mardi, 12 juin 2007
Suicide aux brocolis
Suicide aux brocolis
Il a jeté sa pelisse sur une chaise,
Il était en pleine transe.
Il a décollé d’un geste brusque
le patch sur son bras droit,
pour l’aider à ne plus fumer.
Il a donné un coup de pied à son corniaud
qui s’est effacé sans bruit,
par habitude.
Il s’est envoyé trois sakés dans le gosier
Il s’est mis à délirer sur sa femme,
une chinoise dégotée au bal des pompiers.
Elle l’a plaqué, après lui avoir donné le goût du saké.
Il ne lui a rien légué.
Elle ne lui a laissé que des brocolis mal cuits.
Il a ôté ses souliers en l’injuriant.
Il s’est endormi en ronflant.
Son corniaud s’est couché entre ses jambes.
Quand il s’est réveillé,
il s’est envoyé trois sakés.
Il a tourné le bouton du réchaud à gaz,
pour faire cuire les brocolis.
Son corniaud a aboyé, aboyé, aboyé.
Il lui a donné un furieux coup de pied.
Il a zappé sur la télé
qu’il a regardée distraitement.
En allumant une cigarette,
la maison a explosé.
Il n’avait pas mis le feu sous les brocolis.
Son corniaud l’avait pourtant averti.
La maison fut rasée à mort.
Aucun survivant !
On a raconté qu’il s’était suicidé,
pour sa chinoise.
La rumeur raconte n’importe quoi !
14:18 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
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