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jeudi, 05 novembre 2015

Dictionnaire horrifié de la souffrance animale : Civard-Racinais Alexandrine

 

 

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Avant-propos.

Je ne suis pas une passionaria de la cause animale ni une de ces végétariennes prosélytes que certains se plaisent à caricaturer. En tant que « deux-pattes », comme George Orwell appelait les humains dans La Ferme des animaux, je mange de la viande sans faire pour autant l’apologie du carnivore1. En revanche, je ne veux ni ne peux cautionner de quelque manière que ce soit l’élevage industriel et la façon dont les animaux dits de rente vivent et meurent aujourd’hui. L’élevage hors-sol tel qu’on le pratique en France est en effet la principale cause des souffrances infligées aux bêtes, dont cet ouvrage propose la recension (sans viser à l’exhaustivité tant celles-ci sont variées et à géographie variable). L’expérimentation animale n’est pas en reste, bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années – aux échelles nationale et européenne – afin de limiter le nombre d’animaux « utilisés » et d’encourager le développement de méthodes substitutives. Certaines de nos activités de loisirs – chasse, pêche, spectacles de cirque, visites de zoos… – ne sont pas neutres. Sources de plaisir pour les uns, elles génèrent des douleurs ou des souffrances, parfois aiguës, pour les autres. Les quelques situations détaillées dans ce Dictionnaire horrifié de la souffrance animale en disent long sur les choix et les errements de notre société, sur nos relations avec les animaux domestiques ou notre rapport à la nature. Loin de tout discours moralisateur, mon propos est de nourrir – mieux encore qu’un bifteck ne saurait le faire – votre réflexion, voire votre action. ...

19:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 novembre 2015

Le travail et la loi - Robert Badinter & Antoine Lyon-Caen

 

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Depuis quarante ans, la France souffre d’une grave maladie sociale : le
chômage de masse. Les chiffres sont là, impitoyables :
– 1975 : 700 000 demandeurs d’emploi
– 1985 : 2,1 millions
– 1995 : 2,6 millions
– 2005 : 2,4 millions
– 2015 : 3,5 millions
Encore ne s’agit-il là que du chômage total. Si l’on prend en compte
les diverses formes du chômage partiel, on arrive au chiffre effrayant de
6 millions de personnes qui ne bénéficient pas en France d’un travail à
temps plein, d’un salaire régulier ni de tous les avantages légaux de la
protection sociale .
De surcroît, ce ne sont pas les seuls chômeurs qui se trouvent affectés
par ce mal. Le chômage est devenu angoisse familiale et névrose
collective. Les parents redoutent de voir leurs enfants en fin d’études ne
pas trouver un emploi à la mesure de leurs compétences, pis encore de ne
pas en trouver du tout. Les adultes encore dans la force de l’âge
craignent, si leur entreprise ferme ou procède à des licenciements
économiques, de ne plus obtenir un poste convenant à leur qualification,
ni même un emploi. Chaque conjoint craint pour l’avenir professionnel
de l’autre. Et tous deux pour celui de leurs enfants. Ainsi, dans notre
société, si le chômage ne nous atteint pas tous, chacun en est directement
ou du moins indirectement affecté, ne serait-ce que par le poids des
indemnités et le coût économique qu’il implique. Un climat anxiogène
imprègne l’ensemble de la société française, dont le chômage de masse
est une caractéristique déterminante.

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19:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 novembre 2015

Le livre noir de l'agriculture - Isabelle Saporta

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Vous souvenez-vous des Shadoks, ces étranges oiseaux qui passaient leur vie à pomper, pomper, pomper et à inventer des machines toujours plus absurdes ? Les Shadoks, aujourd’hui, c’est nous, ou plutôt notre agriculture. Malgré son coût prohibitif, celle-ci ne respecte ni le pacte social qui la lie aux paysans, ni le pacte environnemental qui la lie aux générations futures, ni même le pacte de santé publique qui la lie à chacun de nous. Les ressources d’eau sont gaspillées, polluées. Nous recevons chaque jour dans nos assiettes notre dose de pesticides et autres résidus médicamenteux. L’agriculteur ne s’en sort plus, et il est injustement voué aux gémonies, lui qui n’est que le bouc émissaire d’un système qu’il subit. La confiance est rompue. Pendant deux ans, Isabelle Saporta a parcouru les campagnes françaises. Dans cette enquête, elle met au jour l’absurdité du système, en le remontant de la fourche à la fourchette, du cours d’eau pollué aux cancers environnementaux provoqués par les pesticides, des animaux trop traités à l’antibiorésistance. La conclusion semble s’imposer : puisque notre agriculture pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, il est urgent de changer de cap et de revenir à davantage de raison. Mais si tout le monde s’accorde sur le constat d’échec, aucun responsable politique ne veut prendre le risque de s’attaquer aux fondements de l’agriculture intensive. Loin de se contenter de brosser un tableau alarmiste, Isabelle Saporta avance des solutions simples. Pour les trouver, il suffit de savoir écouter ceux qui connaissaient le monde avant son délire productiviste. Ceux qui, aujourd’hui, travaillent d’arrache-pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.

17:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)