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mercredi, 09 mai 2007

Les Fugitifs

« La liberté est comme la peste. Tant qu’on a pas jeté à la mer le dernier pestiféré, on n’a rien fait » Stendhal (Journal)

 

 

 

 

Les Fugitifs

 

 

L’adav abuta le silt.

Le bruit du moteur fit fuir,

tous les hôtes de la forêt.

 

 

Au loin la mer dansait,

sur une rivière de diams.

 

 

Un mec descendit de la carlingue,

avec un sax,

suivi de trois autres individus,

porteurs d’instruments musicaux.

 

 

Ils formèrent un combo.

Ils jouèrent sur la plage un jazz,

éploré,

à vous arracher les tripes.

 

 

Ils s’étaient tous enfuis d’un pénitencier,

pour s’aérer.

 

 

Le cinquième avait été tué,

au début de leur cavale,

tiré comme un lapin,

par leur geôlier.

 

 

Ils jetèrent son corps à la mer.

 

 

Ils jouèrent des heures et des heures,

sur cette île déserte, un jazz requiem.

 

 

Ils reprirent l’adav.

Subitement il  hoqueta,

et s’abîma dans la mer.

 

 

La musique, dit-on, adoucit les mœurs,

mais on reste toujours prisonnier.

Commentaires

Texte très curieux, écriture étonnante, style original, j'aime bien il faut s'habituer

Écrit par : Serge Liphar | mercredi, 09 mai 2007

Sortir des sentiers battus n'est pas toujours facile. Chacun à son style et c'est fort bien. C'est la diférence qui fait la richesse de la vie. J'ai écrit quelque chose là-dessus : "Semblables et Différents" Je le joins de ce pas à mon blog...

Écrit par : Gaudeamus | jeudi, 10 mai 2007

Les commentaires sont fermés.