samedi, 22 décembre 2007
Un pandore en or
« Chez certaines gens, un habit neuf, c’est presque un beau visage »
MARIVAUX
Un pandore* en or
Un pandore*, avec des kilos en trop,
arrêta net mon engin,
La fumée le gênait.
Il n’était pas fumivore !
Il était québécois et il me dit :
« Je veux bien vous dégêner*
mais vous paierez la taxe. »
J’opinai du bonnet.
Derrière une haie, je vis passer un train,
avec des trucks*.
« Une chance, lui dis-je, qu’il ne fume pas ! ».
Est-ce un jeu ? me répondit-il
« Non, je constate simplement. »
Vous me prenez pour une bique ?
« Je ne me permettrais pas.
Je viens de subir une opération
et je suis un peu défaitiste. »
Ah, bon ! me répondit-il.
« De plus, je sors du sana et je voudrais me caler d’un sandwich ».
« Allez ! me dit-il, ça ira pour cette fois »…
Je suis reparti un peu éberlué.
Hier, un fripier m’a vendu un costume en twill*.
Depuis, les pandores ne m’impressionnent plus,
et j’ai arrêté de fumer.
Pandore : familier Gendarme
Dégéner : V. Québ. mettre à l’aise
Truck : n.m. wagon en plate-forme
Twill : n.m. tissu à côtes obliques
18:20 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
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