui conduit au secret
Reviens sur tes pas car c'est en toi que se trouve le secret tout entier

Ibn Arabi  

20:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 04 octobre 2006

Misère est son nom

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Misère est son nom.

   

Les cornettes blanches alignées

Dessinent sur les murs des créneaux protecteurs.

Dans les mouroirs, rideaux sales ou paravents

Râles et chuchotements

On meurt avec les sacrements.

 

Le puits boit aussi bien dans un seau tout percé

Qu’au creux de la main

Misère

Tu me lèche les mains

Tu n’es pas mon chien, passe ton chemin.

 

Dans les lavoirs, l’eau se trouble de taches brunes

Les battoirs du soleil se font rageurs

Bras haut levés et corsages dégrafés.

« Femmes, quel Dieu priez-vous donc,

pour être si sûres de vous ?

Vous avez les genoux tellement calleux. » 

 

 

Naître du mauvais côté

c’est vivre et mourir en bête

Naître du bon côté

c’est vivre et mourir en maître.

D’un côté du soleil,

on se lève bien mieux ou moins bien le matin.

 

On rit on danse sous le ciel

On sue on meurt sous la terre

Les chevaux aux yeux crevés

Roulent leur tête entre leurs jambes

Soleil noir

Une forêt d’arbres retient des monceaux de terre

Meurtrière

Tout peut s’écrouler à tout moment.

Riches ou pauvres on se chauffe

Comme on peut

Avec des truffes gorgées de sang.

 

Misère tu me lèches la main

Tu n’es pas mon chien, passe ton chemin.

 

Les mains se sont alourdies de pierres

Eclairs dans l’air

Des architectes en goguette

Improvisent des barricades hétéroclites

On y danse on y chante

On y râle et on y meurt

Grêle de frelons, d’abeilles

De face ou dans les meurtrières obliques

Le sang est une rivière

L’Internationale est son nom.

 

Le rouge a beaucoup déteint entre deux lunes.

La carriole du teinturier

N’en finit pas de fouetter le vent

Elle caracole un peu partout dans le monde.

 

Misère est son nom.

15:35 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (5)

Nuages

 

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Les nuages aux visages masqués

Avancent

Lourds de présages

Cruels parfois

Jamais indifférents

Les nuages nous montrent le chemin

Joyeux ou pleins de menaces

Observe-les

Ecoute-les

Ils sont vraiment vivants

Apprends à les décrypter

Ils sont porteurs de grands messages

Ils ont réponse à toutes tes questions

Ils sont là dans le ciel

Au-dessus de ta tête

Pour toi

Regarde-les et avance.

09:29 Publié dans Essais | Lien permanent | Commentaires (2)