mardi, 28 février 2006
Prière indienne
A tous ceux que j'aime et qui m'aiment...
Quand je ne serai plus là, relâchez-moi,
laissez-moi partir,
J’ai tellement de choses à faire et à voir.
Ne pleurez pas en pensant à moi.
Soyez reconnaissants pour les belles années.
Je vous ai donné mon amitié, vous pouvez
seulement deviner
Le bonheur que vous m’avez apporté.
Je vous remercie de l’amour que chacun m’a démontré,
Maintenant, il est temps de voyager seul.
Pour un court moment vous pouvez avoir de la peine,
La confiance vous apportera réconfort et consolation.
Nous serons séparés pour quelque temps.
Laissez les souvenirs apaiser votre douleur,
Je ne suis pas loin, et la vie continue…
Si vous avez besoin, appelez-moi et je viendrai,
Même si vous ne pouvez pas me voir ou me toucher,
je serai là,
Et si vous écoutez votre cœur, vous éprouverez
clairement
La douceur de l’amour que j’apporterai.
Et quand il sera temps pour vous de partir,
Je serai là pour vous accueillir.
Absent de mon corps, présent avec Dieu.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer,
Je ne suis pas là, je ne dors pas.
Je suis les milles vents qui soufflent,
Je suis le scintillement des cristaux de neige,
Je suis la lumière qui traverse les champs de blé,
Je suis la douce pluie d’automne,
Je suis l’éveil des oiseaux dans le calme du matin,
Je suis l’étoile qui brille dans la nuit.
N’allez pas sur ma tombe pour pleurer.
Je ne suis pas là. Je ne suis pas mort(e).
- Prière indienne -
19:25 Publié dans Réflexions poétiques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 octobre 2005
Réflexions sur la poésie
PAGE 1
Réponse à Sandra
Comment expliquer l’inspiration poétique ? Vaste question…
Le germe du poème est dans le poète, dans cette partie que nous nommons l’inconscient. Il peut y rester des années et un jour le poème frappe à la porte et demande à paraître. Certains poèmes naissent plus facilement que d’autres. Chaque poète a sa façon de travailler pour voir surgir l’inspiration. Bref, le sujet est vaste et certains ouvrages écrits par des poètes l’ont assez bien expliqué ou du moins tenté d’y répondre…Il y a moins de réponses que de questions.
Pour moi ce poème « Les Mutants » m’est venu en un éclair un soir avant de me coucher. J’en ai jeté les grandes lignes sur un brouillon. A 4h du matin, je me suis réveillé, le poème toujours dans ma tête et je l’ai terminé. Il m’a été imposé en quelque sorte… Ensuite j’ai pensé à St Exupéry et là aussi les références ont surgi subitement. Je pense que je n’en suis pas vraiment l’auteur. Beaucoup de poèmes sont sûrement écrits de cette façon, enfin c’est mon avis…Il serait fort intéressant d’avoir un débat sur ce sujet dans ce forum. Et toi SARA comment te vient l’inspiration ? Je vais aller voir tes poèmes et je ne manquerai pas de te donner mes appréciations. Je m’efforce de lire le + de poèmes possible, mais hélas le temps me manque assez souvent.
Tu me demandes ce que j’ai voulu exprimer dans ce poème. Comment te dire ?: je pense que la planète est habitée par un nombre important d’entités de lumière, anges, fées, etc. qui ne demandent qu’à nous guider, nous souffler ce que nous devons faire, connaître, pour grandir, évoluer sur les 4 plans : physiques, émotionnels, mentaux, spirituels . Il ne dépend que de nous de regarder ce qui nous environne autrement, avec les yeux du cœur, avec un regard intérieur, afin de changer. Devenir des géants, de muter…
Dans ce poème le symbolisme est très présent : La fontaine qui nous désaltère, nous purifie avec pour corollaire les fontanelles qui composent nos cerveaux…Le cristal, intermédiaire entre le visible et l’invisible et instrument de voyance…L’or , absolue perfection et reflet de la lumière céleste… L’argent, en rapport avec la lune est de principe féminin et symbole de l’eau, tandis que l’or est actif, mâle et solaire…L’éclair est l’étincelle de la vie et a le pouvoir fertilisant…Le tonnerre est la voix de DIEU et l’annonce d’une apparition, d’une révélation…La foudre, orage physique ou moral possède un pouvoir créateur et destructeur…
Je crois que face à un poème, une peinture, une musique, et pourquoi pas un bon plat , il faut laisser faire la magie en nous, laisser les vibrations s’exprimer…Qu’importe le sens qu’on lui donne. L’important c’est ce sentiment profond de l’âme, cet état de grâce qui nous envahit…
Voilà et un peu long ce que j’ai trouvé à te répondre. Peut-être resteras-tu sur ta fin…
Je te remercie SANDRA de m’avoir obligé à cet effort de réflexion sur la création poétique.
Amicalement.
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L a poésie est aussi inutile qu’un coucher de soleil, une sonate de Mozart, un spectacle de music hall, etc.
Seulement, si vous ne participez pas à cet enchantement ce sont des milliers de cellules de votre corps qui resteront à tout jamais endormies. Une seule cellule éveillée, éveille des milliers d’autres cellules et vous serez de plus en plus jeune et émerveillé par la vie.
Je raconte en poèmes mes mémoires
De crainte de ne plus en avoir
Ces souvenirs sont personnels
N’ont rien de sensationnels
Ils sont le lot de tout homme
Qui a mené une vie bonhomme
Encore que parfois à un carrefour
Chacun a pu trouver la magie d’un jour
Je ne raconte que la vérité
Mais bien endimanchée.
Ces poèmes sont donc le fruit de rencontres diverses et multiples, un cheminement dans le réel sous le regard de l'imaginaire.
C'est l'oxygène du présent..
13/10/2005
Tout poète peut trouver son poème plus beau ou moins réussi que celui d’un autre poète.
N’oublions pas que la différence est un joyau. Tout dépend sous quel angle on porte son regard.
Quelle terrible épreuve constamment renouvelée. S’asseoir pour écrire le plus beau poème du monde, le sentir tel en soi, le vivre, en contenir difficilement la frémissante beauté qui déborde et transforme tout votre être et le soulève, puis ... rester avec ce bout de glace entre les doigts ou cette cendre !
Tout le reste a été consumé à l’intérieur. Dehors, il n’y a plus que le reflet des flammes. Car le poète est un four à brûler le réel.
De toutes les émotions brutes qu’il reçoit, il sort parfois un léger diamant d’une eau et d’un éclat incomparables. Voilà toute une vie comprimée dans quelques images et quelques phrases.
P. Reverdy, Le gant de crin
22:55 Publié dans Réflexions poétiques | Lien permanent | Commentaires (0)