mardi, 10 avril 2007
L’isard, le chasseur, le Logos et l’ânier
« C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas »
Victor Hugo
L’isard, le chasseur, le Logos et l’ânier
Un chasseur trop zélé
visa un isard dans un horst.
Son œil excité et jouisseur
infecta la montagne d’un coup de fusil
Mortel !
L’isard ondoya dans les airs
frappé dans son saut grandiose
et s’écroula dans un bruit de tonnerre.
Le Logos ferma les yeux :
Tout être vivant doit mourir.
C’est le destin de mes bouffons.
Ne sont-ils pas égaux ?
Un ânier qui passait par là
avait déjà vu une antilope
se faire terrasser par un chasseur.
Il jura haut et fort que ce crime ne resterait pas
impuni.
Que pouvait-il faire ce pauvre homme,
Sinon se crever le gosier en vain ?
18:30 Publié dans Textes/Poèmes coucous désemprisonnés | Lien permanent | Commentaires (0)
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