samedi, 29 septembre 2007
Un mariage de raison
« Une femme n’est peut-être vraiment aimée pour elle-même que quand elle n’est ni laide, ni belle, ni pauvre. La beauté attire les vaniteux comme l’argent attire les coureurs de dot »
Henri Duvernois ( Beauté)
Un mariage de raison
Ma fleuriste flûte en parlant.
Pour ne pas la vexer,
J’avance une invitation oiseuse,
au snack d’en face.
Les couvercles sentent le chlore
et elle débusque un psoque sous sa salade.
Pour la venger, je jette son plateau sous la table.
Je renifle mon steak fondant :
Il sent l’iode et la lavande.
Burke !
Je suis en rad d’idées…
Pour la consoler, je lui propose
de faire un benji en pleine campagne.
Consentante, j’annule mon antiquaire,
sur la côte de jade, à qui ma grand-mère
a acheté en 19.. des celtiums.
Moi, j’étais intéressé par un livre relié,
écrit en ogham.
En route, ma fleuriste prend un malaise.
Zut !c’est sa veine portale.
Le grand saut est annulé.
Dans sa chambre parfumée on se rattrapa.
Un vrai festival de jambes et de corps enlacés!
On ne se quitte plus. On s’est marié.
Je lui ai fait un enfant.
Elle vend ses fleurs
et moi je joue de la flûte
de Pan.
17:18 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je trouve ce texte très drôle, surtout en raison de son vocabulaire pas courant et j'ai vérifié c'est exact.
Écrit par : Carole de Mongeac | mercredi, 03 octobre 2007
Merci Carol pour votre commentaire encourageant sur ce texte et d’en avoir saisi parfaitement l’objectif, le principe… Ceci, et vous l’avez bien compris, est valable pour tous les Textes / Poèmes coucous désemprisonnés…En écriture, surtout en amateur, disons plutôt en dilettante, il faut toute modestie gardée et, pourquoi pas, lire et relire « l’Art Poétique » ( toujours d’actualité) du grand Nicolas Boileau, entre autres… Personnellement, j’en suis loin !
Écrit par : Gaudeamus | jeudi, 04 octobre 2007
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