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jeudi, 14 avril 2016

Le piège de Lovecraft - Le livre qui rend fou.

 

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Lorsqu’au giron de la lune morte

Dans l’ombre déchaînée aux replis de ténèbres

Le Souffle retentit au son d’un cor sans âge

Que les spectres glissant sur le lac de glèbe

Hululent dans des reflets d’eaux-fortes

Retentit la voix profonde des souvenirs anciens

Pour annoncer des limbes sa venue

Et s’épancher entre les arbres nus

Sors ! Sors !

– N’est pas mort qui à jamais dort.

Spencer WILLETT,

Melancholia ex Tenebris

 

Cher Monsieur Houellebecq,

CECI N’EST PAS UN CANULAR. Je sais votre passion pour cet écrivain maudit que l’on nomme H.P. Lovecraft. C’est pourquoi je vous écris aujourd’hui, depuis l’asile d’Arkham, où Ils m’ont condamné au silence. C’est aussi pourquoi Ils m’ont laissé le faire, et ont demandé l’autorisation de votre éditeur, de votre agent, et en définitive, de vous. Merci d’avoir accepté de lire ces lignes. Monsieur Houellebecq, je sais que vous seul, sans doute, pourrez saisir ce que je veux dire. Ils ne me croient pas. Ils ne croient rien de ce que je leur dis, mais à vous, je le sais, à vous aussi, il a été donné de contempler les Sphères Extérieures, de réunir les Sels, et de jeter un oeil au-delà de l’abîme. N’est-ce pas ? Je sais que vous L’avez approché – je veux dire Celui d’En Haut, vous savez de Qui je parle. Je parle de Lui et de Tous Ses Semblables, les Dormeurs et les Rampants, les Devanciers et les Marcheurs, Monsieur Houellebecq – oh, ne faites pas comme si vous ne compreniez pas. Pas vous, pas vous aussi ! Et souvenez-vous que vous n’êtes vous même qu’un jouet entre Ses mains. Je parle de cette abomination qui gît au-delà de l’Espace et du Temps, et je sais que vous, vous me prendrez au sérieux. Monsieur Houellebecq, s’il vous plaît, dites-leur que je ne suis pas fou. Oui, c’est insensé… Mais vous êtes mon dernier espoir !